Alain Le Lay : né en 1909 à Plobannalec ; domicilié à Concarneau (Finistère) ; instituteur ; militant communiste ; Arrêté le 12 novembre 1941 ; interné à Compiègne ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz où il meurt le 4 octobre 1942

Alain Le Lay est né le 22 septembre 1909 à Plobannalec, commune de Lesconil (Finistère).
Il habite au 12, rue Laënnec à Concarneau (Finistère), au moment de son arrestation.
Il est le fils de Marie, Anne Larnicol, 22 ans, ménagère et de Jacques, Marie Le Lay (1), marin pêcheur, 26 ans, son époux. Son grand-père était meunier d’après Alain Signor.
Il a un frère, Jacques, Marie né le 2 octobre 1919 (1). On trouve mention chez  Eugène Kerbaul d’un autre frère – Pierre Le Lay -, mais il s’agit en fait de son cousin germain (voir en note 1, le témoignage de sa petite fille, madame Florence Guillou concernant son évasion de la prison de Quimper, grâce à Alain Le Lay).
Alain Le Lay est célibataire.
Selon M. Larnicol (2), il est élève à l’Ecole Primaire Supérieure de Concarneau, où il a dû avoir comme professeur Pierre Guéguin, futur maire de Concarneau. Alain Le Lay, qui est élève-maître à l’Ecole Normale de Quimper, participe en 1929, en liaison avec Alain Signor, instituteur (et ancien élève de l’EN) à la création d’un groupe de l’Union générale des étudiants pour l’enseignement affilié à l’Union fédérale des étudiants fortement influencée par le Parti communiste. Conscrit de la classe 1929, avec le matricule 2665, il obtient un sursis d’un an pour études (article 23) en 1930, renouvelé en 1931, 1932 et 1933.

La promotion de 1927-1930 à l’EN de Quimper

Il est exclu de l’Ecole normale de Quimper en juin 1929 pour avoir participé à la longue grève des normaliens menée contre une direction autoritaire et débordée, qui a choisi l’escalade contre un simple mouvement revendicatif, excluant brutalement les « meneurs » politiques et les « majors » (lire sur internet l’article détaillé  d’Odette Roudaut intitulé «La crise de 29 à l’EN de Quimper»).
Il enseigne alors comme instituteur intérimaire « dans les écoles primaires de Primelin et Gueuzat (2). Son moyen de locomotion : sa moto, célèbre dans le quartier du Ménez-Veil (…) Mais à son retour du régiment, il est interdit d’enseignement (Raymond Cariou, 17 mai 1996).
Il a en effet été appelé au service militaire le 20 octobre 1934 et affecté au 67° Régiment d’infanterie (recherches de M. Larnicol). Il est placé en disponibilité le 15 octobre 1935, certificat de « bonne conduite accordé ».

12 Rue Laënnec

Il travaille alors à Concarneau comme employé de mairie, à l’Office juridique de renseignements gratuits. Il est domicilié au 12, rue Laënnec à Concarneau (information et photo C. Larnicol).

Selon une source policière, Alain Lelay participe en août 1934 à un séminaire organisé par la « Fédération espérantiste prolétarienne de Lesconil ». Il participera ensuite, ainsi que son cousin Louis Larnicol au Congrès mondial de l’Espéranto à Bruxelles en 1936 (archives du « fonds de Moscou » (6), information Christian Larnicol).

Contrat d’embauche à la mairie de Concarneau

Alain Le Lay a été embauché le 12 décembre 1935, comme secrétaire stagiaire, suite à une délibération du conseil municipal de Concarneau en date du 8 juin 1935, au salaire mensuel de 833 francs 32 centimes (délibération  n° 205 / recherches de M. Christian Larnicol).
Le 5 février 1936 la municipalité à direction communiste nouvellement élue à Concarneau le nomme directeur de l’Office municipal de placement. Il sera également directeur de l’Office Juridique de Renseignements Gratuits sous la mandature de Pierre-Guéguin, ainsi que directeur des Assurances sociales.
Ces différentes fonctions ne sont pas sans provoquer des remous.
A preuve ce courrier du 8 février 1939 émanant du président de l’UNC, M. « L », capitaine d’Infanterie en retraite, adressé au Préfet, affirme « avoir les preuves irréfutables que le conseiller juridique de la municipalité, en l’occurrence M. Lelay, qui dans ses fonctions spéciales devrait garder la plus stricte neutralité politique, se permet de faire pression sur les Anciens combattants n’étant affilié à aucune association d’AC, en leur remettant de la main à la main une demande de certificat provisoire tenant lieu de carte du combattant, imprimée par les soins de l’ARAC… Or, nul n’ignore les rapports entre l’A.R.A.C et le Parti Communiste« . Il rapporte également qu’Alain Le Lay aurait fortement sollicité cet ancien combattant, M. Q, d’adhérer au Parti Communiste en remerciement de ses services.  A la suite de ce courrier, le Préfet enjoint dans une note prudente à ses services « d’indiquer à Le Lay d’avoir à se conformer aux instructions en vigueur en remettant aux intéressés une demande établie selon le modèle joint ».

