Parmi les « 45 000 », 65 déportés sont des sportifs, joueurs, animateurs ou dirigeants de clubs avant-guerre

 

l’Union sportive du 14ème arrondissement, « Jean Jaurès »

En rédigeant les notices des « 45 000 » pour ce site dédié à leur mémoire, nous nous sommes aperçus qu’un nombre significatif d’entre eux sont des sportifs, pratiquants ou ex pratiquants, souvent engagés dans l’animation du sport travailliste à la FSGT ou dans l’animation du sport municipal, dans la foulée des créations de clubs sportifs qui après 1935 fleurissent dans les municipalités de Front populaire. Ces pratiques sportives débutent avec l’éclosion du sport travailliste et concernent donc essentiellement ceux des déportés nés entre 1900 et 1923

Certains d’entre eux ont même utilisé leur club comme couverture de leurs activités clandestines et de résistance, les entrainements et rencontres sportives permettant des contacts et des réunions dans des lieux que les Renseignements généraux ne semblent pas avoir soupçonnés. Lire à ce sujet : 1939-1941 : des clubs sportifs servent de couvertures aux réunions de jeunes résistants communistes

Le club de Victor Louarn, l’US Concarnoise

Nous publions ci-dessous une première liste alphabétique d’une soixantaine de noms, liste non exhaustive, que nous actualiserons au fil des mises à jour des notices biographiques, avec en référence le lien avec la notice du déporté. Pour la plupart d’entre eux nous disposons d’une photo, quelquefois même au sein de leur club..

Ils ont tous été déportés à Auschwitz le 6 juillet 1942 à partir du camp de Compiègne, le Frontstallag 122, où ils avaient été internés, soit directement, soit après de longs mois dans des prisons françaises en province ou des Maisons d’arrêt (Dépôt, Santé, Cherche-Midi, Fresnes, Gaillon), et des camps d’internement (Aincourt, Rouillé, Voves, Chateaubriant, Tourrelles).

Parmi eux 11 sur 59 sont rescapés, soit un pourcentage terriblement bas, mais presque double à celui des survivants par rapport au total du convoi qui est de 119 rescapés sur 1170 déportés.

Claudine Cardon-Hamet, historienne, et Pierre Cardon, ancien professeur d’EPS et licencié au PUC (section Rugby), Ancien responsable syndical au SNEP et à la FSU.
Juin 2024

Amand René : né le 7 avril 1906 à Iteuil (Vienne), il habite à Poitiers (Vienne). ouvrier charcutier, manœuvre puis métallurgiste. Membre du Parti socialiste SFIO puis du Parti communiste vers 1930. Sportif, « 1,82 m, bien bâti », il a été champion de boxe mi-moyens de la Vienne, président d’une société de boxe. A partir de 1929, il a abandonné la compétition à la demande de sa femme, mais a continué à entraîner les jeunes. Déporté à Auschwitz, il est abattu pour une prétendue « tentative de fuite » le 14 août 1942. AMAND René Désiré

Bec Marcel : né le 23 septembre 1907 à Dormans (Marne). Domicilié à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Ajusteur chez Renault. Adhérent à la CGT et au Parti communiste. En 1937-1938 Marcel Bec est capitaine de l’équipe première de football du COB « club Olympique de Billancourt », qui gagne le championnat de Paris (en division honneur). A la libération, le nom de « Marcel Bec » est donné au nouveau stade du COB inauguré le dimanche 23 mai 1948. A partir de 1958, un challenge de cross « Marcel Bec » est régulièrement organisé en forêt de Meudon (je l’ai disputé cette année là). En 1961, confisquant les installations sportives du COB, la direction de Renault débaptise le stade Marcel Bec en « Stade des Fonceaux ». Suite à une procédure juridique engagée par les élus du CE de Billancourt, un compromis est réalisé en 1974 et les installations sportives sont à nouveau placées sous la responsabilité du CE de Billancourt. Le stade retrouve le nom de « Stade Marcel Bec ». Le complexe sportif Marcel Bec s’étend sur près de 12 hectares, une des plus grandes superficies sportives d’Ile-de-France. En 2009, l’enceinte de douze hectares, est devenue propriété de la communauté d’agglomération du Grand
Paris Seine Ouest (GPSO). Le complexe (stade, piscine) a été rénové en 2013 et portait toujours le nom de Marcel Bec en 2020.
BEC Marcel, Albert

Bécue Adrien : né le 5 juin 1911 à Bertry (Nord). Il habite à Suresnes (Hauts de Seine). Tôlier-chaudronnier ; communiste. Sportif, il est devenu un des dirigeants de L’Étoile sportive suresnoise, qui semble coexister avec la Jeunesse sportive de Suresnes, créée en 1936 par Henri Sigogneau, et qui fut championne de Paris FSGT en 1937-1938. Déporté, il meurt à Auschwitz le 23 décembre 1942.
BECUE Adrien Louis

