Matricule « 45 201 » à Auschwitz
Elie Batôt : né en 1891 à La Truche sur Plainfaing (Vosges) ; domicilié à Fresnes (Seine / Val-de-Marne) ; ouvrier cimentier, maçon ; secrétaire de l'Union départementale CGTU des Vosges ; secrétaire de la section CGT d’Ivry ; conseiller municipal communiste de Fresnes ; arrêté le 5 octobre 1940 ; interné aux camps d’Aincourt et de Compiègne ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz où il meurt.
Elie Batôt est né le 22 octobre 1891 à La Truche sur Plainfaing (Vosges).
Il habite avec sa femme et son fils au 22, avenue de Versailles à Fresnes (Seine / Val-de-Marne) au moment de son arrestation.
Il est le fils de Marie Pierré, 27 ans, née 20 juillet 1864 à Le Bonhomme (Vosges), tisserande et d’Emile Batôt, 36 ans, né le 22 octobre 1855 à Labaroche (Haut-Rhin) manœuvre, son époux. Ses parents se sont mariés le 12 février 1887 à Mandray (Vosges).
Il a un demi-frère aîné, Emile, né en 1886 d’un premier mariage, deux frères (Constant, né en 1886 ou 93, décédé en 1893, et Emile, né en 1887 à Mondray). Son père décède le 28 mars 1897 à Plainfaing.
Elie Batôt est titulaire du certificat d’études. La famille vit à Plainfaing au 66, puis 56, au lieu-dit La Truche à Plainfaing, chez ses grands parents Pierré, après le décès de son père Emile Batôt. Naissance d’un demi-frère, Joseph Pierré, en 1906.
Elie Batôt habite Marseille au moment du conseil de Révision. Son registre matricule militaire indique qu’il s’est engagé volontairement au 9è régiment de Hussards (le registre matricule ne précise pas la date de cet engagement qui a sans doute lieu en 1911, l’année de ses 20 ans, car il est encore recensé à Plainfaing à cette date).
Il a les cheveux châtains, le teint basané, les oreilles petites, les yeux « bleus verdâtres », le nez moyen, le visage long. Il est tatoué en bleu au bras gauche et à l’avant bras (un cœur) et une ancre de marine à la main droite. Il a un niveau d’instruction « n° 3 » pour l’armée (sait lire, écrire et compter, instruction primaire développée).
Le 15 mai 1918 à Saint-Dié, toujours mobilisé, il épouse Constance, Marie Joséphine Bodin, née le 12 décembre 1892 à Plainfaing (elle décédera à Fresnes le 11 avril 1962). Elle est tisserande. Le couple a un garçon, Jacques (qui naît en 1931 à Paris 14è).
Elie Batôt est ouvrier cimentier. Il adhère au Parti communiste en 1921.
Il est aussi un syndicaliste de longue date : de 1924 à 1928 il est secrétaire de la CGTU du Bâtiment pour Saint-Dié (Vosges), secrétaire de l’Union locale de Saint-Dié. Il est élu le 27 janvier 1924 secrétaire de l’Union départementale CGTU des Vosges.
En 1925, il représente les militants de Saint-Dié au IIIè Congrès confédéral de la CGTU qui se tient à Paris, salle du Chaumont-Palace, du 26 au 31 août 1925.
L’ordre du jour est particulièrement significatif : Unité syndicale, lutte contre le fascisme, stratégie des grèves et solidarité, main d’œuvre étrangère.
Il devient le secrétaire de la Fédération des syndicats CGTU des Vosges jusqu’en 1928.
Après son installation à Fresnes (au 61, en 1929, puis au 59, avenue de Versailles en 1931), il est embauché comme maçon au services municipaux de la ville d’Ivry.
Elie Batôt est alors secrétaire de la section locale CGT.
Le couple a un enfant, Jacques, qui naît en 1931.
