Matricule « 45 640 » à Auschwitz Rescapé
Marcel Guilbert : né à Chartres (Eure-et-Loir) en 1907 ; domicilié à Boulogne-Billancourt (Seine) ; sellier-tapissier : communiste ; arrêté le 28 avril 1941 ; condamné à 10 mois de prison (Santé, Fresnes, Poissy) ; interné aux camps de Voves et Compiègne ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz, Wodislaw, Mauthausen, Ebensee, rescapé ; il décède le 17 janvier 1978.
Marcel (Mickey) Guilbert est né à Chartres (Eure-et-Loir) le 5 décembre 1907, rue d’Allonnes.
Il habite 10, rue de la Chaussée du pont – Avenue de Lattre (dénomination actuelle) à Boulogne-Billancourt (ancien département de la Seine) au moment de son arrestation.
Il est le fils d’Irma, Emilienne Durand, 31 ans, épicière et de Jules, Edmond Guilbert, 31 ans, menuisier.
Il épouse Germaine, Maria Deshayes le 2 juin 1932 à Boulogne-Billancourt. A cette date, il a 24 ans, et habite au 32, rue Carnot à Boulogne-Billancourt.
Il travaille comme tapissier. Germaine Deshayes a 20 ans, elle est coiffeuse, née à Pussay (Seine-et-Oise) le 13 mai 1912. Elle habite au 34, rue du Chemin vert à Boulogne.
Le couple a un Garçon, Albert, Germain né le 16 avril 1933 (il est décédé le 25 avril 1975).
Mickey Guilbert exerce la profession sellier-tapissier à l’usine Matford d’Asnières (Seine / Hauts-de-Seine). L’usine assure l’assemblage des automobiles américaines et anglaises du groupe Ford à la suite d’un accord entre l’Alsacien Mathis et Ford.
En 1935, il s’inscrit sur les listes électorales de Boulogne-Billancourt, et il est domicilié au 52, quai de Boulogne.
En 1936 la famille habite toujours au 52, quai de Boulogne, à Boulogne-Billancourt : il est tapissier chez Bertrand à Puteaux et son épouse est patronne coiffeuse.
En 1937 il est adhérent aux « Amis de l’URSS » et militant du Parti communiste dans son entreprise (à la cellule de chez Matford selon une source policière, qui semble dater, puisqu’il travaille en 1936 chez Bertrand à Puteaux, plus proche de son domicile).
Le 14 juin 1940, les troupes de la Wehrmacht entrent dans Paris, vidée des deux tiers de sa population. La ville cesse d’être la capitale du pays et devient le siège du commandement militaire allemand en France. Toute la banlieue parisienne est occupée les jours suivants. Le 22 juin, l’armistice est signé. Le 10 juillet 1940 le maréchal Pétain, investi des pleins pouvoirs par l’Assemblée nationale, s’octroie le lendemain le titre de « chef de l’Etat français » et lance la « révolution nationale » en rupture avec nombre de principes républicains (confusion des pouvoirs législatifs et exécutifs ; rejet du multipartisme, suppression des syndicats et du droit de grève, antisémitisme d’état…).
Militant communiste et syndicaliste, il est arrêté le 28 avril 1941, à son domicile, par la police française : sa veuve pense qu’il s’agit d’une dénonciation, le réseau auquel il appartenait étant démantelé en totalité. Dans les archives de la Police on trouve la mention suivante : » À la suite d’une certaine recrudescence de la propagande communiste clandestine dans la banlieue Ouest de Paris et plus particulièrement parmi l’élément féminin de Boulogne-Billancourt, les services de la préfecture de police (…) un “centre clandestin” de confection et de diffusion »… Marcel Guilbert est arrêté à son domicile en même temps que dix-neuf personnes (dont cinq femmes) soupçonnées de participer à un centre clandestin de confection de tracts. Chez l’un d’eux une ronéo est découverte, des ramettes de papiers vierges et des tracts déjà ronéotés. Ils sont tous inculpés d’infraction au décret du 26 novembre 1939 et écroués à la Santé.
Le 25 août, il est parmi les huit hommes et cinq femmes inculpés qui comparaissent devant la 12è chambre correctionnelle de la Seine.