Blais Raymond : né le 12 mai 1922 à Ivry-sur-Seine. Radio-électricien ; jeune communiste. Raymond Blais est adhérent à l’Union Sportive du Travail d’Ivry, club affilié à la FST (ancêtre de la FSGT), comme Alexis Chaussinand et  Auguste Deshaies, tous deux déportés avec lui à Auschwitz, mais également comme d’autres jeunes sportifs du club qui seront également déportés comme Jacques Deshaies (fils d’Auguste), Jules Vanzuppe ancien conseiller municipal et 14 autres membres du club, morts dans les camps français ou déportés en Allemagne. Raymond Blais est mort à Auschwitz, comme son frère Robert, Victor.
BLAIS Raymond, Louis

Barthelemy Fernand : né le 25 mars 1911 à Paris (4è ). Il habite à La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine). Contrôleur d’atelier chez Renault. Délégué syndical CGT, secrétaire de la section communiste de Renault. « Il avait appartenu en 1933 à l’Athlétique club Citroën, affilié à l’UVF (union Vélocipédique de France), et participé à quelques épreuves cyclistes » (Maitron). En avril 1934, il chute dans la côte de Quincy et se fracture la clavicule gauche, lors de la course cycliste Paris-Meaux. Déporté à Auschwitz, où il meurt.
BARTHELEMY Fernand, Auguste

Bodin Moïse : né en 1899 à Gy-en-Sologne (Loir-et-Cher) ; domicilié à Romorantin (Loir-et-Cher) ; chauffeur d’auto ; présumé communiste ; Il est un des dirigeants de la société de gymnastique « La Romorantinaise« . Arrêté le 18 avril 1941, puis le 1er mai 1942 comme otage ; interné à Compiègne ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz, où il meurt. BODIN MOISE ALBERT JOSEPH

Bolognini Angelo : né le 2 mai 1913 à Sotto-il-Monte (Italie), il habite à Mancieulles (Meurthe-et-Moselle). Mineur de fer. Naturalisé français, il est syndiqué à la CGT. Angelo est footballeur, licencié au Club amateur du F.C. Mancieules jusqu’en juillet 1938, date à laquelle il demande sa mutation pour la saison suivante pour le club de la Jeunesse Sportive Audunoise à Audun-le-Tiche (L’Est républicain du 11 juillet 1938). Déporté à Auschwitz, où il meurt.
BOLOGNINI Angelo

Cazorla Jean : né le 8 novembre 1912 à Maalifs (Algérie). Domicilié à Aubervilliers. Sportif, en 1935 il est membre du club oranais affilié à la Fédération Sportive du Travail (future Fédération Sportive et Gymnique du Travail). Volontaire en Espagne dans les Brigades internationales. Militant CGT et communiste. Déporté, il meurt à Auschwitz le 19 septembre 1942.
CAZORLA Jean, Antoine

Charton Paul : né le 6 octobre 1912 à Saint-Amour (Jura), habite à Dijon (Côte d’Or). Serrurier-ajusteur de métier au dépôt du Chemin de Fer du PLM de Dijon-Perrigny membre du Parti communiste, syndicaliste. Sportif, il pratique l’haltérophilie à la FSGT. Adhérent à l’Union sportive des cheminots dijonnais, créée en 1932, il aurait été le président de l’une des 20 sections du club avant-guerre. Il participe en tant que secrétaire adjoint à la création de l’Union Sportive Ouvrière Dijonnaise (U.S.O.D.) en novembre 1935. Le Club, créé sous l’égide de la municipalité de front populaire de Dijon, résulte de la fusion du C.O.D. et du C.S.O.D (Le Populaire du 4/11/1935). Le Club compte 110 membres : force athlétique et musculation, section cyclisme, dont Paul Charton est l’animateur et souvent « chef de route » lors des entrainements (mars 1939).
Déporté à Auschwitz où il meurt le 13 octobre 1942.
CHARTON Paul

Chaussinand Alexis : né le 20 mai 1907 à Saint-Florent-sur-Auzonnet (Gard). Il habite 4, place Philibert Pompée à Ivry (Val-de-Marne). Pâtissier ; responsable syndical, communiste. Alexis Chaussinand est adhérent à l’Union Sportive du Travail d’Ivry, club affilié à la FST (ancêtre de la FSGT), comme Raymond Blais et  Auguste Deshaies, tous deux déportés avec lui à Auschwitz, mais aussi d’autres sportifs du club qui seront déportés comme Jacques Deshaies (fils d’Auguste), Jules Vanzuppe ancien conseiller municipal et comme 14 autres membres de l’UST d’Ivry morts dans les camps français ou déportés en Allemagne. Il est déporté à Auschwitz où il meurt en décembre 1942.
CHAUSSINAND Alexis