Candidat du Parti communiste aux élections municipales de Fresnes en 1929 et 1935, Elie Batôt est élu aux élections partielles des 27 juin et 4 juillet 1937 sur la liste de Maurice Catinat (1). Le journal « Front Rouge » du 19 juin 1937 qui présente les candidats communistes « des vieux habitants de Fresnes, des travailleurs honnêtes » le présente ainsi : « Batôt Elie. – du Comité de propagande syndicale, ouvrier cimentier syndiqué, secrétaire de la section syndicale de Fresnes (…) ».
Elie Batôt participe aux activités de la caisse des Ecoles.
Légende de la photo : de gauche à droite : 3è Georges Galbrun (ancien conseiller municipal de Fresnes, qui a remis la photo à Roger Pélissou), 5è Elie Batôt (45 205), 6è la fille d’Henri Soupion, 7è Henri Soupion (46110), 8è Marcelin Camusson (45 000).
En 1936, la famille habite toujours au 59, avenue de Versailles. Ils déménageront ultérieurement au n° 22, de l’avenue de Versailles.
Âgé de 48 ans (classe 1911 ramenée à 1909, car père d’un enfant) au moment de la mobilisation générale de septembre 1939, il n’est pas mobilisable seules étaient concernées les classes de 1920 à 1939.
Le conseil municipal de Fresnes est suspendu par le décret Daladier du 4 octobre 1939 « jusqu’à la fin des hostilités » et remplacé par une « délégation spéciale » (2).
Elie Batôt est déchu de son mandat le 9 février 1940, par le conseil de préfecture en application de la Loi du 21 janvier 1940 (3). Lire dans le site « La municipalité communiste de Fresnes décimée par Vichy et par l’occupant nazi ».
Le 13 juin 1940 les troupes de la Wehrmacht occupent Créteil et Fresnes le 16 juin. Le 14 juin elles sont entrées dans Paris, vidée des deux tiers de sa population. La ville cesse d’être la capitale du pays et devient le siège du commandement militaire allemand en France.. Les troupes allemandes occupent toute la banlieue parisienne et les départements voisins les jours suivants. Le 10 juillet 1940 le maréchal Pétain, investi des pleins pouvoirs par l’Assemblée nationale, abolit la République et s’octroie le lendemain le titre de « chef de l’Etat français ». Il lance la « révolution nationale » en rupture avec nombre de principes républicains (confusion des pouvoirs législatifs et exécutifs ; rejet du multipartisme, suppression des syndicats et du droit de grève, antisémitisme d’état…).
Elie Batôt est arrêté par la police française le 5 octobre 1940, avec onze autres membres du Conseil municipal déchu en 1940 (un douzième, René Carpentier est arrêté le 9 octobre), et trois autres militants communistes de la commune, dans la grande rafle (4) organisée, avec l’accord de l’Occupant, par le gouvernement de Pétain à l’encontre des principaux responsables communistes d’avant-guerre de l’ancien département de la Seine. 210 élus, cadres du parti et de la CGT sont ainsi arrêtés. Sept anciens conseillers municipaux de Fresnes et deux autres de ses camarades Fresnois seront déportés avec lui vers Auschwitz le 6 juillet 1942, comme otages communistes.
Elie Batôt est emmené au Dépôt de la Préfecture puis interné, avec ses camarades, au camp de « séjour surveillé » d’Aincourt ouvert spécialement, le 5 octobre 1940, par le gouvernement de Vichy pour y enfermer les communistes arrêtés.
Lire dans le site Le camp d’Aincourt .
La fiche qu’adressent les Renseignements généraux expose les motifs de son internement « Ex-conseiller municipal communiste de Fresne, agent actif de la propagande clandestine« .
Le camp est administré par le commissaire Andrey, qui multiple brimades et sanctions à l’égard des communistes.