Marcel Guilbert est condamné à dix mois d’emprisonnement. Il est successivement interné à la Santé, puis à Fresnes et le 9 septembre, il est transféré à la Maison centrale de Poissy où il reçoit le numéro matricule « 2032 ».
A l’issue de sa peine d’emprisonnement, le Préfet ordonne son internement administratif au camp de Voves (Eure-et-loir) le 17 décembre 1941.
Il est transféré au camp de « séjour surveillé » de Voves le 16 avril 1942. Il y reçoit le matricule n° 80 / dossier 405.022.
Lire dans le site : Le camp de Voves
Dans deux courriers en date des 6 et 9 mai 1942, le chef de la Verwaltungsgruppe de la Feldkommandantur d’Orléans envoie au Préfet de Chartres
deux listes d’internés communistes du camp de Voves à transférer au camp d’internement de Compiègne à la demande du commandement militaire en France. Marcel Guilbert figure sur la première liste. Sur les deux listes d’un total de cent neuf internés, 87 d’entre eux seront déportés à Auschwitz. Le directeur du camp a fait supprimer toutes les permissions de visite « afin d’éviter que les familles assistent au prélèvement des 81 communistes pris en charge par l’armée d’occupation ». La prise en charge par les gendarmes allemands s’est effectuée le 10 mai 1942 à 10 h 30 à la gare de Voves. Il poursuit : « Cette ponction a produit chez les internés présents un gros effet moral, ces derniers ne cachent pas que tôt ou tard ce sera leur tour. Toutefois il est à remarquer qu’ils conservent une énergie et une conviction extraordinaire en ce sens que demain la victoire sera pour eux ». Il indique que « ceux qui restèrent se mirent à chanter la «Marseillaise» et la reprirent à trois reprises ». Le directeur du camp a fait supprimer auparavant toutes les permissions de visite « afin d’éviter que les familles assistent au prélèvement des 81 communistes pris en charge par l’armée d’occupation ».
Marcel Guilbert est remis aux autorités allemandes à leur demande. Celles-ci l’internent au camp allemand de Royallieu à Compiègne (le Frontstalag 122), le 10 mai 1942, en vue de sa déportation comme otage.
Depuis ce camp administré par la Wehrmacht, il va être déporté à destination d’Auschwitz. Pour comprendre la politique de l’Occupant qui mène à sa déportation, on lira les deux articles du site qui exposent les raisons des internements, des fusillades et de la déportation : La politique allemande des otages (août 1941-octobre 1942) et «une déportation d’otages».
Le 6 juillet 1942, il est dans le même wagon que Louis Boccard qui commence à écrire une lettre à son épouse en gare de Compiègne. Il la jettera sur le ballast et elle sera ramassée par des cheminots, et postée. Lire dans le site l’article : les Lettres jetées du train.
« 9 heures moins le quart et le train s’ébranle à l’instant, ainsi que l’écriture. Nous sommes 45 par wagon, avec deux petites ouvertures et un vieux bidon pour nos besoins. Cà va sentir bon plusieurs jours comme çà. Enfin faut pas s’en faire et le moral est toujours excellent. Il donne les noms de camarades qui sont dans le même wagon que lui : Burette (Léopold Burette), Moyen (Raymond Moyen), un petit gars de la Chaussée du Pont nommé Guilbert (Marcel Guilbert, dit « Mickey »), un de la rue d’Aguesseau (il s’agit de Fernand Lafenetre), Platteaut (Marcel Platteaut), Henri Duplat (Henri Duplat) etc…etc… »
Depuis le camp de Compiègne, Marcel Guilbert est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942.
Cf Article du site : Les wagons de la Déportation.