Lettre d’Alain Le Lay au Préfet, 18 mars 1939

Le 18 mars 1939, Alain Le Lay qui n’a apparemment pas reçu de courrier de la Préfecture, adresse un courrier au Préfet, lui demandant de bien vouloir lui faire savoir s’il peut utiliser le modèle de certificat provisoire qu’il joint à son courrier, preuve de sa bonne foi.

Lors du recensement de l’année 1936, Alain Lelay n’habite pas encore au 8, rue Laennec.
Militant communiste, il est membre du bureau de la Région bretonne Finistère-Morbihan du Parti communiste, de 1934 à septembre 1939. Entre 1936 et septembre 1939, il est également secrétaire de la section du Parti communiste de Concarneau-Ville.

L’Ouest Eclair du 11/10/1937
Il est présenté par le Parti communiste sur l’arrondissement rural de Rosporden, pour les élections au Conseil d’arrondissement du 10 octobre 1937. Il ne recueille que 129 voix, mais son mentor en politique Alain Signor en recueille 2100 sur le canton voisin de Pont-Labbé, soit près du double du candidat SFIO, et se retrouve face au candidat Républicain (droite) qui est élu au deuxième tour.

« Au bureau régional, sa clairvoyance  politique et ses avis toujours bien réfléchis, étaient très appréciés. C’est lui qui, en 1938, à Pont-L’Abbé, dirigeait l’organisation de la grande fête annuelle de la Bretagne, placée sous la  présidence de Marcel Cachin, directeur de L’Humanité ». Alain Signor, député du Finistère de 1946 à 1955, membre du Comité central du Parti communiste, cité in Guerre et Résistance en Pays Bigouden. « Homme d’avant garde pour son époque selon ses proches : au Menez-Veil, il est le seul à posséder chez lui, un poste radio T.S.F. » (Christian Larnicol).

 » En juin 1938, le trotskiste Cotten qui soutient le Parti ouvrier d’unité marxiste (P.O.U.M) espagnol, aux prises aux liquidations physiques des staliniens, aurait agressé physiquement le militant communiste Alain Le Lay selon La Bretagne ouvrière, paysanne et maritime.  » Extrait de la page 171 de l’ouvrage de Christian Bougeard « Les Forces politiques en Bretagne« , éditions Sociales.

N° 1, 18-4-41 / Côtes du Nord

Après la déclaration de guerre, il est l’un des premiers mobilisés parmi les responsables finistériens du Parti communiste. « Il est mobilisé au centre de mobilisation n° 33 et incorporé dans les premiers jours de septembre 1939 (le 5 septembre) au 119ème  Régiment d’infanterie, 1ère compagnie » (Christian Larnicol). Alain Le Lay et un de ses compagnons d’armes réussissent à s’échapper lors de l’encerclement de leur régiment par les forces allemandes dans l’Est de la France en 1940 (Christian Larnicol).

Soldats allemands à Concarneau

Le 19 juin 1940, après une campagne éclair, les premiers soldats allemands entrent dans Quimper. Le 20 juin ils occupent Concarneau.
Le 22 juin, l’armistice est signé : la moitié nord de la France et toute la façade ouest sont occupées.

Le 10 juillet 1940 le maréchal Pétain, investi des pleins pouvoirs par l’Assemblée nationale, abolit la République et s’octroie le lendemain le titre de « chef de l’Etat français ». Il lance la « révolution nationale » en rupture avec nombre de principes républicains (confusion des pouvoirs législatifs et exécutifs ; rejet du multipartisme, suppression des syndicats et du droit de grève, antisémitisme d’état…).

Après sa démobilisation, fin 1940, Alain Le Lay va jouer un rôle important dans la Résistance. Il est contacté par Robert Ballanger et son adjoint Venise Gosnat, responsables interrégionaux pour toute la Bretagne pour le Parti communiste clandestin.
Il anime « l’Organisation spéciale » du Parti communiste sous le pseudonyme de « Jacques » en compagnie de son frère Pierre, de Corentin Cariou, Louis et Vincent Larnicol (4) et Louis Guenneau. Chez son frère Jacques au Menez-Veil sont cachés une machine à écrire et une ronéo sur laquelle seront tirés de nombreux tracts clandestins. Alain Le Lay est en liaison avec Paris par l’intermédiaire de Venise Gosnat dont le nom de guerre est « Vieux Georges ».  