Pour protester contre le refus de visites qui leur est opposé, les épouses, mères, fils et filles des détenus de Fresnes signent le 29 mars 1941, avec leurs noms et adresses (dont ceux de Constance et de Jacques Batôt) une lettre adressé au Préfet de la Seine :
« Nous venons solliciter de votre haute bienveillance, l’autorisation de rendre visite à nos maris et pères, qui (sont) internés administrativement à Aincourt (Seine-et-Oise). Attendu que les prisonniers de droit commun (criminels, voleurs) ont droit à des visites, nous ne pouvons comprendre que nos maris et pères, étant des hommes honnêtes, n’y ont pas droit. Espérant que vous voudrez bien prendre notre requête en considération. Veuillez recevoir nos salutations empressées».
La lettre, enregistrée le 3 avril, est barrée de la mention : Rep : impossible, à Mme Soupion qui portera cette décision à la connaissance des co-signataires. L’écriture de Madame Soupion étant parfaitement reconnaissable, c’est à elle que le chef de cabinet du Préfet charge le 11 avril le commissaire de la circonscription de Choisy-le-Roy « d’avertir les pétitionnaires, en la personne de Mme Soupion, que le règlement intérieur du camp (ne permet pas) les visites au détenus ».
Le 11 février 1942, un groupe de 21 internés d’Aincourt, dont Elie Batôt et un autre Fresnois, Léon Conord, est « extrait» du camp d’Aincourt par les autorités allemandes qui les transfèrent au camp de détention allemand de Royallieu, à Compiègne (Oise), le Frontstalag 122, administré par la Wehrmacht.
Depuis ce camp administré par la Wehrmacht, il va être déporté à destination d’Auschwitz. Pour comprendre la politique de l’Occupant qui mène à sa déportation, on lira les deux articles du site qui exposent les raisons des internements, des fusillades et de la déportation : La politique allemande des otages (août 1941-octobre 1942) et «une déportation d’otages». Le 6 juillet, à six heures du matin, il est conduit sous escorte allemande à la gare de Compiègne avec ses camarades, puis entassé dans un des wagons de marchandises qui forment son convoi. Le train s’ébranle à 9 heures trente.
Depuis le camp de Compiègne, Elie Batôt est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942.
Cf Article du site : Les wagons de la Déportation.
Ce convoi est composé au départ de Compiègne, de 1175 hommes (1100 « otages communistes » – jeunes communistes, anciens responsables politiques et élus du Parti communiste, syndicalistes de la CGT et délégués du personnel d’avant-guerre, militants et syndicalistes clandestins, résistants – de cinquante « otages juifs » et de quelques « droits communs »). Il faisait partie des mesures de terreur allemandes destinées à combattre, en France, les judéo-bolcheviks, responsables aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le Parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d’août 1941.
Lire dans le site le récit des deux jours du transport : Compiègne-Auschwitz : 6-8 juillet 1942.
Sur les 1175 otages partis de Compiègne le 6 juillet 1942, 1170 sont présents à l’arrivée du train en gare d’Auschwitz le 8 juillet 1942. Ces derniers sont enregistrés et photographiés au Stammlager d’Auschwitz (camp souche ou camp principal, dénommé en 1943 Auschwitz-I) entre les numéros « 45 157 » et « 46 326 », d’où le nom de « convoi des 45 000 », sous lequel les déportés du camp désignaient ce convoi. Ce matricule – qu’il doit apprendre à dire en allemand et en polonais à toute demande des Kapos et des SS – sera désormais sa seule identité.
Lire dans le site : Le KL Auschwitz-Birkenau.
Elie Batôt est enregistré à son arrivée à Auschwitz le 8 juillet 1942 sous le numéro matricule «45 420» qui sera désormais sa seule identité pour ses gardiens (son numéro d’immatriculation est connu grâce à la comparaison entre une photographie d’Elie Batot prise en 1937 et la photographie anthropométrique (sans patronyme) du détenu n°45 201).
