Robert Philippot : né le 14 mars 1889 à Castets-en-Dorthe (Gironde) ; domicilié à Port-Sainte-Marie (Lot-et-Garonne) au moment de son arrestation ; député communiste ; arrêté le 8 octobre 1939, laissé libre pour raisons de santé ; arrêté à nouveau en janvier 1940 ; interné à l’Ile d’Yeu, puis au camp d’Aincourt en octobre 1940, prison de Fontevraud, centrale de Clairvaux en 1941, camps de Rouillé, puis de Compiègne ; déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942 où il meurt le 25 août 1942.
Robert Philippot est né le 14 mars 1889 à Castets-en-Dorthe (Gironde).
Il habite Place Jean Jaurès à Port-Sainte-Marie (Lot-et-Garonne) au moment de son arrestation.
Il est le fils de Marie Barrau, 25 ans et de François Philippot, un marin de 35 ans. Après de courtes études à l’école communale de Castets, il y devient garçon de café (1).
A 17 ans, il est domestique chez M. Arthur Castaing, cafetier de Port-Sainte-Marie, au 81, rue Nationale.
Son registre matricule militaire indique qu’il habite à Castets au moment du conseil de révision et travaille comme garçon de café. Il sera employé des PTT ultérieurement.
Il mesure 1m 68, a les cheveux et les sourcils blonds, les yeux gris, le front ordinaire, le nez moyen, le menton rond.
Conscrit de la classe 1909, Robert Philippot devance l’appel le 30 mars 1908, et s’engage volontairement pour trois ans. Il est incorporé au 9è Régiment d’infanterie alors en garnison à Marmande. Il va servir dans la région de Chamonix, en forteresse.
Le 28 septembre, il est nommé soldat-musicien. Le 4 août 1909, il signe un nouvel engagement de deux ans au titre du 26è bataillon du génie et arrive au corps le 23 août : il est 2è sapeur-télégraphiste.
Embarqué à Port-Vendres (Pyrénées-Orientales) le 22 août 1909, il débarque à Alger le lendemain. Il revient « en France » du 14 juillet au 27 septembre 1910, date à laquelle il retourne en Algérie, jusqu’au 2 mars 1911. « rapatrié » le 2 mars 1911.
Le 12 juin suivant, il est affecté au 24è bataillon de sapeurs, au Mont-Valérien, qu’il rejoint le 14. Le 1er mars 1913, il « passe dans la disponibilité de l’armée active », libéré de ses obligations militaires, « certificat de bonne conduite accordé » en attendant son passage (théorique) dans la réserve de l’armée active (le 30 mars).
Avec son retour à la vie civile Robert Philippot est postier ambulant, puis facteur rural à Feugarolles (Lot-et-Garonne) pendant quelques mois.
En 1913, Il habite chez ses parents à Toulouse, allée des Zéphyrs
Le 16 octobre 1913, âgé 24 ans il se marie à Saint-Laurent avec Jeanne, Marguerite, Claire Clarens, tailleuse en robes âgée de 23 ans. Elle est née le 24 juillet 1890 dans cette commune, domiciliée chez ses parents (cafetiers).
Le couple a deux filles (dont Mireille) et un garçon (Hughes). Robert Philippot est alors pour l’état civil « employé à la compagnie des vapeurs de Toulouse ».
Le 18 novembre 1913, le couple habite Monclar d’Agenais (Lot-et-Garonne), près de Marmande et Tonneins. Le 28 janvier 1914, ils ont déménagé à Feugarolles (Lot-et-Garonne) au sud de Monclar et Tonneins.
Le décret de mobilisation générale du 1er août 1914, mobilise le réserviste Robert Philippot, qui rejoint le 8è bataillon du génie (sapeurs télégraphistes) le 1er septembre. Le 28 juillet 1915, il est nommé caporal par le chef du service télégraphique de première ligne du D.A.L. (Détachement d’Armée de Lorraine). Le 1er janvier 1917, il est nommé sergent. Du 1er septembre 1916 au 10 octobre 1918, il est détaché au 2è groupe de division de réserve de Compagnie télégraphique (Détachement d’armée R. de la 8è
armée), unités non combattantes. Il est envoyé au dépôt le 11 octobre 1918. Le 30 novembre 1918 il « part en renfort de l’Armée d’Orient » et embarque pour la Grèce.