Eugène Kerbaul écrit : «Robert Ballanger le charge tout spécialement en début de 1941 de sortir un journal de l’inter région. Alain Le Lay insiste pour que cette publication soit la continuation de «La Bretagne Ouvrière, Paysanne et Maritime» créée en 1935, mais à paraître en petit format. Ce qui fut fait dès mars 1941. Ce journal est alors imprimé clandestinement à Nantes et reproduit sur une ronéo, (machine à imprimer de bureau), installée chez les parents de Jean Le Coz à Lehan. Alain  Le Lay est responsable de la rédaction de cette publication clandestine et c’est à lui que l’on doit la «bretonisation » de l’appel du P.C.F. « Pour un Front National de lutte pour le salut et l’indépendance de la France », lancé en mai 1941 et qui paraîtra dans «La Bretagne Ouvrière Paysanne et Maritime» avec, en tête, du texte, «Bretons, Bretonnes» au lieu de «Français, Françaises», comme dans le texte original, le reste restant inchangé. L’idée d’utiliser le sentiment national des Bretons pour la défense de l’indépendance de la nation française, face aux séparatistes bretons collaborateurs sera très appréciée des militants du P.C.F. en Bretagne. Alain Le Lay, tout en faisant partie du collectif interrégional, recevra la responsabilité politique du Morbihan ».
Son rôle était de retrouver la liaison avec des militants partout où le parti était organisé avant la guerre, c’est-à-dire, en ce qui concerne le Morbihan, à Lorient, Vannes, Pontivy, Auray, Lanester, Hennebont, Ploërmel, Lambel-Camors, Quiberon.
Alain Le Lay était hébergé le plus souvent chez Guillaume Péron, cheminot à Auray, et chez Louis Larnicol, son cousin, instituteur à Berné, qui y avait été déplacé en raison de son activité politique (5).

Perquisition à son domicile le 26 sept. 1941

Le 26 septembre 1941, le commissaire de police M. des Renseignements généraux de Quimper assisté de trois inspecteurs de son service procède à la perquisition de son domicile en présence du père d’Alain Le Lay.
Ils saisissent les documents suivants : « 3 cartes murales de l’URSS ; des livres de propagande politique : Les partis social-démocrates, Chine, La lutte des classes, Odessa, Dimitroff, Quand les gueux le voudront, Tardieu ; 1 illustré de propagande communiste ; 1 dessin de faucille et marteau ; 15 notices imprimées « vœu en faveur de l’enseignement de la langue bretonne » ; 3 notices imprimées « pourquoi la langue bretonne doit-elle être enseignée » ; 4 lettres ; 9 photographies diverses ; 15 pellicules photographiques ; 1 permis de conduire les motocycles au nom de Le Lay Alain ; 2 recueils de chants populaires communistes ; 12 feuilles de brouillon de lettre ; 1 circulaire du 7 Juin 1931 de l’internationale communiste aux travailleurs de l’enseignement ; 1 carte d’adhérent Amicale Populaire (en blanc), 1 carte d’adhérent au Secours socialiste pour l‘Espagne Républicaine (en blanc), 1 portrait de propagande de Dimitrov ; 1 Bulletin de vote au nom de Le Signor Alain (sic), candidat du Front Populaire à l’élection du Conseil d’arrondissement, Canton de Pont-l’Abbé… Dont acte, fait et clos à Lesconil, le vingt six septembre mil neuf cent quarante et un ».
Alain Le Lay sait pertinemment qu’il ne va pas tarder à être arrêté. Il s’est confié à Brest à Charles de Bortoli, à son épouse Anne De Bortoli et à son mentor en politique, son compatriote Bigouden de Pont-l’Abbé, Alain Signor. Il leur répète souvent : « Ils nous connaissent toutes et tous et nous sommes fichés, nous tomberons les uns après les autres… » (témoignage recueilli à Lesconil par M. Christian Larnicol auprès de Madame Anne De Bortoli, alors presque centenaire). Alain Le Lay lors de son dernier séjour au Menez-Veil à Lesconil avait déclaré devant les siens :  » Ce sera ma dernière mission clandestine dans le Morbihan, je suis repéré donc il devient urgent que je me planque car les policiers et les gendarmes me suivent à la trace depuis quelques mois « .

La gendarmerie de Landévant, envoi de M. Christian Larnicol.

« Reconnu à Pontivy par le commissaire de police, il est signalé aux brigades de gendarmeries » (Raymond Cariou, 17 mai 1996).

6 novembre 1941, le SS Obersturmführer demande des informations aux services de gendarmerie française

Le 6 novembre 1941 le SS Obersturmführer (lieutenant SS) s’adresse aux services de gendarmerie française : « Demande d’informations pour savoir si les recherches concernant l’individu activement recherché ont a déjà abouti à un résultat ».

