Matricule « 45 465 » à Auschwitz
René Deslandes : né en 1918 à Paris 14ème où il habite ; couvreur, plombier aux PTT ; adhérent aux Jeunesses socialistes, puis aux Jeunesses communistes ; domicile perquisitionné le 10 juillet 1941 ; arrêté le 28 avril 1942 ; interné au camp de Compiègne ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz où il meurt.
René Deslandes est né le 14 octobre 1918 à Paris 14ème. René Deslandes est célibataire et habite chez ses parents au 141, rue de Vanves – actuellement rue Raymond Losserand – dans le même arrondissement, au moment de son arrestation.
Il est le fils de Suzanne Laucher 19 ans, coupeuse et de Gaston Deslandes, 18 ans son époux (1). Son père, né le 4 juin 1900 à Neuilly est ajusteur (mécanicien, serrurier, maître d’outillage). Ses parents se sont mariés le 2 juillet 1918 à Paris 14ème. Ils habitent alors au 10, rue Perceval.
Le 2 juillet 1926 naît son frère cadet, André.
En 1928, ses parents prennent la gérance d’un lavoir-blanchisserie à Sens, où sa grand-mère était blanchisseuse. « En 1932 un incendie détruisit ce lavoir et en 1934 nous sommes revenus à Paris dans une loge de concierge. Mon père reprit alors son métier d’ajusteur » (témoignage de son frère cadet, André).
René Deslandes fait ses études jusqu’au CEP et apprend ensuite le métier de couvreur-plombier qu’il exerce jusqu’en 1936 à Sens (Yonne), où il habite chez sa grand-mère.
Il adhère aux Jeunesses socialistes, car un cousin de son père, Henri Deslandes, est à la SFIO. Après les grèves de 1936, il revient à Paris pour travailler à la « Société auxiliaire d’entretien électrique et de travaux » (rue de Vézelay) sur le chantier du parc des attractions de l’Exposition universelle de 1937.
Il adhère aux Jeunesses communistes du 14ème arrondissement et devient, avec Pierre Longerey (mort le 2 août 1943 à Bagneux), responsable des « JC » du quartier Plaisance. Le cercle est nommé « les Joyeux Garçons », à l’instar des héros du célèbre film soviétique de Grigori Aleksandrov (un autre cercle de la JC, à Bondy portait ce même nom).
Il y côtoie de jeunes militants qui seront plus tard des dirigeants du Parti communiste (Guy Ducoloné et Claude Leconte figurent poings levés à ses côtés sur la photo ci-contre prise place des Invalides en 1937).
René Deslandes fait une demande pour entrer dans les PTT au service de l’entretien : sa candidature est retenue en 1937. Il est employé comme auxiliaire temporaire « utilisé à service continu » à la « Direction des Ateliers et Dépôt du matériel des PTT » au 103 boulevard Brune. Il « a toujours donné entière satisfaction » écrira le directeur du personnel.
Sportif (footbaleur) il est adhérent à l’Union Athlétique Jean Jaurès (UAJJ) affilié à la FSGT-USGT du 14ème arrondissement.
Conscrit de la classe 1938, René Deslandes est incorporé en septembre 1938, au 15ème régiment d’artillerie de forteresse à Thionville.
Le 14 juin 1940, les troupes de la Wehrmacht entrent dans Paris, vidée des deux tiers de sa population. La ville cesse d’être la capitale du pays et devient le siège du commandement militaire allemand en France. Le 22 juin, l’armistice est signé. Le 10 juillet 1940 le maréchal Pétain, investi des pleins pouvoirs par l’Assemblée nationale, s’octroie le lendemain le titre de « chef de l’Etat français » et lance la « révolution nationale » en rupture avec nombre de principes républicains (confusion des pouvoirs législatifs et exécutifs ; rejet du multipartisme, suppression des syndicats et du droit de grève, antisémitisme d’état…).
René Deslandes se trouve au moment de l’invasion allemande sur la ligne Maginot, où son régiment ne se rendra qu’après la signature de l’Armistice.
Il est prisonnier de guerre à Châlons-sur-Marne, au camp de Châlons-Il, groupe 4, quartier de Chanzy.