Chopin
Roger : né le 15 août 1923 à Plailly, (Oise). Il habite à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), mouleur en fonderie ; jeune communiste. Il est un sportif passionné de vélo. Licencié amateur, il effectue sa première année de course en tant que débutant en 1941 au Vélo Club Arcueil-Cachan (club affilié à l’Union Vélocipédique de France), couleurs du club : mi rouge, mi noir. Déporté, il meurt à Auschwitz.
CHOPIN Roger, Eugène, Désiré

Cimier Marcel : né le 14 septembre 1916 à Caen (Calvados), où il habite. Plombier-zingueur. Communiste. En 1936, écrit son fils : « C’était un grand sportif et il faisait partie de « l’Avant-garde caennaise ». Bon nageur, il allait chez Eugène Maës (ce résistant a été arrêté par la suite), au bord de l’Orne et plongeait de belle manière». Il est déporté à Auschwitz, Gross Rosen, Neungamme, Lûbeck. Rescapé.
CIMIER Marcel

Coltey Jean : né le 7 février 1906 à Auxon-les-Vesoul (Haute-Saône). Il habite à Langres (Haute-Marne).  Typographe. Communiste. Sportif, amateur de cyclisme, il est affilié au Vélo Club de Vesoul, et participe à des courses cyclistes – L’Est Républicain du 4 août 1932 annonce une course organisée le 6 août 1932 par le Vélo Club Spinalien (Epinal) à laquelle il participe avec le dossard n°20. Déporté, il meurt à Auschwitz le 18 septembre 1942.
COLTEY Jean, André, Emile

Conord Léon : Né le 29 juin 1896 à Paris (5è) ; domicilié à Fresnes (Val de Marne) ; ébéniste, plombier-couvreur, sapeur-pompier ; syndiqué CGT, conseiller municipal communiste de Fresnes. Sportif, Léon Conord est un des animateurs du Club FSGT de Fresnes.
Lui qui a été livré a lui-même quand il était jeune, connaît le rôle positif du sport. Il entraîne les jeunes footballeurs. CONORD Léon, Eugène

Corticchiato Jean Antoine : surnommé « Napoléon », né le 20 mai 1909 à Ajaccio (Corse). « Très costaud, mais minuscule », un excellent gymnaste, « sélectionné au trapèze en championnat ». Déporté à Auschwitz. Rescapé
.CORTICCHIATO Jean Antoine

Coudray Henri : né le 24 novembre 1913 à Fontainebleau, il habite à Écuelles (Seine-et-Marne). Electricien, monteur en chauffage ; communiste. Henri Coudray a pratiqué le cyclisme au « Lutèce sportif » : il se classe cinquième d’une course de 30 km dite « à l’américaine » avec Ghisoni, au Vélodrome d’hiver en novembre 1932. Cette même année il est classé dans les 10 premiers d’une épreuve de sprint sur 250 m, avec 19 secondes 3/5e (in Paris-soir du 7 novembre 1932). Plus tard il est inscrit dans un club affilié à la FSGT : « l’Etoile Sportive de Veneux-les-Sablons » qui jouxte Moret-sur-Loing où il travaille, club dont il est le secrétaire (l’Humanité publie ses informations ou demandes de rencontres : par exemple le 22 décembre 1934 pour un cross-country ou le 16 avril 1936 pour une compétition d’athlétisme. Même parution dans « Le Peuple » journal de la CGT du 17 avril 1936. Il est déporté à Auschwitz où il meurt.
COUDRAY HENRI RENE

Debarre Roger : est né le 30 juin 1921 à Roye (Somme). Il habite à Quessy-Centre (Aisne). Commerçant, artisan coiffeur. Communiste. Sportif, il est membre d’un club FSGT. Déporté à Auschwitz, Rescapé.
DEBARRE ROGER

Deshaies Auguste : né le 18 janvier 1896 à Le Cellier (Loire-Atlantique). Cultivateur, manœuvre ; militant syndical CGT régional ; conseiller municipal communiste ; Il est adhérent (et vraisemblablement un des dirigeants du club) à l’Union Sportive du Travail d’Ivry, club affilié à la FST (ancêtre de la FSGT), comme Raymond Blais et  Alexis Chaussinand, tous deux déportés avec lui à Auschwitz, mais aussi d’autres sportifs du club qui seront déportés comme Jacques Deshaies (fils d’Auguste), Jules Vanzuppe ancien conseiller municipal et comme 14 autres membres de l’UST d’Ivry morts dans les camps français ou déportés en Allemagne. Il est déporté à Auschwitz où il meurt le 19 août 1942.
DESHAIES Auguste