Ce convoi est composé au départ de Compiègne, de 1175 hommes (1100 « otages communistes » – jeunes communistes, anciens responsables politiques et élus du Parti communiste, syndicalistes de la CGT et délégués du personnel d’avant-guerre, militants et syndicalistes clandestins, résistants – de cinquante « otages juifs » et de quelques « droits communs »). Il faisait partie des mesures de terreur allemandes destinées à combattre, en France, les judéo-bolcheviks responsables, aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d’août 1941. Lire dans le site le récit des deux jours du transport : Compiègne-Auschwitz : 6-8 juillet 1942. Sur les 1175 otages partis de Compiègne le 6 juillet 1942, 1170 sont présents à l’arrivée du train en gare d’Auschwitz le 8 juillet 1942. Ces derniers sont enregistrés et photographiés au Stammlager d’Auschwitz (camp souche ou camp principal, dénommé en 1943 Auschwitz-I) entre les numéros « 45157 » et « 46326 », d’où le nom de « convoi des 45000 », sous lequel les déportés du camp désignaient ce convoi. Ce matricule – qu’il doit apprendre à dire en allemand et en polonais à toute demande des Kapos et des SS – sera désormais sa seule identité. Lire dans le site : Le KL Auschwitz-Birkenau.
Marcel Guilbert est enregistré à son arrivée à Auschwitz le 8 juillet 1942 sous le numéro 45640.
Sa photo d’immatriculation (2) à Auschwitz a été retrouvée parmi celles que des membres de la Résistance intérieure du camp avaient camouflées pour les sauver de la destruction, ordonnée par les SS peu de temps avant l’évacuation d’Auschwitz.
Lire dans le site le récit de leur premier jour à Auschwitz : L’arrivée au camp principal, 8 juillet 1942. et 8 juillet 1942 : Tonte, désinfection, paquetage, « visite médicale ». Après l’enregistrement, il passe la nuit au Block 13 (les 1170 déportés du convoi y sont entassés dans deux pièces). Le 9 juillet tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau, situé à 4 km du camp principal. Le 13 juillet il est interrogé sur sa profession. Les spécialistes dont les SS ont besoin pour leurs ateliers sont sélectionnés et vont retourner à Auschwitz I (approximativement la moitié du convoi. Les autres, restent à Birkenau, employés au terrassement et à la construction des Blocks.
Il est affecté aux Blocks 22 puis 23, et aux Kommandos Sellerie et Construction. Il a presque perdu la vue. Il est dans le même Block que Gérard Gillot, dont le plus jeune des fils, Hervé, m’a rapporté ce témoignage entendu de son père.« J’ai retrouvé le surnom de la personne qui était au centre des nombreux récits de mon père : Mickey (Marcel Guilbert) qui, peut-être sans s’en rendre compte, a contribué à un énorme mouvement de solidarité au milieu de cette horreur. Par exemple, je me souviens très bien de mon père me dire « un jour avec Mickey on est passé devant les chiens et là Mickey m’a dit « cours et crie ». Alors j’ai fait ce que Mickey m’a dit et là les regards se sont tournés vers moi et pendant ce temps Mickey a pris une gamelle de chien et l’a emporté un peu plus loin ». Il m’a retrouvé avec d’autres camarade de notre block et là Mickey et mon père ont partagé cette gamelle qui n’était pas un festin, mais qui leur a permis de manger ! Mon père essayait de mettre une pointe d’humour au passage des tragédies pour ne pas trop me choquer, mais il ne pouvait pas dissimuler ses émotions et les scènes d’horreur étaient dans tous ses récits ».