Il est libéré le 10 août 1940 en tant que fonctionnaire des PTT, sous condition de se rendre tous les mois à la Kommandantur pour y apposer sa signature et justifier de sa présence à son travail, qu’il avait repris.
Il est, comme son père, sur une liste de surveillance, selon un document des Renseignements généraux (28 juin 1941, in Archives de la Police) qui mentionne : « aurait figuré sur une liste saisie au moment de la dissolution du P.C. comme faisant partie des cadres des jeunesses communistes de cet ex-parti« .
Une perquisition est ordonnée au domicile familial le 10 juillet 1941. Les inspecteurs venus procéder à cette visite domiciliaire, sans résultat, notent qu’il « a milité au sein de la section du 14ème du Parti communiste, s’abstenant depuis la dissolution de ce groupement de toute activité politique ».
En réalité, toute sa famille Deslandes est engagée dans l’action clandestine, en particulier leur père, Gaston (1). Les JC sont réorganisés sous sa responsabilité puis celle de Guy Ducoloné en février 1941.
René Deslandes, pour faciliter le regroupement des jeunes communistes, devient alors un des responsables du club sportif omnisports du 14ème, club « officiel » qui remplace l’ancien club omnisports Jean Jaurès – qu’il va affilier au groupement Borotra et à la FSGT collaborationnistes. Cela va permettre aux jeunes communistes, dont beaucoup étaient membres du précédent club et des Auberges de jeunesse, de se réunir au grand jour. Plusieurs des jeunes du 14ème qui y sont licenciés, seront déportés avec lui à Auschwitz : Albert Faugeron, Jean Hugues, Pierre Lejop, Jean Nicolaï, Gabriel Ponty (Gaby). Certains d’entre eux sont membres des « Bataillons de la jeunesse » et seront fusillés dans le cadre du Procès de la Maison de la Chimie : Georges Amable, André Aubouet, Raymond Tardif (2).
En septembre 1941 René Deslandes s’occupe du changement d’appellation du club (UAJJ) qui devient « l’Union Sportive du 14ème ». André Deslandes, son frère cadet a retrouvé une photo de l’équipe de football de « l’U.S. 14ème » où figure son frère, le 12 octobre 1941 prise à La Belle Epine, à Thiais.
Fernand Leriche (instituteur communiste, ancien membre du bureau de la section des JC du 14ème arrondissement) écrit : « Mars 1941 : les jeunes de l’Union Athlétique du 14ème et des auberges de jeunesse, font la chasse aux armes, participent à des sabotages, à des destructions de véhicules : Porte d’Auteuil, incendie de 3 camions et d’une automitrailleuse).
René Deslandes prend part à de plusieurs de ces actions. Selon le Lieutenant-Colonel Lino Scolari (FTPF), il participe notamment à l’attaque contre une librairie italienne boulevard Saint-Germain et à l’attaque contre une librairie allemande boulevard Saint-Michel (3).
On sait par le témoignage de son frère André, qu’il poursuit l’action clandestine de son père lorsque celui-ci est arrêté le 10 février 1942 : il envoie en effet une lettre codée à la prison de la Santé le 27 février 1942 pour le rassurer sur les risques concernant le devenir des liaisons avec le Comité central du Parti. Il lui écrit : « notre cousine devait apporter du pain d’épice, elle n’a pas pu faire ses courses, tellement il faisait mauvais ». Ce qui signifiait que la cousine en question, Germaine Cadras, alias « Madeleine » (qui venait chercher le courrier que Gaston Deslandes recevait à leur domicile pour les relations avec le Comité
Central), est repartie très vite pour couper toute liaison possible avec le domicile de la famille. Il envoie une autre lettre, 6 jours avant sa propre arrestation, avec là encore une phrase anachronique où il souhaite « bonne fête » à son père, alors que celle-ci a eu lieu plus d’un mois avant et qu’il lui a déjà écrit : mais André Deslandes n’a pas su expliquer la signification du message.
René Deslandes est arrêté le 28 avril 1942 par les autorités allemandes à 5 heures du matin, à son domicile du 141 rue de Vanves. Avec lui, sont arrêtés 9 de ses camarades, qui seront eux aussi déportés (parmi eux Jean Hugues, Jean Garreau, Jean Nicolaï, Gabriel Ponty).