Faugeron Albert : né le 1er avril 1921 à Paris (14è) où il habite. Ajusteur aux usines Renault. Jeune communiste. Sportif, il est membre du club omnisports « Jean Jaurès » du 14è, affilié avant-guerre à la FSGT. Déporté, il meurt à Auschwitz le 12 février 1943.
FAUGERON Albert

Foubert Maurice : né le 15 septembre 1904 à Gisors (Eure). Il habite à La Garenne Colombes (Hauts-de-Seine). Monteur TSF.  Membre du Parti communiste. Sportif, il fait du tandem pendant ses loisirs avec sa compagne Marie-Louise Lassiaz et deux couples d’amis, dont Georges Suzanne. Joueur de football passionné (il écrit à sa compagne « une passion au cœur, une maîtresse que tu aurais du mal à vaincre, je crois même que tu n’y es jamais arrivée… »), il est membre du Club Sportif du Travail des Cheminots de La Garenne, affilié à la FSGT. Déporté, Maurice Foubert meurt à Auschwitz le 18 septembre 1942.
FOUBERT Maurice 

Gaullier André : né le 11 février 1921 à Ormes (Loiret) où il habite. Il est cimentier ­boiseur, puis couvreur et travaille à la base aérienne de Bricy (Loiret). Membre du Parti communiste, il est sportif, basketteur. Résistant. Il est déporté à Auschwitz, Flossenburg, Buchenwald. Rescapé.
GAULLIER André, Bernard

Hasman Henri 
: né le 19 juin 1890 à Varsovie (Pologne). Il habite à Dives-sur-Mer (Calvados). Patron tailleur, puis manœuvre. Naturalisé français en 1926. Henri Hasman est secrétaire de la cellule du Parti communiste du Petit Clamart. Il est un sportif pratiquant, on le voit sur la photo ci-contre, poser avec son équipe de football. Déporté comme Juif, Henri Hasman meurt à Auschwitz le 27 juillet 1942.
HASMAN Henri

Henry Valère : né le 20 novembre 1900 à Auboué (Meurthe-et-Moselle), où il réside. Mineur de fer. Militant CGT et communiste. Amateur de tir sportif, il participe à des concours (il reçoit le premier prix du tir au révolver (modèle 1892). Déporté, il meurt à Auschwitz le 28 juillet 1942.
HENRY Valère

Honorine Adolphe : né le 23 septembre 1915 à Chartres Eure-et-Loir où il habite. Typographe à l’imprimerie Durand ; présumé communiste. Sportif, il est inscrit très jeune à la Société de gymnastique « l’Avenir de la Beauce » (une médaille d’argent en 1927), club fondé en 1884 (et toujours en activité en 2021). Il y côtoie, Germain Houard, plus âgé de 6 ans, qui sera déporté avec lui à Auschwitz. Déporté à Auschwitz, où il meurt le 14 août 1942.
HONORINE Adolphe, Pierre Raymond

Houard Germain : né le 5 mars 1909 à Chartres (Eure-et-Loir), où il habite. Fondeur. Pompier bénévole, il pratique la gymnastique à L’Avenir de la Beauce, club fondé en 1884 (le club est toujours en activité), où il côtoie Adolphe Honorine. «Il aurait été secrétaire régional du Parti communiste en 1939» (le Maitron). Déporté à Auschwitz. Rescapé.
HOUARD Germain

Josselin Roger : né le 13 août 1920 à Dijon (Côte-d’Or). Il habite à Seurre (Côte d’Or). Etudiant en pharmacie. Adhérent aux Jeunesses communistes. En juillet 1941, il est embauché comme terrassier aux établissements « Perrin et Lambert ». A cette date, il entraîne l’équipe de football de la commune de Seurre. Déporté à Auschwitz, où il meurt le 18 septembre 1942.
JOSSELIN Roger, Jean

Lamboley René : né le 24 mai 1920 à Saint-Denis (Seine / Seine-St-Denis).  monteur-ajusteur ; membre des Jeunesses communistes. Il est membre de l’équipe de football du Club Sportif Ouvrier Dyonisien affilié à la Fédération Sportive et Gymnique du Travail (F.S.G.T.), qui devient en 1936 l’Olympique Dyonisien et prend place au Stade Auguste Delaune.

