Matricule « 45 353 » à Auschwitz
Eugène Charil : né en 1899 à La Roë (Mayenne) ; domicilié à Paris 9ème ; mécanicien, linotypiste ; syndicaliste CGT ; arrêté le 1er décembre 1940 ; interné aux camps d’Aincourt et de Compiègne ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz, où il meurt le 23 octobre 1942.
Eugène Charil est né le 13 avril 1899 à La Roë, canton de Saint-Aignan-sur-Roë (Mayenne). Eugène Charil habite au 52, rue de la Tour d’Auvergne à Paris 9ème au moment de son arrestation.
Il est le fils d’Angèle, Eugénie Lebreton, 23 ans, journalière et d’Eugène Charil, 27 ans, domestique cultivateur, son époux.
Titulaire du Certificat d’études primaires, il est linotypiste et travaille successivement dans plusieurs imprimeries parisiennes. « Il travaille pour Paris-Sport en 1918, chez Gay en 1933, chez Zeluck en 1935, chez London en 1939 avec Joseph Motyl » (Le Maitron).
Selon sa fiche matricule militaire Eugène Charil mesure 1m 71, a les cheveux châtain foncé et les yeux marrons, le front large et le nez rectiligne, le visage ovale. Il travaille comme mécanicien monteur, puis imprimeur à Paris au moment du conseil de révision.
Conscrit de la classe 1919, Eugène Charil aurait dû être mobilisé par anticipation d’un an, comme tous les jeunes hommes de sa classe depuis la déclaration de guerre. Mais il est ajourné par le conseil de révision d’Angers (Maine-et-Loire) pour « ostéite en évolution en septembre 1918, faiblesse ». Son incorporation est reportée à mai 1920 (première partie de la liste). Incorporé le 4 octobre 1920, Eugène Charil rejoint le 106ème Régiment d’infanterie le 8 octobre. Le 22 octobre, la commission de réforme de Châlons-sur-Marne le classe « réformé temporaire n°2 » pour « cicatrices adhérentes de la cuisse gauche, suite d’ostéite, limitation des mouvements de flexion du genou, gêne de la marche ».
Il est arrêté au soir du 13 mars 1921 pour outrage à agents après avoir chanté l’Internationale dans une manifestation devant le siège de l’Humanité. Il est relaxé.
Le 25 novembre 1921, sa réforme temporaire est renouvelée par la 5ème commission de réforme de la Seine (stipulée « non imputable au service ») pour « à l’extrémité inférieure de la cuisse gauche petite cicatrice de trajet fistuleux, trace interne au même niveau, petite cicatrice souple ». Il est classé « service armé » par la commission spéciale de réforme d’Angers en 1923, et passera, pour la réserve militaire, au centre mobilisateur d’Infanterie n° 91.
Il est membre de la Chambre syndicale typographique parisienne et de la FFTL (Fédération française des travailleurs du livre affiliée à la CGT).
Le 4 juin 1931, Eugène Charil habite au 31, avenue Laplace, à Arcueil (Seine / Val-de-Marne).
Le 2 novembre 1932, il a déménagé au 180, boulevard de la Villette à Paris 19ème.
En mars 1933, son nom apparait comme gérant d’une publication italienne « Lotte syndicali » (Luttes syndicales) revue bimensuelle de la Confédération générale du travail d’Italie (membre de l’Internationale syndicale rouge, proche de l’Internationale communiste).
En fait, il effectue au nom de l’imprimeur pour lequel il travaille alors (imprimerie Gay, 200, quai de Jemmapes, Paris 10ème) le dépôt légal du périodique à la Régie du dépôt légal. Il agit ainsi comme prête nom légal français, facilitant ainsi la publication de ces périodiques, qui changent souvent d’adresse et d’imprimeur et sont quelquefois interdits au bout de quelques numéros. Quelques mois plus tard, le bimensuel « Lotte syndical » est imprimé à l’Imprimerie Centrale, au 19, rue du Croissant (Paris 2ème), puis au 2, rue Saint Bernard (Paris 11ème).
A la même période, il est également « gérant » de « Riscossa Antifascista » (Révolte antifasciste). Selon le même processus de dépôt, il apparaît comme gérant pour le mensuel Asmodée, imprimé au 4, rue Saulnier (Paris 9ème), où il travaille alors. « Asmodée » Secrétariat : 71, rue de Dunkerque (Paris 9ème). Contenu : chroniques du monde littéraire et artistique.
En juin 1937, il demeure au 20 rue Cadet, à Paris 9ème.
En novembre 1939, il travaille à l’imprimerie Landon, 13, rue de la Grange-Batelière (Paris 9ème). Le 20 janvier 1940 et jusqu’à son arrestation, Eugène Charil est domicilié au 52, rue de la Tour d’Auvergne, à Paris 9ème. Il est linotypiste de novembre 1939 à janvier 1940 à l’imprimerie London, au 13, rue de La Grange-Batelière.