A Auschwitz-I, un certains nombre d’entre eux sont aux blocks 8, 15 et 22. Les Français se donnent, d’autre part, des points de rendez-vous, à
l’intérieur du camp principal, pour se rencontrer le soir, après le travail « Nous sommes un petit groupe à nous entraider et à lutter contre l’isolement démoralisant. Nous nous efforçons de mettre sur pied une première organisation de survie, de développer nos relations avec les autres nationalités. Le plus souvent, je rencontre : Guy Lecrux de Reims, Robert Lambotte, Roger Pélissou, André Faudry, Mickey (Marcel Guilbert), René Petitjean, Jacques Brumm, Robert Rosse » . Georges Dudal a réussi à se faire embaucher aux cuisines et par cet emploi fait embaucher Mickey comme tailleur : « Un
jour, le responsable SS me fait demander par l’intermédiaire du Luxembourgeois si, dans mes connaissances, je n’avais pas un ami tailleur : – mais
surtout pas un Juif, car les SS ne voudraient pas de lui -. – Mais certainement, lui répondis-je -. Le soir, en arrivant au camp, je contactais Mickey Guilbert, tapissier de métier. « Je ferai l’affaire », me dit-il et c’est ainsi qu’il a fait partie de notre kommando. Guilbert était installé dans une baraque près de la porcherie, ce qui me permettait de voler de la viande, du pain, du sucre, tout ce qui me tombait sous la main. Je les lui faisais parvenir en allant porter les déchets pour les cochons. Dans les seaux, je mettais la marchandise et la recouvrais de détritus. Les seaux pleins, j’allais les porter devant la porcherie. C’est là que Guilbert récupérait la nourriture. Il avait fait une trappe en levant des lames du parquet de sa baraque. Aussitôt, il planquait la marchandise et les divers kommandos qui passaient ou travaillaient dans le camp, la prenaient pour la rentrer au camp principal. Nous avons vécu tous les deux (…) à Auschwitz, au block 23. Là, nous avions un lit par tête de pipe« .
Grâce à cette place providentielle, et avec l’aide de Marcel Guilbert, Georges Dudal peut porter secours à son ami Fernand Devaux qui était resté à
Auschwitz-I. Ils se connaissaient depuis 1940, depuis leur internement à Aincourt. « Un soir, en rentrant de travailler, au pied du block 24, je suis
interpellé par un Français : – « Jojo, me dit-il, tu ne me reconnais pas ? » C’était Fernand Devaux, à l’article de la mort. Aussitôt et avec l’appui du Luxembourgeois, nous l’avons fait entrer au Revier. Chaque jour, avec Mickey, nous rentrions de la marchandise pour le nourrir et aussi pour payer son séjour. A Auschwitz, rien n’était gratuit. Il fallait souvent donner quatre fois la valeur de ce que l’on recevait et rentrer la marchandise au camp était dangereux. Mickey nous avait fait des petits sacs en toile, que nous nous attachions aux mollets et aux chevilles et que nous remplissions de nourriture. Par la suite, à Gross-Rosen, Fernand m’a renvoyé la balle en volant à son tour pour nous aider ».
En application d’une directive de la Gestapo datée du 21 juin 1943 accordant aux détenus des KL en provenance d’Europe occidentale la possibilité de correspondre avec leur famille et de recevoir des colis renfermant des vivres, Frédéric Ginolin, comme les autres détenus politiques français d’Auschwitz (140 « 45000 » environ), reçoit en juillet 1943 l’autorisation d’échanger des lettres avec sa famille – rédigées en allemand et soumises à la censure – et de recevoir des colis contenant des aliments. Ce droit leur est signifié le 4 juillet 1943. Entre le 14 août 1943 et le 12 décembre 1943, il est en quarantaine au Block 11 avec la quasi totalité des Français survivants. Lire l’article du site « les 45000 au block 11. Le 12 décembre 1943, à la suite de la visite du nouveau commandant du camp, Arthur Liebehenschel, et après quatre mois d’un régime qui leur a permis de retrouver quelques forces, les « 45000 sont, pour la plupart, renvoyés dans leurs Kommandos et Blocks d’origine.
Dès 1944, devant l'avancée des armées soviétiques, les SS commencent à ramener vers le centre de l’Allemagne les déportés des camps à l’Est du Reich, dont Auschwitz. Les premiers transferts de "45.000" ont lieu en février 1944 et ne concernent que 6 d’entre eux. 89 autres "45.000" sont transférés au cours de l'été 1944, dans trois camps situés plus à l'Ouest - Flossenbürg, Sachsenhausen, Gross-Rosen - en trois groupes, composés initialement de trente "45000" sur la base de leurs numéros matricules à Auschwitz. Une trentaine de "45.000" restent à Auschwitz jusqu'en janvier 1945. Il y eut également quelques cas particuliers.
Marcel Guilbert est évacué avec le dernier groupe de « 45 000 ». Le soir du 18 janvier 1945, dans la nuit, il fait partie d’une colonne de 2500 détenus évacués d’Auschwitz-I (3 jours à pied dans une de ces terribles « marches de la mort », traversant le Sud de la Silésie jusqu’à Wodislaw.