Jusqu’au 17 mars 1919, il va participer à la campagne de Salonique avec l’Armée d’Orient.
Le 1er juin 1919, il est démobilisé par le dépôt du Génie de la 17è région de Toulouse et « se retire » au village de Saint-Laurent, près de Port-Sainte-Marie, canton de Lavardac (Lot-et-Garonne) où il redevient facteur rural et habitera jusqu’en 1927.
Le 7 mars 1920, l’assemblée générale de la section syndicale des employés PTT du Lot-et-Garonne le délègue au congrès national fédéral (3).
Aussitôt après le congrès de Tours, en décembre 1920, il adhère au Parti communiste. Il devient secrétaire de rayon à Saint-Laurent, près Port-Sainte-Marie, puis membre du comité fédéral. « Ses qualités d’orateur habilement utilisées dans les réunions publiques ne manquèrent pas d’inquiéter la préfecture et l’administration qui tentèrent de l’éloigner d’un département sensible à la propagande communiste. Admis à l’examen de facteur receveur, il venait d’être affecté au bureau de Feugarolles quand commença « l’affaire Philippot ». Le Maitron la relate longuement : du conseil de discipline à la sanction administrative (changement de résidence sans diminution de traitement), Robert Philippot est muté au Havre le 16 juillet 1923.
Après avoir quitté le département, en novembre 1923, il prend un congé illimité et revient à Saint-Laurent où il s’associe à un marchand de porcs. A son retour, il devient secrétaire de la Fédération communiste (le 18 novembre 1923) jusqu’au congrès du 28 décembre 1924 (par la suite, il assurera le secrétariat du rayon du Lot-et-Garonne de 1931 à 1934).
Pour la réserve de l’armée Robert Philippot est classé « Affecté spécial des PTT (lignes des Pyrénées) en qualité d’agent manipulant à
Bordeaux » en mars 1925. Il est rayé de l’affectation spéciale en mars 1927.
Robert Philippot est candidat à toutes les élections législatives, cantonales et municipales de l’entre-deux-guerres. Il devient conseiller général du canton de Port-Sainte-Marie, en octobre 1934 et conseiller municipal en mai suivant.
Il fonde le club de basket « l’Emulation sportive » (le Basket Club Portais Lorentais actuel).
Lire dans le site, l’article : 66 déportés sportifs, joueurs, animateurs et dirigeants de clubs avant-guerre.
En décembre 1934, il est domicilié à Port-Marie (registre matricule militaire).
En 1935, il est élu secrétaire de la Fédération départementale des élus du Front populaire.
En 1936 il gagne l’élection triangulaire législative (devançant notamment le candidat radical-socialiste au 2e tour de scrutin).
Philippot fut candidat à toutes les élections législatives, cantonales et municipales de l’entre-deux-guerres. Il devint conseiller général du canton de Port-Sainte-Marie, en octobre 1934 et conseiller municipal en mai suivant. Aux élections législatives de 1924, candidat sur la liste communiste, il recueillit 20 304 voix sur 78 986 inscrits. Le rayon communiste lui confia la circonscription d’Agen en mai 1928 ; il y recueillit 3 573 voix puis 6 593 (20 108 inscrits) mais le PC avait reculé. En mai 1932, Philippot obtint 2 319 voix puis 707 sur 20 153 inscrits. Les résultats de 1936 témoignent d’un redressement de l’influence du PC ; il recueillit 3 962 voix au 1er tour, puis 7 154 au second, gagnant l’élection triangulaire aux dépens du radical socialiste qui avait obtenu le même nombre de voix que lui au 1er tour. En 1935, il avait été désigné comme secrétaire de la Fédération départementale des élus du Front populaire. Au Palais-Bourbon, Philippot participa aux commissions des PTT, de la marine marchande et des boissons (Le Maitron, notice Jean Maitron et Claude Pennetier)
En janvier et février 1939, il participe dans sa circonscription à une série de meetings organisés par le Comité central.
Le 4 janvier, « L’humanité » publie la liste de souscription de 44 députés communistes, dont Robert Philippot, pour la somme de 250 F en soutien à la population civile espagnole victime des bombardements des alliés italiens et allemands de Franco.