Le 30 janvier 1940, sa classe étant mobilisable depuis la déclaration de guerre, il est « rappelé à l’activité militaire » et il rejoint le dépôt d’infanterie n° 91, le 2 février.
Le 14 juin 1940, les troupes de la Wehrmacht entrent dans Paris, vidée des deux tiers de sa population. La ville cesse d’être la capitale du pays et devient le siège du commandement militaire allemand en France. Le 22 juin, l’armistice est signé. Le 10 juillet 1940 le maréchal Pétain, investi des pleins pouvoirs par l’Assemblée nationale, s’octroie le lendemain le titre de « chef de l’Etat français » et lance la « révolution nationale » en rupture avec nombre de principes républicains (confusion des pouvoirs législatifs et exécutifs ; rejet du multipartisme, suppression des syndicats et du droit de grève, antisémitisme d’état…)
Eugène Charil épouse Denise, Eugénie Desmet à Paris 9ème le 16 mai 1940. Elle est caissière, née le 25 mai 1899 à Hellemes-Lille (Pas-de-Calais). Le couple a un garçon, Boris, Lucien.
Eugène Charil se retrouve au chômage après sa démobilisation, le 12 septembre 1940.
Il est considéré par les Renseignements généraux comme « un meneur communiste très actif ».
Il est arrêté le 9 novembre 1940 en flagrant délit d’impression de tracts clandestins.
Les conditions de son arrestation sont connues par le procès-verbal des inspecteurs
de la Brigade spéciale des Renseignements généraux (1).
Dans la nuit du 8 au 9 novembre, Eugène Charil compose les formes d’un tract du Parti communiste clandestin, aidé par « C », patron de l’imprimerie du 13, rue Paul Lelong, Joseph Motyl (2), compositeur typographe avec lequel il avait travaillé chez Landon et « N » un apprenti.
Puis ils transportent dans une charrette à bras les formes et le papier à l’atelier des « Impressions modernes », situé dans la cour du 37, boulevard de Strasbourg (10ème) pour procéder à l’impression. Alors que « C » est en train de contrôler le plomb, les inspecteurs de la BS les arrêtent tous les quatre (3).
Pendant son interrogatoire, Eugène Charil nie avoir jamais appartenu au Parti communiste et reconnaît avoir seulement accepté un travail « pour un prix global de cinq mille six cents francs, pour gagner quelque argent » de la part d’un inconnu, dont il dit ignorer le nom et l’adresse et qu’il a rencontré dans un café. Il affirme que le patron des « Impressions modernes », ignorait leur activité. Les tracts devaient être imprimés le dimanche 10 et être livrés le lundi matin 11 novembre « dans un lieu qui devait [lui] être précisé ».
Compte tenu du titre des tracts saisis, on peut raisonnablement penser qu’il s’agissait de tracts destinés à être diffusés pendant la manifestation patriotique du 11 novembre 1940 à l’Arc de Triomphe.
Le Préfet de Paris ordonne son internement administratif le 11 décembre 1940 au Centre séjour surveillé» d’Aincourt, en Seine-et-Oise (aujourd’hui dans le Val d’Oise), ouvert spécialement, en octobre 1940 pour y enfermer les communistes arrêtés (lire dans le site : Le camp d’Aincourt).
Le 6 septembre 1941 (4) Eugène Charil est transféré d’Aincourt au CSS de Rouillé (Vienne)
(5) au sein d’un groupe de 149 internés.
Début mai 1942, les autorités allemandes adressent au directeur du camp de Rouillé une liste de 187 internés qui doivent être transférés au camp allemand de Compiègne. Le nom d’Eugène Charil (n° 51 de la liste) y figure et c’est au sein d’un groupe de 168 internés (6) qu’il arrive au camp allemand de Royallieu à Compiègne (le Frontstalag 122) le 22 mai 1942. La plupart d’entre eux seront déportés à Auschwitz dans le convoi du 6
juillet.
Depuis ce camp administré par la Wehrmacht, il va être déporté à destination d’Auschwitz. Pour comprendre la politique de l’Occupant qui mène à sa déportation, on lira les deux articles du site qui exposent les raisons des internements, des fusillades et de la déportation : La politique allemande des otages (août 1941-octobre 1942) et «une déportation d’otages».
Depuis le camp de Compiègne, Eugène Charil est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942.
Cf Article du site : Les wagons de la Déportation.