Ce 28 avril une rafle est effectuée par l’occupant dans tout le département de la Seine. Lire dans le site La politique allemande des otages (août 1941-octobre 1942). Suivant cette politique des otages, les autorités d’occupation ordonnent l’exécution d’otages déjà internés et le 28 juin, arrêtent 387 militants (avec le concours de la police parisienne), dont la plupart avaient déjà été arrêtés une première fois par la police française pour « activité communiste » depuis l’interdiction du Parti communiste (le 26 septembre 1939) et libérés à l’expiration de leur peine. Les autres sont connus ou suspectés par les services de Police. Il s’agit de représailles ordonnées à la suite d’une série d’attentats à Paris (le 20 avril un soldat allemand de première classe est abattu au métro Molitor, deux soldats allemands dans un autobus parisien, le 22 avril un militaire allemand est blessé à Malakoff). Lire le témoignage de Claude Souef : La rafle des communistes du 28 avril 1942 à Paris. Les hommes arrêtés sont rapidement conduits au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (le Frontstalag 122).
Il arrive le 28 avril 1942 au soir au camp allemand de Compiègne, Frontstalag 122. Il y reçoit le matricule 4062. Il est affecté au bâtiment A7 puis au C1, chambre 8.
Il écrit à ses « mère, grand-mère et frère », dans une lettre passée clandestinement datée du 29 avril, qu’ils sont 500 et ont été très bien accueillis par les anciens du camp, et qu’il se trouve « avec Ponty et Nicolaï ». Le 4 juin, il explique dans une autre lettre que cela fait plus d’un mois qu’il est interné sans jugement (4).
Depuis ce camp administré par la Wehrmacht, il va être déporté à destination d’Auschwitz. Pour comprendre la politique de l’Occupant qui mène à sa déportation, on lira les deux articles du site qui exposent les raisons des internements, des fusillades et de la déportation : La politique allemande des otages (août 1941-octobre 1942) et «une déportation d’otages».
Dans un mot jeté depuis le wagon qui l’emporte vers Auschwitz, il écrit : « La direction de l’Est est de plus en plus confirmée (…) Ne vous en faites pas, le moral est bon et nous tiendrons le coup ». La mère de René Deslandes reçoit la lettre de son fils, accompagnée d’un billet, glissé dans l’enveloppe : trouvée par Madame Demonceau, ayant vu passer le train à Thourotte (Oise).
Depuis le camp de Compiègne, René Deslandes est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942.
Cf Article du site : Les wagons de la Déportation.
Ce convoi est composé au départ de Compiègne, de 1175 hommes (1100 « otages communistes » – jeunes communistes, anciens responsables politiques et élus du Parti communiste, syndicalistes de la CGT et délégués du personnel d’avant-guerre, militants et syndicalistes clandestins, résistants – de cinquante « otages juifs » et de quelques « droits communs »). Il faisait partie des mesures de terreur allemandes destinées à combattre, en France, les judéo-bolcheviks responsables, aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d’août 1941. Lire dans le site le récit des deux jours du transport : Compiègne-Auschwitz : 6-8 juillet 1942. Sur les 1175 otages partis de Compiègne le 6 juillet 1942, 1170 sont présents à l’arrivée du train en gare d’Auschwitz le 8 juillet 1942. Ces derniers sont enregistrés et photographiés au Stammlager d’Auschwitz (camp souche ou camp principal, dénommé en 1943 Auschwitz-I) entre les numéros « 45157 » et « 46326 », d’où le nom de « convoi des 45000 », sous lequel les déportés du camp désignaient ce convoi. Ce matricule – qu’il doit apprendre à dire en allemand et en polonais à toute demande des Kapos et des SS – sera désormais sa seule identité. Lire dans le site : Le KL Auschwitz-Birkenau.
René Deslandes est enregistré à son arrivée à Auschwitz le 8 juillet 1942 sous le numéro «45465»
selon la liste par matricules du convoi établie en 1974 par les historiens polonais du Musée d’Etat d’Auschwitz. Le 10 juillet 1990 un certificat du Musée d’Etat d’Auschwitz adressé à Suzanne Deslandes certifie ce numéro matricule et la date de décès. Sa photo d’immatriculation à Auschwitz n’a pas été retrouvée parmi celles que des membres de la Résistance intérieure du camp avaient camouflées pour les sauver de la destruction, ordonnée par les SS peu de temps avant l’évacuation d’Auschwitz.