Lecomte Léon : né le 23 avril 1912 à Saint-Ouen l’Aumône (Val-d’Oise), il est domicilié à Paris 19è. Commis principal au Ministère des finances, membre du Parti communiste. Champion de course à pied (demi-fond). Il avait été sélectionné à ce titre pour les Jeux Olympiques de 1936, mais il pratiquait surtout son sport favori dans le club local du 19è de la FSGT. Déporté à Auschwitz où il meurt le 21 octobre 1942.
LECOMTE Léon Ernest

Lamboley Marcel : né le 10 février 1902 à Belfort (Territoire de Belfort), hospitalier logé à l’hôpital Laennec à Paris 7è, présumé gaulliste par les RG, boxeur amateur surnommé « Kid Marcel » par les internés. Déporté, abattu sur place à Auschwitz-Birkenau pour avoir refusé de devenir Vorarbeiter (chef d’équipe) en octobre 1942. LAMBOLEY Adrien dit Marcel

Lamboley René : né le 24 mai 1920 à Saint-Denis (Seine-St-Denis) où il habite. Ajusteur-monteur. Adhérent aux Jeunesses communistes. Il est membre de l’équipe de football du Club Sportif Ouvrier Dyonisien affilié à la Fédération Sportive et Gymnique du Travail (F.S.G.T.), qui devient en 1936 l’Olympique Dyonisien et prend place au Stade Auguste Delaune. René Lamboley meurt le 6 décembre 1942 à Auschwitz
LAMBOLEY René

Louarn Victor : né le 30 mars 1919 à Concarneau (Finistère), où il habite. Régleur sertisseur à la conserverie. Communiste. Théophile, son frère cadet de deux ans et lui, pratiquent le football à l’Union Sportive Concarnoise (photo ci-contre). Résistant, déporté à Auschwitz. Rescapé.
LOUARN, Victor, Charles

Marin Georges : né à Paris 10è le 13 février 1921. Il habite à Paris (18ème) au moment de son arrestation.  Coiffeur à Paris. Sportif, il est inscrit au club FSGT du 18è section football. Déporté à Auschwitz. Rescapé.
MARIN Georges, Jules, Edouard

Ménielle
 Roger : né le 12 juin 1921 à Paris 12è. Il habite à Créteil (Val- de-Marne).  Il est marinier. Sportif, il fait de la boxe et se distingue au niveau régional. « Roger Ménielle pratiquait la boxe en compétition jusqu’au niveau régional, utilisant les primes pour aider sa famille » (Le Maitron). Déporté comme otage communiste, il meurt à Auschwitz. Henri Peiffer raconte qu’il fait des combats de boxe au début de sa détention à Birkenau. En effet, friands de combats de boxe au plus haut niveau, les SS recherchaient des boxeurs professionnels ou de bon niveau à l’arrivée des trains parmi les nouveaux déportés tout comme ils sélectionnaient d’autres professions qui leur pouvaient être utiles. René Besse qui est au camp principal, entendra parler de ces combats lors de la quarantaine au Block 11 où les survivants français du convoi sont regroupés. Roger Ménielle écrit-il « alors qu’il était déjà très affaibli, se portait volontaire pour des combats de boxe, au risque de se faire « démolir »  contre des Kapos ou des chefs de Block, dont les forces physiques étaient bien mieux conservées. L’enjeu était de gagner des boules de pain, partagées ensuite avec les copains… ». MENIELLE Roger, Henri

Mondhard Maurice : né le 4 juillet 1899 à Caen, il habite à Saint-Aubin-sur-Mer (Calvados). Voyageur de commerce, soupçonné d’affinités communistes. Grand sportif, il joue au football dans des équipes de bon niveau à Caen et il est excellent nageur. Il fréquente la fameuse piscine-guinguette de Caen, Au Lido » propriété d’Eugène Maës, international de football, mort en déportation le 30 mars 1945 à Ellrich. Déporté à Auschwitz, Maurice Mondhard y meurt le 22 octobre 1942.
MONDHARD Maurice, Eugène

Monjauvis Auguste : né le 2 mars 1903, à Paris (13°) où il demeure, ajusteur-outilleur aux Compteurs de Montrouge. Militant de la CGTU dès 1924. Sportif, Auguste Monjauvis s’est investi au sein de la Section FSGT des Compteurs de Montrouge. La coupure de presse publiée dans sa notice biographique évoque une période importante du sport travailliste et sa liaison naturelle avec l’action syndicale (l’Union sportive prolétarienne de Montrouge et le Métallo sportif de Montrouge organisent un tournoi qu’il préside). Déporté à Auschwitz. Rescapé.
MONJAUVIS Auguste, Eugène

Neveux Ernest : né le 9 mai 1906 à Mareuil-lès-Meaux (Seine-et-Marne) où il habite. Il est ajusteur. Adhérent du Parti communiste, il est également un militant CGT. Sportif, il est capitaine de l’équipe de football de Quincy-Voisins. Déporté à Auschwitz, où il meurt le 15 octobre 1942.
NEVEUX ERNEST AUGUSTE

Nicolaï Jean : né le 30 avril 1921 à Paris (14è), où il habite. Etudiant, communiste. Sportif, il est adhérent à l’Union Athlétique Jean Jaurès (UAJJ), club affilié à la FSGT-USGT du 14è arrondissement. Le club est utilisé par les jeunes communistes pour se rencontrer. Voir 1939-1941 : des clubs sportifs servent de couvertures aux réunions de jeunes résistants communistes. Déporté à Auschwitz, où il meurt le 9 octobre 1942.
NICOLAI Jean, Simon, César