La Dépêche de Brest du 17/11/1941

Alain Le Lay est arrêté (4) le 12 novembre 1941 à Landévant (Morbihan) au lieu-dit ManéLan Vras (in « Le Nouvelliste du Morbihan » du 19 novembre 1941, recherches de Christian Larnicol).
Alain Le Lay avait rendez-vous avec le « Vieux Georges » (…) alias Venise Gosnat, qui lui, arrivait de Nantes  et voyageait à bord d’une micheline. Le rendez-vous était programmé ce 12 novembre 1941 en gare de Landévant. Hélas ! alors qu’Alain Le Lay approchait du bourg de Landévant, un sous-officier de gendarmerie en poste à la brigade de Landévant va le reconnaître et l’arrêter immédiatement (…). Alain Le Lay, menotté et accompagné par deux sous-officiers de la Gendarmerie de Landévant embarque à bord de ce train qui vient du Croisic et se dirige vers Quimper en terminus. Il est totalement méconnaissable et présente un visage tuméfié suite aux différents interrogatoires qu’il a subi depuis son arrestation…Il reconnaît deux jeunes Bigoudènes et demande à ses geôliers de bien vouloir lui enlever ses menottes afin d’aller aux toilettes. En revenant, Alain se dirige vers les filles de Lesconil et leur dit : « dès votre arrivée à Lesconil, allez tout de suite prévenir mon père, Jacques Le Lay, au Menez-Veil, les gendarmes savent que je suis un militant communiste recherché activement et ils vont me remettre aux Allemands, c’est fini pour moi, je ne rentrerai jamais plus à Lesconil » (Témoignage oral de deux jeunes Bigoudènes de Lesconil qui voyageaient à bord du train le 13 novembre 1941. Ces deux Demoiselles en costume Bigouden étaient Mesdemoiselles Marianne Lucas et Anita Charlot, aujourd’hui disparues (mail de Christian Larnicol) …

Le Nouvelliste du Morbihan du 19 novembre 1941,

L’écho  publié dans Le Nouvelliste du Morbihan du 19 novembre 1941, nous apprend l’arrestation d’Alain Le Lay le 12 novembre 1941 à Landévant au lieu-dit Mané Lan Vras, mais surtout nous apprend que « Jacques » était en possession sur lui d’une somme d’argent importante (7259 Francs) quand il fut arrêté par le gendarme Le Bohec (sous-officier de la Gendarmerie nationale aux ordres de sa hiérarchie …Vichyste). M. Christian Larnicol, envoi de mai 2022. Au sujet de cette somme d’argent, l’interrogatoire par les policiers allemands, d’un militant communiste du Morbihan, L. de Vannes, apporte un éclairage. Celui-ci après interrogatoire aurait fini par révéler :  » Le Lay m’a dit posséder du matériel d’imprimerie, d’autre part , je sais qu’il recouvre le montant des cotisations pour le P.C clandestin du 1er au 9 de chaque mois. » Dossier de Police 109, cote 1265 W 3 ( Archives départementales du Morbihan à Vannes). 

L’ancienne prison de Pontaniou (fermée en 1990), © Tangi Leprohon

Alain Le Lay est incarcéré du 12 au 15 novembre à la prison Saint-Charles de Quimper, puis il doit être transféré à la prison de Brest (Le Bouguen). Mais la prison ayant été détruite par des bombardements anglais (elle est proche de la base de sous-marins), les détenus furent transférés dans d’autres établissements pénitentiaires, notamment à la prison militaire de Pontaniou en ce qui concerne les politiques. Alain Le Lay est incarcéré à la prison de Pontaniou (ancienne maison d’arrêt de l’Arsenal de Brest), au début 1942 (photo extraite du quotidien régional « Le Télégramme » édition Ouest Cornouaille du samedi 20 avril 2024, transmise par M. Larnicol).

Le 20 avril 1942, son nom est inscrit sur une des 2 listes de 36 et 20 otages envoyés par les services des districts militaires d’Angers et Dijon au Militärbefehlshaber in Frankreich (MbF), à la suite de l’attentat contre le train militaire 906 et suite au télégramme du MBF daté du 18/04/1942…
Le Lieutenant-Général à Angers suggère de fusiller les otages dans l’ordre indiqué (extraits XLV-33 / C.D.J.C).
Les noms de cinq militants qui seront déportés avec Alain Le Lay à Auschwitz (Alfonse Braud, Jacques Hirtz, André Flageolet, René Paillole, André Seigneur) figurent également sur ces 2 listes.
Alain Le Lay est transféré en mars 1942 (cf fiche départementale des prisonniers politiques et déportés ci-après) ou en avril au camp allemand de Compiègne (Frontstalag 122) à la demande des autorités allemandes.
Pour comprendre la politique de l’Occupant qui mène à leur déportation, voir les deux articles du blog : La politique allemande des otages (août 1941-octobre 1942)  et «une déportation d’otages».
Le 6 juillet 1942, à six heures du matin, il est conduit sous escorte allemande à la gare de Compiègne avec ses camarades, puis entassé dans un des wagons de marchandises qui forment son convoi. Le train s’ébranle à 9 heures trente.

Depuis le camp de Compiègne, Alain Le Lay est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942.

Cf Article du site : Les wagons de la Déportation. 