« Lors du vote du collectif pour l’exercice 1936, il demande l’abrogation de la majoration du permis de chasse (l’Humanité du 16 juillet 1936). Il prend part à la discussion du budget des Travaux publics de 1937 (réglementation des ouvertures du canal du Midi), de celui des Pensions (retard des affaires soumises par les agriculteurs à l’office national des anciens combattants) ; de ceux des P.T.T. de 1937, 1938 et 1939 (poste aérienne, augmentation des moyens du service des ambulants, réajustement de salaires). Il proteste contre les mesures prises à l’égard du personnel des P.T.T. à l’occasion de la grève du 30 novembre 1938. Il demande à plusieurs reprises, notamment à l’occasion du vote du budget de l’Agriculture de 1939, la création d’une caisse d’assurance contre les calamités agricoles ; le 31 mars 1939, il annonce au nom du groupe communiste que celui-ci votera la loi portant statut du métayage » (5).
Robert Philippot est arrêté le 8 octobre 1939, pour constitution du « Groupe ouvrier et paysan français » dont il démissionne le 16 janvier 1940, puis est laissé en liberté provisoire pour raisons de santé (3).
Au procès des 44 ex-députés communistes il est défendu par l’avocat Alexandre Zévaes.
Mais il est arrêté à nouveau en janvier 1940. Sa fille Mireille raconte comment sa famille attendait son retour : « Il sortait de la Chambre, il était allé régler certaines choses pour la Sécurité sociale. Il venait d’être malade. Nous l’attendions le soir même à Port-Sainte-Marie.
Nous sommes restés huit jours sans savoir ce qu’il était devenu au bout de ce temps il a pu nous écrire pour nous apprendre qu’il était interné à la « Santé ».
Robert Philippot est déchu de son mandat de député le 20 janvier 1940 (la commission parlementaire chargée d’étudier les cas de déchéance, date de février 1940 seulement sa démission). «Lors du procès des députés communistes, en mars-avril 1940, Philippot refusa de s’associer à la déclaration de Billoux. Son attitude doit être mise en parallèle avec celle de l’autre député du Lot-et-Garonne, Renaud Jean» (3).
Sa déclaration de démission du Groupe Ouvrier et Paysan rapportée par la presse locale girondine ne l’empêche pas d’être jugé le 3 avril 1940 avec 43 autres députés communistes par le troisième Tribunal militaire de Paris, présidé par le colonel Caffajoli.
Il est condamné à 4 ans de prison avec sursis, 4000 francs d’amende, et 5 ans de privation de ses droits civiques et politiques (3).
Le 30 avril 1940, Robert Philippot est interné au Fort de la Pierre Levée à l’Ile d’Yeu, avec 281 autres élus et militants communistes (…). « Ils sont gardés par 81 soldats français et traités comme des bagnards et des bandits « (4). Les conditions de détention sont très dures (manque d’hygiène et de soins).
Le député-maire de Nantes Auguste Pageot, leur porte-parole, s’émeut de leur état de santé en ces termes auprès du président de la Chambre et au préfet : « Il signale en particulier l’état dans lequel se trouve Robert Philippot, député du Lot-et-Garonne, et demande pour lui un réaménagement de ses conditions d’internement ».
Dans l’enquête qui a suivi autour de l’état de santé de Philippot, le rapport médical est sommaire et conclut que « le séjour du dénommé Philippot se déroule à l’île d’Yeu dans des conditions qui semblent favorables » ! Ce rapport médical sert à justifier l’internement de Philippot qui souffre d’une grave maladie (…). Il a perdu 12 kilos dans les premières semaines de sa détention »(4). Les internés continuent cependant à renforcer leurs relations avec les soldats français. Cette situation inquiète autorités françaises, commandant du camp, préfet de Vendée et jusqu’à de Brinon, ambassadeur de Pétain à Paris (…).
Le 14 juin 1940, la Wehrmacht défile à Paris, sur les Champs-Élysées. La ville cesse alors d’être la capitale du pays et devient le siège du commandement militaire allemand en France.
La moitié nord de la France et toute la façade ouest sont occupées. Le 22 juin 1940, l’armistice est signé : la moitié nord de la France et toute la façade ouest sont occupées. Le pays est coupé en deux par la « ligne de démarcation » qui sépare la zone occupée et celle administrée par Vichy. Le 10 juillet 1940 Pétain, investi des pleins pouvoirs par l’Assemblée nationale, s’octroie le lendemain le titre de « chef de l’Etat français ». Il lance la « Révolution nationale » en rupture avec nombre de principes républicains (confusion des pouvoirs législatifs et exécutifs ; rejet du multipartisme, suppression des syndicats et du droit de grève, antisémitisme d’état…).