Nivault Camille : né le 3 septembre 1906 à Paris 17è. Il habite à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Menuisier à la STCRP, Militant CGT et communiste. Il joue au handball. Déporté à Auschwitz. Rescapé.
NIVAULT, Camille, Armand

Nonnet Marcel : né le 20 avril 1910 à Buzançais (Indre). Il habite Bretteville (Calvados). Comptable aux Chemins de fer français, il milite à la CGT et au Parti communiste dont il est secrétaire de cellule. Avec son camarade Maurice Raux, cheminot qui sera déporté avec lui à Auschwitz, il participe à l’entrainement de l’équipe de football de Percy-en-Auge (témoignage de Marcel Robine, âgé alors de 17 ans qui fait partie des joueurs). Marcel Nonnet fait partie d’un groupe de résistants animé par René Fairant (né en 1922, celui-ci est fusillé le 14 août 1943). Arrêté dans la nuit du premier au 2 mai 1942, Marcel Monnet est déporté à Auschwitz où il meurt le 16 janvier 1943.
NONNET Marcel

Omphalius Eugène : né le 6 janvier 1921 à Rosny-sous-domicilié à Rosny. Plâtrier. Jeune communiste. Sportif, il est également trésorier-adjoint du club « Rosny Sportif Ouvrier ». Déporté, il meurt à Auschwitz.
OMPHALIUS Eugène, Paul, Louis

Pantin Laurent : né le 17 septembre 1901 à Belmont (Ain). Il habite à Varangéville (Meurthe et Moselle). Commis-boucher ; communiste. Il est adhérent dès 1921 au groupe cycliste lorrain des « File vite ». Il est inscrit chaque année jusqu’en 1926 aux courses régionales (« Premiers pas Dunlop » 1925 à Jarville, Trophée de Lorraine 1925, « La bergère Lorraine » 1925, grand prix de cyclotourisme de Dombasle 1926). Résistant ; déporté à Auschwitz, où il meurt le 20 février 1943.
PANTIN Jean, Laurent, Aimé

Paumier Clotaire : né le 31 janvier 1924 à Chémery (Loir-et-Cher).
Il est ouvrier agricole.  Jeune communiste. Clotaire Paumier est footballeur, il est licencié à la FFFA (Fédération Française de Football Association, créée en 1919) à l’Union Sportive Chémery. Ci-contre, sa licence pour l’année 1940-1941. Déporté à Auschwitz où il meurt le 29 novembre 1943.
PAUMIER CLOTAIRE MARCEL

Pernot Henri : né le 15 avril 1902 à Charleroi (Belgique), français par option de filiation. Il habite à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) au moment de son arrestation. Bourrelier de profession. Militant CGT et communiste, il est adhérent à « La Jeunesse Sportive Ouvrière d’Épinay ». Déporté, il meurt à Auschwitz.
PERNOT Henri, Jules, Joseph

Perrault René : né le 26 octobre 1919 à Segré (Maine-et-Loire) et domicilié à Rennes (Ille-et-Vilaine. Embauché comme ajusteur à la SNCF. Sportif, il est inscrit à l’AS Cheminots de Rennes. En juillet 1937, il est reçu au Brevet sportif populaire, catégorie « vigilants » (les 15-18 ans). Il est responsable des Jeunesses communistes de Rennes. Déporté, il meurt à Auschwitz le 2 octobre 1942.
PERRAULT René

Ponty Gabriel : né le 17 décembre 1921 à Paris (14è) où il habite. Monteur automobile. Jeune communiste. Footballeur à l’Union sportive du 14ème arrondissement (« Jean Jaurès ») qui va servir de couverture à des activités de propagande de la Jeunesse communiste à partir de l’interdiction des organisations communistes. Déporté et mort à Auschwitz le 2 novembre 1942.
PONTY Gabriel, André

Prouteau Paul : né le 5 août 1900 à Cholet (Maine-et-Loire).  Il habite à La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine). Cheminot, ajusteur outilleur SNCF ; communiste. Sportif, il est président et trésorier-adjoint du Sporting Club de la Garenne-Colombes. Dans la mesure où le club est dissous fin 1939, c’est qu’il était certainement affilié à la FSGT. La plupart de ces clubs sont dirigés par des militants ouvriers, qui sont exclus des directions de l’organisation, dans le prolongement du décret du 26 septembre 1939. Arrêté en mars 1940, interné à Gurs, arrêté à nouveau en juin 1941, Paul Prouteau est déporté à Auschwitz, où il meurt le 17 octobre 1942.
PROUTEAU Paul, René