Ce convoi est composé au départ de Compiègne, de 1175 hommes (1100 « otages communistes » – jeunes communistes, anciens responsables politiques et élus du Parti communiste, syndicalistes de la CGT et délégués du personnel d’avant-guerre, militants et syndicalistes clandestins, résistants – de cinquante « otages juifs » et de quelques « droits communs »). Il faisait partie des mesures de terreur allemandes destinées à combattre, en France, les judéo-bolcheviks responsables, aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d’août 1941. Lire dans le site le récit des deux jours du transport : Compiègne-Auschwitz : 6-8 juillet 1942. Sur les 1175 otages partis de Compiègne le 6 juillet 1942, 1170 sont présents à l’arrivée du train en gare d’Auschwitz le 8 juillet 1942. Ces derniers sont enregistrés et photographiés au Stammlager d’Auschwitz (camp souche ou camp principal, dénommé en 1943 Auschwitz-I) entre les numéros « 45157 » et « 46326 », d’où le nom de « convoi des 45000 », sous lequel les déportés du camp désignaient ce convoi. Ce matricule – qu’il doit apprendre à dire en allemand et en polonais à toute demande des Kapos et des SS – sera désormais sa seule identité. Lire dans le site : Le KL Auschwitz-Birkenau.
Eugène Charil est enregistré le 8 juillet 1942 à Auschwitz sous le matricule « 45 353 ».
Sa photo d’immatriculation à Auschwitz (7) a été retrouvée parmi celles que des membres de la Résistance intérieure du camp avaient camouflées pour les sauver de la destruction, ordonnée par les SS peu de temps avant l’évacuation d’Auschwitz.
Lire dans le site le récit de leur premier jour à Auschwitz : L’arrivée au camp principal, 8 juillet 1942. et 8 juillet 1942 : Tonte, désinfection, paquetage, « visite médicale ». Après l’enregistrement, il passe la nuit au Block 13 (les 1170 déportés du convoi y sont entassés dans deux pièces). Le 9 juillet tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau, situé à 4 km du camp principal. Le 13 juillet il est interrogé sur sa profession. Les spécialistes dont les SS ont besoin pour leurs ateliers sont sélectionnés et vont retourner à Auschwitz I (approximativement la moitié du convoi. Les autres, restent à Birkenau, employés au terrassement et à la construction des Blocks. On peut penser que compte tenu de sa profession, il a été affecté à l’imprimerie du camp, mais aucun des survivants qui y étaient affectés ne l’ont mentionné.
Après avoir séjourné au Block 28 (« l’hôpital » du camp), Eugène Charil meurt à Auschwitz le 23 octobre 1942 d’après le certificat de décès
établi au camp d’Auschwitz (in Death Books from Auschwitz Tome 2 page 124).
La mention « Mort en déportation » est apposée sur son acte de décès (arrêté du 2 avril 2010 paru au Journal Officiel du 4 juillet 2010). Mais cet arrêté qui « corrige » la précédente, porte toujours une mention erronée : décédé le 15 mai 1945 (sans autres renseignements) et non le 6 juillet 1942 à Compiègne (Oise). Il serait souhaitable que le ministère prenne en compte par un nouvel arrêté la date portée sur son certificat de décès de l’état civil
d’Auschwitz, accessible depuis 1995 (in Death Books from Auschwitz, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau) et désormais par internet. Lire dans le blog l’article expliquant les différences de dates entre celle inscrite dans les «Death books» et celle portée sur l’acte décès de l’état civil français) Les dates de décès des « 45000 » à Auschwitz.
Eugène Charil est déclaré « mort pour la France » et homologué comme « Déporté politique ».
- Note 1 : La Brigade spéciale des Renseignements généraux. La création de la « BS » remonte à la « Drôle de guerre », en mars 1940, sous la 3ème République quand la lutte anti-communiste était d’autant plus à l’ordre du jour que le PCF était interdit. La structure ne fut réactivée pleinement qu’à l’été 1941 pour répondre à l’engagement des communistes dans la lutte armée. En théorie elle était rattachée à la Première section des RG, en charge de la surveillance de l’extrême gauche. Dans les faits, elle était sur un pied d’égalité [avec celle-ci…]. Si toutes les forces de police furent mobilisées peu ou prou dans ce que (le directeur de la police municipale) Hennequin appela une « lutte à mort », c’est la Brigade spéciale des RG qui joua un rôle central (…). En janvier 1942, elle fut même dédoublée, la BS2 étant plus spécialement chargée de la « lutte anti-terroriste ». (Denis Peschanski, « La confrontation radicale. Résistants communistes parisiens vs Brigades spéciales ». En mars 1940, André Baillet commissaire principal de police est chargé de créer une Brigade spéciale de répression anti-communiste (BS) en marge des RG. Il adhère aux thèses du gouvernement de Vichy et devient sous-directeur des Renseignements Généraux, puis directeur (« Le colonel ») en 1943. Nommé ensuite à la tête de l’administration pénitentiaire, il livre de nombreux prisonniers à la Milice. Le commissaire de la ville de Paris qui a la responsabilité en 1941 des 1ère et 2ème sections est André Cougoule, « plus spécialement chargé du service des Renseignements généraux », officier de police judiciaire, auxiliaire du Procureur. Il est cité pour son zèle dans la répression anticommuniste dans les ouvrages de Frédéric Couderc « les RG sous l’Occupation » (Ed. Olivier Orban, 1992) et André Kirschen dont il a personnellement arrêté le frère, in « Le Procès de la Maison de la Chimie », (Ed. de l’Harmattan, 2002).