Ce convoi est composé au départ de Compiègne, de 1175 hommes (1100 « otages communistes » – jeunes communistes, anciens responsables politiques et élus du Parti communiste, syndicalistes de la CGT et délégués du personnel d’avant-guerre, militants et syndicalistes clandestins, résistants – de cinquante  « otages juifs » et de quelques « droits communs »). Il faisait partie des mesures de terreur allemandes destinées à combattre, en France, les judéo-bolcheviks responsables, aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d’août 1941. Lire dans le site le récit des deux jours du transport : Compiègne-Auschwitz : 6-8 juillet 1942. Sur les 1175 otages partis de Compiègne le 6 juillet 1942, 1170 sont présents à l’arrivée du train en gare d’Auschwitz le 8 juillet 1942.
Ces derniers sont enregistrés et photographiés au Stammlager d’Auschwitz (camp souche ou camp principal, dénommé en 1943 Auschwitz-I) entre les numéros « 45 157 » et « 46 326 », d’où le nom de « convoi des 45 000 », sous lequel les déportés du camp désignaient ce convoi. Ce matricule – qu’il doit apprendre à dire en allemand et en polonais à toute demande des Kapos et des SS – sera désormais sa seule identité.
Lire dans le site : Le KL Auschwitz-Birkenau.

Son numéro d’immatriculation lors de son arrivée à Auschwitz le 8 juillet 1942 est inconnu.
Lire dans le blog le récit de leur premier jour à Auschwitz : L’arrivée au camp principal, 8 juillet 1942. Le numéro « 46 246 ? » figurant dans mes deux premiers ouvrages sur le convoi du 6 juillet 1942 correspondait à une tentative de reconstitution de la liste du convoi par matricules. Ce numéro, quoique plausible, ne saurait être considéré comme sûr en raison de l’existence de quatre listes alphabétiques successives, de la persistance de lacunes pour plus d’une dizaine de noms et d’incertitudes sur plusieurs centaines de numéros matricules. Il ne figure plus dans mon ouvrage Triangles rouges à Auschwitz.

Lire dans le site le récit de leur premier jour à Auschwitz : L’arrivée au camp principal, 8 juillet 1942. et 8 juillet 1942 : Tonte, désinfection, paquetage, « visite médicale ».  Après l’enregistrement, il passe la nuit au Block 13 (les 1170 déportés du convoi y sont entassés dans deux pièces). Le 9 juillet tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau, situé à 4 km du camp principal. Le 13 juillet il est interrogé sur sa profession. Les spécialistes dont les SS ont besoin pour leurs ateliers sont sélectionnés et vont retourner à Auschwitz I (approximativement la moitié du convoi. Les autres, restent à Birkenau, employés au terrassement et à la construction des Blocks. Alain Le Lay est affecté au camp de Birkenau. 

Alain Lelay meurt le 4 octobre 1942 du Typhus à Birkenau, et à une altération de son état général  lié à la malnutrition au camp d’Auschwitz. Certificat de décès établi au camp d’Auschwitz (in Death Books from Auschwitz Tome 2 page 699). Victor Louarn, qui n’évoquait que rarement cette période de sa vie, l’a vu au Revier (l’infirmerie) la veille de sa mort, grâce à André Seigneur, qui fait fonction d’aide-soignant à l’infirmerie.

Plaque de rue à Concarneau

Le nom d’Alain Le Lay a été donné à une avenue de Concarneau par le conseil municipal en septembre 1945.

Cimetière de Lesconil

Après guerre, la famille et les proches d’Alain Lelay , et son camarade de déportation Victor Louarn, multiplient les démarches afin qu’il soit reconnu comme « Déporté politique » (sa fiche au DAVCC porte d’ailleurs la mention « Voie judiciaire ouverte le 10 avril 1951»).
La mention de son décès à l’état civil du lieu de naissance, «décédé le 1er mars 1943», a été rectifiée en «décédé le 4 octobre 1942» par décision du Procureur de la République de Quimper, le 23 janvier 1998, ce qui correspond à la date du certificat de décès établi au camp d’Auschwitz.  

Fiche départementale d’Alain Lelay

Le document du fichier départemental des prisonniers politiques et déportés établi après guerre à la suite de ces démarches et conservé aux Archives départementales du Finistère (document scanné par M. Larnicol), nous apprend qu’il mesure 1m 68, a les cheveux châtains, les yeux gris verts, le nez droit , le visage ovale et le teint coloré.
Il nous apporte en outre un certain nombre de dates : internement à la prison de Quimper du 12 novembre au 15 novembre 1941,  à la prison de Brest du 15 novembre à mars 1942 et internement à Compiègne en mars 1942. Seule erreur : indication du départ pour l’Allemagne : le 7 juillet, alors que le convoi est parti le 6 à direction d’Auschwitz.

Conférence fédérale du P.c en 1947

En 1947, la dixième  Conférence fédérale du Parti communiste réunie à Brest les 11 et 12 mai, lui rend hommage. La première page du livret est orné de son portrait, ainsi que de ceux de Gabriel Péri et Pierre Sémard.

« Mort pour la France » le 26 avril 2024 !