Lire dans le site le récit de leur premier jour à Auschwitz : L’arrivée au camp principal, 8 juillet 1942. et 8 juillet 1942 : Tonte, désinfection, paquetage, « visite médicale ». Après l’enregistrement, il passe la nuit au Block 13 (les 1170 déportés du convoi y sont entassés dans deux pièces). Le 9 juillet tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau, situé à 4 km du camp principal. Le 13 juillet il est interrogé sur sa profession. Les spécialistes dont les SS ont besoin pour leurs ateliers sont sélectionnés et vont retourner à Auschwitz I (approximativement la moitié du convoi. Les autres, restent à Birkenau, employés au terrassement et à la construction des Blocks., ce qui semble être le cas de René Deslandes.
En effet, le 25 octobre 1942, malade, il entre à « l’Hôpital » d’Auschwitz I : son nom et celui d’un autre « 45.000 », Antoine Sué est mentionné sur le registre des malades admis au Block 20 de « l’hôpital » du camp avec la mention « K.L. Birkenau / Stube) n° 2 ».
René Deslandes meurt à Auschwitz le 26 novembre 1942 selon la liste par matricules du convoi établie
en 1974 par les historiens polonais du Musée d’Etat d’Auschwitz. La mention «Mort en déportation» est apposée sur son acte de décès, arrêté du 10 octobre 1991, paru au Journal Officiel du 28 novembre 1991 avec la date de décès du 26 novembre.
Tous les mois depuis son départ jusqu’à réception de la lettre de la Croix-Rouge vers la mi-août 1943, sa mère Suzanne Deslandes a envoyé un colis à Auschwitz. Aucun n’est revenu.
René Deslandes est homologué sergent FFI le 21 juin 1949 et décoré à titre posthume de la Médaille militaire en 1960, de la Croix de
guerre avec palme et de la Médaille de la Résistance.
Son frère doit faire de très nombreuses et insistantes démarches pour que le ministère modifie son acte de décès qui mentionnait encore en 1961 « Mort à Compiègne le 6 juillet 1942 » et pour que le titre de « Déporté résistant » lui soit attribué à la place de celui de « Déporté politique » qui lui avait attribué en 1955. En vain. Il est déclaré « Mort pour la France ».
Note 1 : Son père Gaston Deslandes, militant communiste, est arrêté le 10 février 1942 pour infraction au décret du 26 septembre 1939. Avec Guy Ducoloné, il est un des membres du triangle de direction du Parti clandestin dans le 14ème. Il est en liaison avec la direction nationale du Parti clandestin et son domicile sert de « boîte aux lettres » au courrier qui est « relevé » par Germaine Cadras. La concierge de l’immeuble est la mère de Gaston Deslandes mais, remariée, elle porte un nom différent. Gaston Deslandes est écroué à la Santé le 10 février 1942. Au cours de l’instruction du Procès de la maison de la Chimie, Gaston Deslandes est confronté aux jeunes résistants communistes inculpés. Aucun d’entre eux n’avoue le connaître malgré la torture (or plusieurs d’entre eux le connaissent bien, puisqu’il est responsable de la section du 14ème du Parti communiste clandestin et que son fils, René Deslandes a milité avec plusieurs d’entre eux, à la JC du XIVème et au club « l’Union Sportive du 14ème »). Grâce à leur courage, Gaston Deslandes est uniquement inculpé dans une affaire de dépôt d’imprimerie clandestine et jugé en décembre 1942. Il est déporté à Buchenwald le 27 juin 1943. Il participe à la Résistance du camp grâce à ses contacts avec des détenus allemands antinazis. Gaston Deslandes est mort
en 1951. Lire la notice biographique que j’ai faite pour Le Maitron. http://maitron.univ-paris1.fr/spip.php?article22483&id_mot=- Note 2 : Jean Garreau, appartenait au club des motards du 14ème et à l’Union athlétique Jean-Jaurès. Il apprenait à nager aux jeunes de son club à la