Le 22 janvier, les survivants continuent en train, sous la neige, dans dix wagons découverts.
Traversant la Tchécoslovaquie, ils sont dirigés sur le camp de Mauthausen, où ils arrivent le 25 janvier 1945.
Il y est immatriculé n° 116 787, le 25 janvier. La profession indiquée sur une de ses fiches est : tapissier.
Le 29 janvier Marcel Guilbert arrive à Melk. Le camp est évacué à l’approche de l’armée soviétique.
Le 15 avril il est à nouveau transféré, avec les déportés valides, soit par camion, soit en wagons à bestiaux, vers le camp d’Ebensee.
Il est libéré le 6 mai 1945 par les troupes américaines, et il est rapatrié le 15 du même mois.
A son retour, il essaie de donner des nouvelles aux familles de déportés qui le sollicitent. Ainsi dans une lettre du 6 novembre 1945, à la veuve de Jean Pomier, de Drancy, il ne peut que dire que s’il a vu son mari à Compiègne, il ne se souviens pas de lui à Auschwitz, et il ne peut que lui dire qu’il n’était pas parmi les 128 survivants au Block 11 en s’excusant de ne « plus savoir trouver les mots qu’il faut« .
Il habite Viabon (Eure-et-Loir) à son retour.
Son décès survient le 17 janvier 1978 à Viabon. Il aura subi jusqu’au bout les séquelles de sa déportation.
Le titre de « Déporté politique » lui a été attribué.
Il est homologué (GR 16 P 97648) au titre de la Résistance intérieure française (RIF) comme appartenant à l’un des mouvements de Résistance.
Sa veuve a tenu à honorer sa mémoire par une plaque commémorative (1989).
- Note 1 : 522 photos d’immatriculation des « 45.000 » à Auschwitz ont été retrouvées parmi celles que des membres de la Résistance intérieure du camp avaient camouflées pour les sauver de la destruction, ordonnée par les SS peu de temps avant l’évacuation du camp d’Auschwitz. A la Libération elles ont été conservées dans les archives du musée d’Etat d’Auschwitz. Des tirages de ces photos ont été remis par Kazimierz Smolen (ancien détenu dans les bureaux du camp d’Auschwitz, puis directeur du Musée d’Etat d’Auschwitz) à André Montagne, alors vice-président de l’Amicale d’Auschwitz, qui me les a confiés.
Sources
- Photographie d’identité de 1972 (communiquée par sa veuve).
- Marcel Guilbert a été questionné par Maurice Olivier en août 1972 : une cassette audio a été enregistrée, donnant des témoignages précieux que j’ai pu utiliser dans mon premier ouvrage.
- Questionnaire biographique (contribution à l’histoire de la déportation du convoi du 6 juillet 1942), envoyé aux mairies, associations et familles au début de mes recherches, en 1987, rempli par Madame Germaine Guilbert en 1987.
- Stéphane Fourmas, Le centre de séjour surveillé de Voves(Eure-et-Loir) janvier 1942 – mai 1944, mémoire de maîtrise, Paris-I (Panthéon-Sorbonne), 1998-1999.
- Hervé Gillot, mail d’avril 2013
- Lettre de Louis Boccard jetée depuis le wagon, le 6 juillet 1942. cf Louis Boccard
- Carte d’immatriculation à Mauthausen © International Center on Nazi Persecution, Bad Arolsen Deutschland
Notice biographique (complétée en 2016, 2019 et 2021), réalisée initialement pour l’exposition sur les «45 000» de Gennevilliers 2005, par Claudine Cardon-Hamet, docteur en Histoire, auteur des ouvrages : Mille otages pour Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 dit des « 45000 », éditions Graphein, Paris 1997 et 2000 (épuisé) et de Triangles rouges à Auschwitz, le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, Paris 2005.
Prière de mentionner les références (auteur et coordonnées du site) en cas de reproduction ou d’utilisation totale ou partielle de cette notice biographique.
Pour la compléter ou la corriger, vous pouvez me faire un courriel à deportes.politiques.auschwitz@gmail.com