Le 17 août 1940, la police allemande se rend à l’île d’Yeu. Elle procède à un tri parmi les internés et, le même jour elle conduit en voitures cellulaires 15 internés, députés, conseillers généraux, maires et responsables syndicaux, à la prison de la Santé, à Paris (4). Robert Philippot est parmi eux.
Puis il est interné le 11 octobre 1940 au camp de « séjour surveillé » d’Aincourt, ouvert spécialement, en octobre 1940, pour y enfermer les communistes arrêtés par le gouvernement de Vichy
Il est transféré le 4 décembre 1940 à la Maison centrale de Fontevraud, puis à la centrale de Clairvaux le 20 janvier 1941 et ensuite au camp de Rouillé. Lire dans ce site : le camp de Rouillé ; La Maison centrale de Clairvaux
Il est remis aux autorités allemandes à leur demande. Celles-ci l’internent au camp de Royallieu à Compiègne (on sait qu’il était à Compiègne fin juin 1942, par une lettre adressée à sa femme, qui lui avait annoncé le mariage d’une de ses filles).
Depuis son arrestation à sa sortie de la Chambre, sa famille ne l’a jamais revu. «Après le procès il est passé de prison en prison jusqu’à la déportation. Il n’a jamais été relâché. Jusqu’à l’Occupation allemande nous avions des lettres de temps en temps, mais elles passaient à la censure. Ensuite c’étaient des cartes, imprimées spécialement pour passer d’une zone à l’autre » (Mireille Camicas).
Depuis le camp de Compiègne, Robert Philippot est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942. Cf Article du site : Les wagons de la Déportation
Ce convoi est composé au départ de Compiègne, de 1175 hommes (1100 « otages communistes » – jeunes communistes, anciens responsables politiques et élus du Parti communiste, syndicalistes de la CGT et délégués du personnel d’avant-guerre, militants et syndicalistes clandestins, résistants – de cinquante « otages juifs » et de quelques « droits communs »). Il faisait partie des mesures de terreur allemandes destinées à combattre, en France, les judéo-bolcheviks, responsables aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le Parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d’août 1941.
Lire dans le site le récit des deux jours du transport : Compiègne-Auschwitz : 6-8 juillet 1942.
Sur les 1175 otages partis de Compiègne le 6 juillet 1942, 1170 sont présents à l’arrivée du train en gare d’Auschwitz le 8 juillet 1942. Ces derniers sont enregistrés et photographiés au Stammlager d’Auschwitz (camp souche ou camp principal, dénommé en 1943 Auschwitz-I) entre les numéros « 45 157 » et « 46 326 », d’où le nom de « convoi des 45 000 », sous lequel les déportés du camp désignaient ce convoi. Ce matricule – qu’il doit apprendre à dire en allemand et en polonais à toute demande des Kapos et des SS – sera désormais sa seule identité.
Lire dans le site : Le KL Auschwitz-Birkenau.
Le numéro d’immatriculation à Auschwitz de Robert Philippot n’est pas connu.
Lire dans le site le récit de leur premier jour à Auschwitz : L’arrivée au camp principal, 8 juillet 1942. et 8 juillet 1942 : Tonte, désinfection, paquetage, « visite médicale ».
Après l’enregistrement, il passe la nuit au Block 13 (les 1170 déportés du convoi y sont entassés dans deux pièces). Le 9 juillet tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau (Brzezinka), situé à 4 km du camp principal. Le 13 juillet il est interrogé sur sa profession. Les spécialistes dont les SS ont besoin pour leurs ateliers sont sélectionnés et vont retourner à Auschwitz I (approximativement la moitié du convoi. Les autres, restent à Birkenau, employés au terrassement et à la construction des Blocks.