Raux Maurice : né le 13 mars 1897 à Lisieux (Calvados). Il habite à Percy-en-Auge (Calvados). Cheminot. Il est militant cégétiste et membre du Parti communiste. Sportif, avec son camarade Marcel Nonnet (qui sera déporté avec lui), il participe à l’entraînement de l’équipe de football de Percy-en-Auge (témoignage de Marcel Robine alors âgé de 17 ans). Déporté, il meurt à Auschwitz le 18 septembre 1942.
RAUX Maurice, Adrien

Riochet Henri : né le 6 mai 1903 à Troyon (Meuse). Il habite à Châtenay-Malabry (Hauts de Seine). Electricien. Militant CGT et communiste. Sportif, Henri Riochet participe, avant son service militaire, à des courses cyclistes régionales (il est notamment engagé dans la course cycliste Nancy-Ligny en Barrois et retour en avril 1923, in l’Est Républicain). Déporté, il meurt à Auschwitz le 26 novembre 1942.
RIOCHET Henri, Yves, Généreux, Marie

Ripa Mario : né le 1er janvier 1916 à Pontecorvo (Italie), naturalisé français le 30 mars 1927. Electricien de formation, il travaille comme imprimeur. Militant CGT et communiste. Sportif, il est membre d’un club FSGT. Déporté à Auschwitz. Rescapé. Rescapé
RIPA Mario, Louis, Raphaël

Rivet Roger
 : né le 5 février 1905 à Pougny (Nièvre). Il habite à Vierzon-Forges (Cher). Métallurgiste aux « Forges et Ateliers de la Vence et de la Fournaise ». Membre du Parti communiste, Roger Rivet est dirigeant du Syndicat des Transports de Bourges.  Dès septembre 1940, Roger Rivet participe à l’impression et à la diffusion de tracts et de journaux clandestins En 1941, il est secrétaire du Football Club Vierzonnais, dont le siège social est au 71, rue Etienne-Marcel. Les réunions ont lieu à sa buvette, comme en témoigne une convocation, parue dans la Dépêche du Berry du 14 août 1941. Et il est vraisemblable, qu’à l’instar d’autres militants responsables sportifs (comme Léon Conord à Fresnes ou Gabriel Ponty dans le 14è), il utilise le club pour faciliter ses rencontres avec les militants clandestins du département. Nous avons par exemple noté qu’il souhaite organiser des rencontres avec des clubs de Bourges et environs (La Dépêche du Berry du 16 septembre 1941). Déporté, il meurt à Auschwitz le 20 août 1942.
RIVET Roger, Maxime

Rousseau Georges 
: affectueusement surnommé « cabochon », né le 2 février 1894 à Vierzon-Villages (Cher). Communiste. Maire des quatre Vierzon réunifiés. En 1934, la mairie de Vierzon-Villages accorde des subventions à « l’espérance prolétarienne » (société sportive) in L’Emancipateur du 17/03/1934. « Georges Rousseau avait créé une société de gymnastique « l’Eglantine Rouge ». (Maurice Demnet). En avril 1938, Georges Rousseau est élu président de « l’Eglantine Vierzonnaise« , club sportif généraliste dont le siège social est au 14, rue des Ateliers. Le club résulte de la fusion de l’Eglantine de Vierzon Villages, du Boxing-Club et de l’Eglantine Rouge. Féru de sport, Gorges Rousseau est présent lors des manifestations sportives, par exemple lors de la traditionnelle course de l’Etoile cycliste vierzonnaise, dont il donne le départ (La Dépêche du Cher, 23/09/1933). Déporté à Auschwitz. Rescapé. 

Rouyer Charles : né le 22 juillet 1907 à Clichy-la-Garenne. Il habite à Gennevilliers (Hauts-de-Seine).  Clicheur ; lieutenant dans les Brigades internationales ; conseiller municipal communiste ; Sportif, il fut à l’origine de la création de la section boxe anglaise du Club sportif ouvrier de Gennevilliers , créé en 1928, dont le siège social était au café Fahet, 93 rue de l’Arbre-Sec, à Gennevilliers, Il entraîna au « noble art » les frères Calmel, dont Louis, fusillé au Mont-Valérien (Le Maitron). En fait l’intitulé du Club, dont le secrétaire est Louis Calmel, est : « Club sportif ouvrier de la Banlieue ouest ». Le siège social en est bien au café Fahet, 93 rue de l’Arbre-Sec, à Gennevilliers. Louis Calmel, anticipant la vague d’interdiction des associations proches du Parti communiste, comme celles du sport travailliste, créé un nouveau club, qu’il déclare le 2 septembre 1939 : le « Club sportif olympique gennevillois », dont le siège est à la même adresse que l’ancien club sportif ouvrier de Gennevilliers. Ce nouveau club est toutefois interdit le 21 décembre 1940 par le gouvernement de Vichy. Louis Calmel est fusillé au Mont Valérien le 2 octobre 1943. Charles Rouyer est déporté à Auschwitz où il meurt.
ROUYER Charles, Jean