Mais en 2021, Christian Larnicol, m’écrit : « La mention « Mort pour la France » n’a jamais été attribuée à feu Alain Le Lay alias « Jacques » dans l' »armée des Ombres », je suis allé moi-même consulter à la mairie de Plobannalec-Lesconil (29740) les extraits des registres de naissance et de décès de ce résistant communiste », ce qui constitue un triste oubli !

La mention « Mort pour la France » vient de lui être attribuée, 82 ans après sa mort le (« mieux vaut tard que jamais » nous écrit Monsieur Christian Larnicol qui nous en a informés), grâce à la démarche entreprise par Madame Marie-Pierre Firmin, parente d’Alain Le Lay : elle est la fille de Denise Firmin, née Larnicol, dont le père, Louis Larnicol, était un des frères de Marie Anne Larnicol, mère d’Alain Le Lay, et de son frère Jacques. Ils étaient les petits enfants du meunier conteur Alain Guillaume Larnicol résidant à Lesconil, (né le 10 Mars 1853, décédé le 5 Mars 1921). Voir la notice de Denise Firmin in Guerre et Résistance en Pays Bigouden 1940-1945 l’occupation, la clandestinité, les rafles, les fusillés La Torche-Poulguen

Cimetière de Lesconil
Lesconil, 18 juin 2011

Sa mémoire est régulièrement honorée, avec celle de ses camarades fusillés et déportés, comme ce 18 juin 2011, où M. Edgar De Bortoli président du comité Bigouden de l’ANACR cite son nom au cimetière de Lesconil. Une longue avenue de Concarneau porte son nom, qui est également honoré par la cellule du PCF de Plobannalec-Lesconil qui porte son nom.

  • Note 1 : Pierre Le Lay est indiqué par Eugène Kerbaul, comme étant le frère d’Alain Le Lay, mais d’après les recherches effectuées sur place par monsieur Christian Larnicol, il ne s’agit pas de son frère. Il s’agit en fait de son cousin germain selon le témoignage de madame Florence Guillou (nous n’avions d’ailleurs pas trouvé d’acte de naissance à Plobannalec à ce nom entre 1900 et 1920 (les archives n’étant pas consultables par internet après cette date).Selon le témoignage de madame Florence Guillou, de Concarneau, c’est grâce à un message transmis par Alain Le Lay que son cousin germain, Pierre Le Lay, arrêté par les Allemands et écroué à la prison de Quimper, a pu s’évader en pleine nuit de celle-ci en passant par les égouts (mail du 26/10/2024).
  • Son père, Jacques Lelay, responsable du Parti communiste à Saint-Guénolé-Penmarc’h et membre de la CGTU, fut lui aussi un résistant connu.
    Son frère cadet Jacques Le lay, né en 1919, héberge dans sa maison de Ménez-Veil (commune de Lesconil) le ravitaillement d’un maquis bigouden et une ronéo du Parti communiste. « Les parents d Alain, et de Jacques, avaient volontairement écroulé  l’étage du moulin pour cacher les documents compromettants » nous écrit madame Marie-Pierre Firmin.
    « Dans le cadre  de l’arrestation de Louis Larnicol, Résistant F.T.P.F. du groupe des Résistants de Plobannalec – Lesconil, Jacques Le Lay était  l’unique témoin de circonstances de l’arrestation de Louis, le 09 juin 1944 vers 05 heures du matin à Lesconil autour des fermes de Brézéhan ». « Il a assisté à l’embarquement de Louis Larnicol dans un des camions de l’armée allemande  devant la fontaine du Menez Veil et a croisé une dernière fois … le regard de Louis !  » (M. Christian Larnicol). Après guerre, il sera enseignant à Poulgoazec, Pontivy, Vannes et au lycée de Douarnenez. Il est décédé en octobre 1980.

    Moulin à vent du Menez Veihl à Lesconil

    Ci contre la photographie du moulin à vent érigé jadis sur la colline du Menez Veihl à Lesconil , le propriétaire était Alain Guillaume Larnicol, appelé en breton, « ar meiler kozh « , meunier de profession, le Grand-Père paternel d’Alain et de son frère cadet Jacques Le Lay. Monsieur Christian Larnicol qui nous a envoyé la photo écrit « Il est fortement probable qu’enfant, Alain Le Lay allait jouer et rendre visite à son grand-père dans son moulin à vent ! »

    Pierre Le Lay, membre du Parti communiste, est un syndicaliste actif, membre de la CA de l’Union régionale avant guerre. Pendant l’Occupation, il organise le Parti clandestin. Il a des contacts avec Corentin Cariou, Vincent et Louis Larnicol (3) et Louis Guenneau. Versé dans les FTPF en 1942, il prend part à de nombreuses actions contre l’occupant (voir les biographies d’Eugène Kerbaul).