Aucun des documents sauvés de la destruction ordonnée par les SS peu de temps avant l’évacuation d’Auschwitz, ne nous permet de savoir dans quel camp il est affecté à cette date
L’avis officiel de son décès a été daté dans un premier temps par le bureau d’état civil du ministère des Anciens combattants au 21 février 1942 à Nordhausen. Erreur manifeste relevée par la famille… Puis corrigé en « au mois d’août 1942 à Nordhausen » (acte de décès N° 28 au registre de l’état civil du ministère des anciens combattants). Le «dictionnaire des parlementaires d’Aquitaine » et le « Maitron » ont inscrit « février 1945 à Auschwitz ».
Nous savons désormais par le « Death Books from Auschwitz », que Robert Philippot est mort à Auschwitz le 25 août 1942, d’après son certificat de décès établi au camp pour le registre d’état civil de la municipalité d’Auschwitz (in Death Books from Auschwitz Tome 3 page 924), période confirmée par un rescapé du convoi. Lire dans le blog Les dates de décès à Auschwitz. »
Le 27 avril 1943, au micro de la BBC, dans l’émission « Honneur et Patrie » (In Ici Londres… Les voix de la Liberté, Paris 1975), le député communiste Fernand Grenier évoque le nom de « Robert Philippot député d’Agen, déporté à l’Est« , sans autre précision.
Robert Philippot a été déclaré « Mort pour la France » le 24 août 1946.
Sa mémoire est honorée : une plaque apposée au conseil général à Agen, une avenue à Port-Sainte-Marie et une autre à Saint-Laurent, rive gauche, où il a résidé pendant 25 ans, portent son nom.
Robert Philippot fut l’initiateur de la fête départementale du PCF à Feugarolles, qui a toujours eu lieu depuis la Libération au parc « Robert Philippot ».
Notes
- (1) Guillaume (Sylvie), Lachaise (Bernard) dir., « Dictionnaire des parlementaires d’Aquitaine sous la Troisième République », Presses Universitaires de Bordeaux,. Article Emmanuel Sallié.
- (2) Article Wikipedia (encyclopédie Internet)
- (3) Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Le Maitron, Claude Pennetier (dir), éditions de l’Atelier, CD-Rom. Tome 38, p. 218.
- (4) Site internet de l’Amicale Chateaubriant-Voves-Rouillé, article consacré à l’internement à l’île d’Yeu de 282 élus et militants communistes et syndicalistes le 30 avril 1940.
- (5) Site Internet de l’Assemblée nationale.
Sources
- Documents fournis par sa fille Madame Mireille Caminas (lettre du 16 janvier 1992), dont une photo double page de « Match » en date du 28 mars 1940 montrant « les députés communistes déchus devant le Tribunal militaire » et où figure Robert Philippot.
- Lettres d’Hugues Philippot, son fils.
- Courrier de M. J.L. Ricard, maire de Port-Sainte-Marie (15 janvier 1992), renseignements biographiques et état civil complet.
- Fernand Grenier, émission « Honneur et patrie » cité par « Ici, Londres, les voix de la liberté » sous la direction de J.L.Crémieux-Brilhac.
- Communication de M. Hugues Philippot, son fils (en 1993) qui confirme l’internement de son père à l’île d’Yeu, avec le Dr Renard (que ne mentionnent ni Le Maitron, ni le dictionnaire des parlementaires d’Aquitaine sous la Troisième République).
- Death Books from Auschwitz, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, 1995 (basé essentiellement sur les registres – incomplets – de l’état civil de la ville d’Auschwitz ayant enregistré, entre le 27 juillet 1941 et le 31 décembre 1943, le décès des détenus immatriculés).
- Photo Ile d’Yeu, @ Wikipédia
- Photo fête du PCF @ Emile Drouinaud / Sud-Ouest
- Registres matricules militaires de Gironde
- © Dessin de Franz Reisz, in « Témoignages sur Auschwitz », ouvrage édité par l’Amicale des déportés d’Auschwitz (1946).
Eléments biographiques rassemblés en 2010, 2015, 2016, 2021 et 2024, à partir d’une biographie rédigée en janvier 2001 par Claudine Cardon-Hamet (docteur en Histoire, auteur des ouvrages : Triangles rouges à Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 dit des « 45000 », éditions Autrement, Paris 2005) et de Mille otages pour Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 dit des « 45000 », éditions Graphein, Paris 1997 et 2000, qui reproduit ma thèse de doctorat (1995). Prière de mentionner ces références (auteur et coordonnées de ce site) en cas de reproduction ou d’utilisation totale ou partielle de cette notice biographique.
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