- Note 2 : Joseph Motyl est né le 14 décembre 1891 en Pologne. Il habite 82, rue Championnet au moment de son arrestation. La BS trouve des livres dont un en Russe à son domicile. Il est marié et père d’un enfant. Il est déporté à Ludwigsburg en 1943 (liste n° 149 / FMD).
- Note 3 : « Les Impressions Modernes » ont édité des périodiques anarchistes et pacifistes avant guerre. L’imprimerie était certainement surveillée.
- Note 4 : Liste du commandant du Centre d’Internement Administratif de Rouillé datée du 14 octobre 1941 / C 331-25. Archives de la
Préfecture de Police. - Note 5 : Le camp d’internement administratif de Rouillé (Vienne) est ouvert le 6 septembre 1941, sous la dénomination de «centre de séjour surveillé», pour recevoir 150 internés politiques venant de la région parisienne, c’est-à-dire membres du Parti Communiste dissous et maintenus au camp d’Aincourt depuis le 5 octobre 1940. D’autres venant de prisons diverses et du camp des Tourelles. / In site de l’Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé.
- Note 6 : Dix-neuf internés de la liste de 187 noms sont manquants le 22 mai. Cinq d’entre eux ont été fusillés (Pierre Dejardin, René François,
Bernard Grimbaum, Isidore Pertier, Maurice Weldzland). Trois se sont évadés (Albert Belli, Emilien Cateau et Henri Dupont). Les autres ont été soit
libérés, soit transférés dans d’autres camps ou étaient hospitalisés. - Note 7 : 522 photos d’immatriculation des « 45.000 » à Auschwitz ont été retrouvées parmi celles que des membres de la Résistance intérieure du camp avaient camouflées pour les sauver de la destruction, ordonnée par les SS peu de temps avant l’évacuation du camp d’Auschwitz. A la Libération elles ont été conservées dans les archives du musée d’Etat d’Auschwitz. Des tirages de ces photos ont été remis par Kazimierz Smolen (ancien détenu dans les bureaux du camp d’Auschwitz, puis devenu après guerre directeur du Musée d’Etat d’Auschwitz–Birkenau) à André Montagne, alors vice-président de l’Amicale d’Auschwitz, qui me les a confiés.
Sources
- Etat civil de la Mairie del a Roë (1991) et état civil en ligne de la Mayenne (La Roe année 1899. Vue 79/ 163.
- Archives de la Préfecture de police, Cartons occupation allemande, BA 2374.
- Carton Brigades Spéciales des Renseignements généraux (BS1), Archives de la Préfecture de police de Paris / Les Lilas
- Liste de détenus transférés du camp de Rouillé vers celui de Compiègne en mai 1942. Archives du Centre de documentation juive contemporaine : XLI-42).
- Bureau des archives des victimes des conflits contemporains (DAVCC), Ministère de la Défense, Caen. Fiche et dossiers individuels consultés en août 2002 (DOS E.C 64 165).
- Death Books from Auschwitz(registres des morts d’Auschwitz), Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, 1995 (basé essentiellement sur les registres (incomplets) des certificats de décès établis au camp d’Auschwitz ayant enregistré, entre le 27 juillet 1941 et le 31 décembre 1943, le décès des détenus immatriculés).
- Liste (incomplète) par matricule du convoi du 6 juillet 1942 établie en 1974 par les historiens du Musée d’Etat d’Auschwitz-Birkenau (Bureau des archives des victimes des conflits contemporains (Ministère de la Défense, Caen) indiquant généralement la date de décès au camp.
- Registres matricules militaires du Maine-et-Loire.
Notice biographique mise à jour en 2010, 2013, 2019 et 2021 à partir d’une notice succincte rédigée en janvier 2001 pour l’exposition organisée par l’association « Mémoire Vive » à la mairie du 20ème arrondissement, par Claudine Cardon-Hamet (docteur en Histoire, auteur des ouvrages :Triangles rouges à Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 dit des « 45000 », éditions Autrement, Paris 2005) et de Mille otages pour Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 dit des « 45000 », éditions Graphein, Paris 1997 et 2000 (épuisé), qui reproduit ma thèse de doctorat (1995). Prière de mentionner ces références (auteur et coordonnées de ce site) en cas de reproduction ou d’utilisation totale ou partielle de cette notice.
Pour la compléter ou la corriger, vous pouvez me faire un courriel à deportes.politiques.auschwitz@gmail.com