Cette photo d’immatriculation (3) à Auschwitz a été retrouvée parmi celles que des membres de la Résistance intérieure du camp avaient camouflées pour les sauver de la destruction, ordonnée par les SS peu de temps avant l’évacuation d’Auschwitz.
Lire dans le site le récit de leur premier jour à Auschwitz : L’arrivée au camp principal, 8 juillet 1942. et 8 juillet 1942 : Tonte, désinfection, paquetage, « visite médicale ».
Après l’enregistrement, il passe la nuit au Block 13 (les 1170 déportés du convoi y sont entassés dans deux pièces). Le 9 juillet tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau (Brzezinka), situé à 4 km du camp principal. Le 13 juillet il est interrogé sur sa profession. Les spécialistes dont les SS ont besoin pour leurs ateliers sont sélectionnés et vont retourner à Auschwitz I (approximativement la moitié du convoi. Les autres, restent à Birkenau, employés au terrassement et à la construction des Blocks.
Aucun des documents sauvés de la destruction ordonnée par les SS peu de temps avant l’évacuation d’Auschwitz, ne nous permet de savoir dans quel camp il est affecté à cette date.
Aucun document des archives SS préservées de la destruction ne permet de connaître la date de son décès à Auschwitz.
Le 24 octobre 1946, le ministère des Anciens combattants a fixé fictivement celle-ci au 25 octobre 1942 sur la base du témoignage de ses compagnons de déportation.
Un arrêté ministériel du 14 mai 1987 paru au Journal Officiel du 3 juillet 1987 porte apposition de la mention «Mort en déportation» sur les actes et jugements déclaratifs de décès d’Elie Batôt, et reprend cette date de décès.
A son retour de déportation, le 18 mai 1945, le plus jeune des déportés communistes de Fresnes à Auschwitz en 1942, Raymond Saint-Lary, libéré le 5 mai, annonce le décès de ses camarades à leurs familles.
Elie Batôt est homologué comme Résistant, au titre de la Résistance Intérieure Française (RIF) comme appartenant à l’un des cinq mouvements de Résistance (FFC, FFI, RIF, DIR, FFL). Cf. service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 37886.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la commune, dans le cimetière, et sur la plaque commémorative dans le hall de la mairie de Fresnes : « Hommage du conseil municipal et de la population de Fresnes à leurs conseillers municipaux victimes de la barbarie Nazie. Le 11/11/1945 ».
Note 1 : Aux élections du 12 mai 1935 la liste d’Unité d’action antifasciste est élue. Maurice Catinat est désigné comme premier adjoint. Mais, le conseil de la préfecture annule l’élection au conseil le 26 juin 1935. « Maurice Catinat conduisit alors à un succès total une liste de vingt-trois candidats communistes aux élections municipales partielles des 27 juin et 4 juillet 1937. Il remplaça Arthur Tellier dans les fonctions de maire. Solidaire du Parti communiste lors du Pacte germano-soviétique, Catinat fut envoyé en séjour surveillé le 19 décembre 1939 » (Le Maitron, notice Jean Maitron, Claude Pennetier).
Note 2 : Le gouvernement Daladier promulgue un décret le 4 octobre 1939, en application de l’article 3 du décret du 26 septembre précédent, qui suspend les conseils municipaux à majorité communiste élus dans 27 communes de la Seine et 34 en Seine-et-Oise « jusqu’à la fin des hostilités » et les remplace par des « délégations spéciales ».
Note 3 : La loi de déchéance du 21 janvier 1940 stipule dans son article 1 «Tout membre d’une assemblée élective qui faisait partie de la Section Française de l’Internationale Communiste, visée par le décret du 26 septembre 1939, portant dissolution des organisations communistes, est déchu de plein droit de son mandat, du jour de la publication de la présente loi, s’il n’a pas, soit par une démission, soit par une déclaration, rendue publique à la date du 26 octobre 1939, répudié catégoriquement toute adhésion au Parti Communiste et toute participation aux activités interdites par le décret susvisé ».