piscine de la Butte aux Cailles. Il est arrêté en 1942 au cours d’une action FTP des Jeunesses communistes : jugé au procès de la Maison de la Chimie, il est fusillé le 17 avril 1942, avec André Aubouet et René Tardif (il figure en bas à droite sur la photo n°2). Ils avaient abattu un officier allemand le 20 janvier 1942 au métro Bienvenüe. Georges Amable, coureur à pied et cycliste, vainqueur de nombreuses courses au vélodrome de la Cipale au bois de Vincennes, est déporté comme résistant à Buchenwald. Il sera tué en tentant de s’évader du train. - Note 3 : Il s’agit de l’attaque à la bombe du 21 novembre 1941 contre la librairie « Rive Gauche » du boulevard Saint-Michel (à l’angle de la place de la Sorbonne) opérée par le groupe de Pierre Tourette (fusillé le 17 avril 1942). René Deslandes n’a certainement pas participé à ces actions : quoique sa participation soit inscrite dans les certificats émis par Scolari ou Munier pour lui obtenir l’attribution du titre de « Déporté résistant », sa famille n’en a jamais fait mention et surtout son nom ne figure pas parmi les membres des « Bataillons de la jeunesse », auteurs connus de l’attentat selon le témoignage de Charlotte Delbo recueilli à Auschwitz auprès de Raymonde Salez, fiancée de Robert Gueusquin, dit « Bob » qui lance une des deux bombes artisanales (www.resistance-ftpf.net/chimie/pages/louis-coquillet.html).
- Note 4 : Pendant l’Occupation, le gouvernement du maréchal Pétain poursuit la lutte anticommuniste en utilisant le décret Daladier du 18 novembre 1939. La circulaire de Peyrouton, ministre de l’Intérieur du 19 novembre 1940 permet d’élargir l’internement administratif : la découverte de tracts
extrémistes sur le territoire d’une commune entraînera l’internement administratif des militants communistes notoirement connus, à moins qu’ils ne
soient déjà poursuivis judiciairement en vertu d’une procédure dument engagée. (AN FIA-3678). Lire l’article très documenté et illustré sur le blog de Jacky Tronel (Histoire pénitentiaire et justice militaire) : Circulaire d’application du décret-loi du 18 novembre 1939
Sources
- Témoignages et documents fournis par Suzanne Deslandes, sa mère, et André, son frère, qui m’a transmis de très nombreux et précieux documents, remarquablement répertoriés. Il a, en particulier, travaillé sur les archives de la police.
- Archives de la Préfecture de Police. Deslandes René, rapport des RG du 28 juin 1941 (91.022). Rapport
envoyé aux PTT 12 juin 1941. - Death Books from Auschwitz (registres des morts d’Auschwitz), Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, 1995 (basé essentiellement sur les registres (incomplets) des certificats de décès établis au camp d’Auschwitz ayant enregistré, entre le 27 juillet 1941 et le 31 décembre 1943, le décès des détenus immatriculés).
- Bureau des archives des conflits contemporains (BAVCC), Ministère de la Défense, Caen (dossier individuel consulté).
- Le Maitron, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Claude Pennetier (dir), éditions de l’Atelier, CD-Rom édition 1997.
- Liste (incomplète) par matricule du convoi du 6 juillet 1942 établie en 1974 par les historiens du Musée d’Etat d’Auschwitz-Birkenau (Bureau des archives des victimes des conflits contemporains (Ministère de la Défense, Caen)
indiquant généralement la date de décès au camp. - © Photo de la porte d’entrée du camp d’Auschwitz : Musée d’Auschwitz-Birkenau.
- © Site Internet Mémorial-GenWeb.
- © Site Internet Légifrance.gouv.fr
Notice biographique rédigée en juillet 2002, mise à jour en 2012 ; 2019 et 2021, par Claudine Cardon-Hamet, docteur en Histoire, auteur des ouvrages : Mille otages pour Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 dit des « 45000 », éditions Graphein, Paris 1997 et 2000 (épuisé) et de Triangles rouges à Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 dit des « 45000 », éditions Autrement, Paris 2005. Prière de mentionner ces références (auteur et coordonnées de ce site) en cas de reproduction ou d’utilisation totale ou partielle de cette biographie. Pour compléter ou corriger cette biographie, vous pouvez me faire un courriel à deportes.politiques.auschwitz@gmail.com.