  • Note 2 : Il s’agit en fait de la commune de Gueugat, située a mi-chemin de Quimper et Douarnenez (mail de M. Larnicol).
  • Note 3 : Tous nos remerciements à M. Christian Larnicol, chercheur Lanestérien / Comité consultatif « HISTOIRE & PATRIMOINE » de la ville de Lanester, major infirmier (honoraire) de la Marine nationale et du service de Santé des Armées qui effectue depuis 2000 des recherches personnelles sur Alain Le Lay et son cousin Louis Larnicol (courriels de juillet 2014). Il tient à préciser qu’il n’a pas de lien familial avec Alain Larnicol, mais écrit-il  « ma famille est originaire de Plobannalec, mais sachez que je pense à eux très souvent, ainsi qu’à mon amie Evelyne…. très souvent ! Respect profond envers eux toutes et tous. N’oublions pas le prix du sang payé par les jeunes communistes à cette période noire de notre Histoire… ». 
  • Louis Larnicol

    Note 4 : Corentin Cariou, lui aussi de Plobannalec, n’est pas celui qui est fusillé comme otage par les Allemands le 7 mars 1942 à Moulin-sous-Touvent, près de Compiègne (Oise) Il est apparenté à une des familles Le Lay. Vincent Larnicol, cousin d’Alain Le Lay, est carrier, membre du Comité fédéral du P.c. Au début de l’occupation, il a caché des containers d’armes dans sa carrière. Il est arrêté le 24 septembre 1942 et interné à Voves. Louis Larnicol, instituteur, militant communiste, FTP, exécuté sommairement le 11 juin 1944 à Pont-l’Abbé (Finistère) ;

  • Note 5 La date et le lieu de son arrestation, le 12 novembre 1941, étaient incertains jusqu’au courrier de M. Larnicol et à la coupure de presse que nous avons retrouvée.  M. Le Bris, (Mairie de Concarneau), qui avait mené une enquêté approfondie en 1990 indiquait qu’il avait été arrêté en novembre 1941 à Auray. Sa fiche au DAVCC mentionne : arrêté en mars 1942… et selon Eugène Kerbaul, il avait été arrêté par des policiers français à Landevant en juin 1942. 
  • Note 6 : Le « Fonds de Moscou » est un important ensemble d’archives françaises,  policières et militaires, saisies par les allemands en 1940, et archives des services spéciaux prises après l’invasion de la zone libre. L’ensemble, transporté en Allemagne, a été saisi par les soviétiques et rendu à la France en 1994 et 2004.

Sources 

  • Eugène Kerbaul, 1270 militants du Finistère (1918-1945), Bagnolet, 1985. Page 172.
  • Mairie de Concarneau, M. Le Bris (16 février 1990) : enquête auprès de la FNDIRP locale et archives municipales.
  • Fichier national du Division des archives des victimes des conflits contemporains (DAVCC), Ministère de la Défense, Caen. Fiche individuelle consultée en octobre 1993.
  • Liste (incomplète) par matricule du convoi du 6 juillet 1942 établie en 1974 par les historiens du Musée d’Etat d’Auschwitz-Birkenau (Bureau des archives des victimes des conflits contemporains (Ministère de la Défense, Caen) indiquant généralement la date de décès au camp.
  • Photo d’Alain Le Lay : © Guerre et Résistance en Pays Bigouden et Site Internet Mémorial-GenWeb.
  • « La Bretagne ouvrière, paysanne et maritime » © Gallica, bibliothèque numérique.
  • Transcription du courriel de M. Christian Larnicol (octobre 2011) au site «Mémorial-GenWeb ».
  • Courriels de juillet-août 2021, et mai, août et septembre 2022 de M. Christian Larnicol.
  • Guerre et Résistance en Pays Bigoudennotice Alain Le Lay, photo de la stèle et de la plaque.

  • Le « Chiffon Rouge » de Morlaix, présentation du livret de la conférence fédérale du P.c en 1947 (archives de Jean-Claude Cariou). 

  • Interview de M. Christian Larnicol dans la vidéo « Les Lanestériens dans l’Histoire », réalisée par Monsieur Carol Ciscarès, Référent-Mairie du groupe des 13 Seniors d’Histoire et Patrimoine de Lanester ( Morbihan).
  • Mails de Madame Marie-Pierre Firmin et Christian Larnicol mai 2024

Notice biographique rédigée en 2006, modifiée en 2014, 2021, 2022 et 2024, par Claudine Cardon-Hamet, docteur en Histoire, auteur des ouvrages : «Triangles rouges à Auschwitz, le convoi politique du 6 juillet 1942 » Editions Autrement, 2005 Paris et de Mille otages pour Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 dit des «45000», éditions Graphein, Paris 1997 et 2000 (épuisé). Prière de mentionner ces références (auteur et coordonnées de ce site) en cas de reproduction ou d’utilisation totale ou partielle de cette notice biographique.
Pour la compléter ou la corriger, vous pouvez me faire un courriel deportes.politiques.auschwitz@gmail.com 