Note 4 : « PC. La répression s’est exercée avec des moyens accrus. En effet, à la suite de démarches pressantes faites auprès de l’autorité occupante, la préfecture de police a pu obtenir qu’il ne soit pas mis obstacle à l’application des décrets-lois des 18 novembre 1939 et 3 septembre 1940 ». Rapport des Renseignements généraux du 7 octobre 1940. (Denis Peschanski, Les camps français d’internement 1938-1946).
Note 5 : 522 photos d’immatriculation des « 45 000 » à Auschwitz ont été retrouvées parmi celles que des membres de la Résistance intérieure du camp avaient camouflées pour les sauver de la destruction, ordonnée par les SS peu de temps avant l’évacuation du camp d’Auschwitz. A la Libération elles ont été conservées dans les archives du musée d’Etat d’Auschwitz. Des tirages de ces photos ont été remis par Kazimierz Smolen (ancien détenu dans les bureaux du camp d’Auschwitz, puis devenu après-guerre directeur du Musée d’Etat d’Auschwitz–Birkenau) à André Montagne, alors vice-président de l’Amicale d’Auschwitz, qui me les a confiés.
Sources
- Plaquette-souvenir éditée par la municipalité de Fresnes.
- Congrès CGTU 1925 : www.Ihs.Cgt.fr.
- Recherches menées en 1973 et 74 par Roger Pélissou, rescapé du convoi du 6 juillet 1942, qui vint habiter Fresnes à la Libération. © Il a fait reproduire certaines photos de famille par la FNDIRP.
- Photo de 1937, in « Front-Rouge » du 19 juin 1937.
- Souvenirs de René Denizou, fils de Géry Denizou.
- Témoignages de Maurice Catinat, arrêté le 5 octobre 1940, ancien maire ; d’Auguste Monjauvis ; et Roger Pélissou.
- Le Maitron, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Claude Pennetier (dir), éditions de l’Atelier, CD-Rom édition 1997. Edition
informatique 2012. Edition papier, tome 19. - Emilie Bouin. Aincourt, Premier camp d’internement des communistes en zone occupée. Mémoire de maîtrise d’Histoire dir. C. Laporte. Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines / UFR des Sciences sociales et des Humanités, juin 2003.
- Liste des 21 internés d’Aincourt remis à la disposition des autorités d’occupation le 11 février 1942 (Archives de la Préfecture de police, Cartons occupation allemande, BA 2374 / C 331 / 7).
- Délibération du 24 août 1944, photocopie fournie par Maurice Catinat (21 avril 1993).
- Photo de la fête des Ecoles 1938 : remise à Roger Pélissou (45957) par Georges Galbrun.
- © Site Internet Mémorial-GenWeb.
- © Site Internet Légifrance.gouv.fr
- © Site InternetWWW. lesmortsdanslescamps.com
- © Site Les plaques commémoratives, sources de Mémoire.
- Photo d’immatriculation à Auschwitz : Musée d’état Auschwitz-Birkenau / collection André Montagne.
- © Musée d’Auschwitz Birkenau. L’entrée du camp d’Auschwitz 1.
- Registres matricules militaires des Vosges.
Notice biographique mise à jour en 2010, 2012, 2015, 2019, 2020 et 2024 par Claudine Cardon-Hamet, docteur en Histoire, auteur des ouvrages : «Triangles rouges à Auschwitz, le convoi politique du 6 juillet 1942 » Editions Autrement, 2005 Paris et de Mille otages pour Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 dit des «45000», éditions Graphein, Paris 1997 et 2000 (épuisé). Prière de mentionner ces références (auteur et coordonnées de ce site) en cas de reproduction ou d’utilisation totale ou partielle de cette notice biographique. Pour la compléter ou la corriger, vous pouvez me faire un courriel à deportes.politiques.auschwitz@gmail.com