Tardieu Géraud : né le 10 février 1905 à Paris 14è. Il habite à Montrouge (ancien département de la Seine / Hauts-de-Seine). Ouvrier du Livre (Clicheur), syndicaliste, membre du Parti communiste. Il pratique le cyclisme et est affilié à l’USF (Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA), fédération sportive française omnisports).  Il participe notamment – en compagnie des trois frères Péllissier – au circuit de Paris en 1921 (seniors et juniors). Le Circuit de Paris était une course cycliste d’un jour comprenant amateurs et professionnels disputée de 1919 à 1945, qui se déroulait chaque jeudi de l’Ascension sur le parcours Suresnes-Paris ou Versailles-Paris. Géraud Tardieu est déporté et meurt à Auschwitz le 27 octobre 1942.
TARDIEU Géraud, Justin, Jean

Til Edouard : né le 5 décembre 1887 à Paris 20è où il habite. Orfèvre de profession, puis « fort des halles ». De 1911 à 1922 il pratique la boxe dans la catégorie poids lourds, dans le même club que Paul Eugène Til, son frère. Les pages sportives de la presse quotidienne sont pleines de ses exploits (nous avons relevé plus de cinquante coupures de presse entre 1912 et 1914. Une citation : « Issu d’une famille de « figthers », Til ne le cède en rien à ses frères, plus légers, pour la combativité et il joint une belle science à un gauche terrible « les Nouvelles du 23 janvier 1914 ». Il a disputé 22 combats (78 rounds), fait deux matches nul, remporté 9 combats par KO et en a perdu 11 par KO. Déporté, il meurt à Auschwitz le 18 août 1942.
TIL Edouard, Jean

Tourte Lucien : né en 1899 à Saint-Pierre Chérignat (Creuse) ; domicilié à Maisons-Alfort (Seine) ; fraiseur, tourneur pour électricité ; syndicaliste et communiste ; rescapé. Passionné de football, Lucien Tourte anime en 1932 l’équipe première de l’USO 11è, affiliée à l’USGT (communiqué de l’USO 11è : « notre camarade Lucien Tourte dirige l’équipe première de main de maître et nul doute que sous son commandement, elle obtiendra de bons résultats ».

Vandenhove Fernand : né le 28 novembre 1894 à Paris 20è. Chauffeur de taxi, employé municipal à Montreuil. Militant CGT et communiste. Féru de cyclisme, il se classe premier en août 1913 en doublette avec François Raux, dans un 50 km « à l’américaine », course cycliste organisée par le Groupement Sportif et Militaire de la Seine à la piste municipale (le Vel d’Hiv’) sur le modèle des « six jours » créés la même année. Déporté, il meurt à Auschwitz le 26 août 1942.
VANDENHOVE Fernand

Vinche Raymond : né le 20 janvier 1913 à Noyon (Oise).
Il y habite. Menuisier, puis métreur et conducteur de travaux. Militant communiste et syndiqué CGT. Il est international de basket avant-guerre (vraisemblablement au sein de l’équipe du sport travailliste qui devait participer aux Olympiades populaires de Barcelone, organisées pour protester contre les JO de Berlin). En 1938, il reçoit une « lettre de félicitations accordée pour services rendus aux sociétés d’Education physique et de préparation militaire » (J.O. du 14 juin 1938). Déporté, il meurt à Auschwitz le 18 septembre 1942.
VINCHE Raymond, Georges

Watremez Camille : né en 1907 à Saint-Denis, domicilié à Pierrefitte (Seine  / Seine-St-Denis) ; ajusteur outilleur en aéronautique ; communiste ; arrêté le 26 octobre 1940.  Coureur cycliste de bon niveau, il remporte plusieurs courses au niveau régional. Il est président de «l’Etoile sportive de Pierrefitte » club affilié à la FSGT. Pour honorer son souvenir à la Libération, la section cycliste de l’Union sportive de Pierrefitte décide d’organiser chaque année un  « Grand Prix Camille-Watremez », avec le soutien de la municipalité.
WATREMEZ Camille

Nous avons relevé plusieurs autres noms de déportés du convoi du 6 juillet 1942, pour lesquels nous n’avons pas de précisions, sinon la mention « sportif », ou « adhérent à un club FSGT », les recherches effectuées ne nous ont pas permis d’en savoir davantage.

LEBOUTEILLER, Ferdinand, Jean, Christian
LECOMPTE André 
MATHERON Clément, Narcisse Emile Football FSGT
PEROT Jean, Marcel FSGT
ROUX Pierre, Cyprien, André FSGT
SCHNEIDER Joseph, Charles  FSGT

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