5 Commentaires

  1. Demande d’erratum :
    Lanester (56600) le 03 décembre 2021
    Bonjour Madame
    Bonjour; Monsieur
    Je vous serai extrêmement reconnaissant de bien vouloir rectifier une petite erreur qui s’est bien involontairement insérée dans votre biographie d’Alain Le Lay :
    Je vous cite :
     » Son frère cadet,Jacques Le Lay né en 1919, héberge dans la maison de Menez – Veil ( Commune de Plouhinec » le ravitaillement d’un maquis bigouden …..  »
    Erratum, Madame, monsieur ! je me permets de vous préciser ma pensée et de rectifier votre propos !
    La maison familiale de la famille Le Lay ( Père Jacques, Alain le Camarade-Résistant et son frère cadet Jacques Le Lay) habitait bien au lieu-dit Menez-Veil ( en français le vieux moulin)situé sur la commune de Lesconil en 1941, aujourd’hui il y a eu rattachement des deux communes de Plobannnalec-Lesconil 29740.
    il ne s’agit donc en aucun cas de la commune de Plouhinec sise sur la route d’Audierne !
    J’ai joué enfant dans ce joli quartier qui surplombe la ria du Steïr, qui reste pour moi aujourd’hui un lieu très cher à mon coeur …
    J’ai pu visiter la maison familiale d’Alain et de Jacques Le Lay avant qu’elle ne soit ..remise en conformité et bien des « trésors » jonchaient le plancher du grenier de ce « Pen-ty » maison traditionnelle basse des marins-pêcheurs bigoudens du début du 20ième siècle …. notamment des ouvrages de Karl Marx et des exemplaires de la revue ronéotypée « La Bretagne ouvrière, paysanne et maritime ».

    Par avance, grand MERCI à vous pour la prise en compte de ma demande de rectificatif.

    Amicalement & Maritimement vôtre.

    Monsieur Christian Larnicol, chercheur lanestérien & membre du Comité consutatif HISTOIRE & PATRIMOINE de la Ville de Lanester (Morbihan)

  2. Lanester (56600) le 03 décembre 2021

    Bonjour, Madame Cardon – Hamet
    Bonjour, Monsieur
    Je vous poste ce courriel afin de vous prévenir que j’entame des recherches actuellement sur le site Web des Archives Départementales du Finistère sise à Ty-Nay à Quimper.
    Je recherche actuellement certaines cotes d’archives avant de me rendre sur place afin de consulter quelques cartons d’archives portant sur des périodes bien précises de la vie d’Alain Le Lay alias « Jacques » dans l’armée de ombres :

    – Le registre matriculaire de la classe « 1929 » de Quimper afin d’exploiter le service militaire d’Alain en 1929/1930 puis ses états de services armés à compter du …05 septembre 1939, date de son incorporation au sein du 119 ième Régiment d’infanterie en qualité de soldat de 2ième classe
    – Le fameux dossier introuvable localement mais je viens de retrouver mon cahier d’annotations datant de 2005 sur lequel j’avais annoté les référence des cartons d’archives exploités à l’époque !

    – L’Office Juridique des Renseignements Gratuits à Concarneau avant la déclaration de guerre 1939-1945 service communal de la mairie concarnoise sous la mandature de Pierre Guéguen, édile d’obédience communiste, dans lequel Alain Le Lay officiait en qualité d’employé municipal.

    L’exemplaire rare de l' »affiche rouge » édité par le Syndicat de Inscrits maritimes de Concarneau me semble avoir un lien direct avec la candidature d’Alain Le Lay en 1937 lors des élections à Rosporden , le candidat du Parti Communiste n’obtint qu’uniquement … 128 votes en sa faveur si ma mémoire ne me joue pas un tour !

    J’ai pour projet de me rendre aux archives départementales du Finistère une fois achevée les traditionnelles fêtes de fin et de début d’année.
    Donc courant du mois de janvier 2022 sous toutes réserves que l’évolution de la pandémie me l’autorise !

    Amicalement & Maritimement vôtre.

    Monsieur Christian Larnicol, chercheur lanestérien & Membre du Comité consultatif HISTOIRE & PATRIMOINE de la ville de Lanester (Morbihan)

  3. Lanester (56600) le 25 avril 2022

    Bonjour Madame Cardon-Hamet
    Bonjour, Monsieur
    Je vpous poste aujourd’hui deux lichés photographiques ,d’anciennes cartes postales)
    Landévant (56) où Alain Le Lay, subit des interrogatoires …sans ménagements de la part des sous-officiers de Gendarmerie de cette brigade du Morbihan…
    Voici également, un cliché de la Gare de Landévant d’où Alain Le Lay embarquera à bord du train, cap;sur la prison Saint-Charles de Quimper siège de la Gestapo à Quimper.
    Ces deux clichés de l’époque permettront ainsi à vos internautes de visualiser ces deux lieux chargés d’histoire …
    Bonne réception de mes pièces annexes.

    Monsieur Christian Larnicol, membre du Comité consultatif HISTOIRE &PATRIMOINE de la ville de Lanester (Morbihan)

  4. Un grand merci à Monsieur Christian Larnicol pour toutes ces recherches.
    Un grand merci également à vous, Madame, et Monsieur Cardon.

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