Matricule « 45 756 » à Auschwitz
Rescapé
« Je ne suis plus le gamin d’il y a 4 ans. Il y a bien longtemps que je n’ai pas ri. Je suis arrivé à avoir oublié la notion de la vie et de la mort. Je n’ai rien, juste ma tenue rayée et mon numéro de bagnard tatoué sur le bras gauche » (Guy Lecrux, mai 1945).
Guy Lecrux est né en 1920 à Reims ; il y habite au moment de son arrestation ; électricien SNCF ; secrétaire des jeunesses communistes ; arrêté le 22 janvier 1941; interné 6 mois à la Santé; libéré; arrêté le 23 juin 1941; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz, Sachsenhausen, Natweiler et Dachau ; rescapé. Il décède à l'âge de 42 ans des séquelles de sa déportation.
Guy Lecrux est né le 26 juillet 1920 à Reims. Il est domicilié chez sa mère au 32, rue Camille Lenoir à Reims, au moment de son arrestation. Il est le fils de Juliette Peiffer et de Maurice Lecrux son époux.
Célibataire, il travaille comme électricien auxiliaire à la SNCF dans cette ville.
« Il vit en ménage avec Simone Bastien. Ils se sont mariés après leur retour des camps » (note de Roger Arnould).
Guy Lecrux est secrétaire de la section rémoise des Jeunesses communistes, il devient secrétaire permanent pour le département. Avec sa compagne Simone Bastien (née le 8 février 1922 à Reims), il participe à l’aide à l’Espagne républicaine.
En 1940, l’évacuation de Reims est décrétée par les autorités militaires françaises le 19 mai devant l’avancée allemande. Le 11 juin 1940 des éléments de la 45ème division d’infanterie allemande entrent à Reims.. Le 14 juin, la Wehrmacht défile à Paris, sur les Champs-Élysées. Le 22 juin, l’armistice est signé : la France est coupée en deux par la « ligne de démarcation » qui sépare la zone occupée de celle administrée par Vichy. Le 10 juillet 1940 Pétain, investi des pleins pouvoirs par l’Assemblée nationale, s’octroie le lendemain le titre de « chef de l’Etat français ». Il lance la « Révolution nationale » en rupture avec nombre de principes républicains (confusion des pouvoirs législatifs et exécutifs ; rejet du multipartisme, suppression des syndicats et du droit de grève, antisémitisme d’état…).
Après l’armistice du 22 juin 1940, le Préfet de la Marne René Bousquet (1) fait établir par commune, dès septembre 1940, des listes de “communistes notoires” et effectue des enquêtes dans les entreprises. Ainsi, en décembre 1940, 200 militants sont identifiés et photographiés dans une trentaine de communes du département. La police de sûreté municipale effectue de nombreuses perquisitions au mois de janvier 1941, qui aboutissent à la découverte et saisie de tracts et matériels communistes. En septembre 1941, avec l’institution de la « politique des otages », les autorités allemandes se font remettre les notices individuelles des communistes arrêtés et incarcérés par la police française.
L’arrestation de Guy Lecrux, le 22 janvier 1941, après perquisition à son domicile, est effectuée par l’inspecteur principal « H… » sous l’inculpation de « menées tentant à la réorganisation d’association dissoute et de diffusion des mots d’ordre de la 3° Internationale » (décret du 26 septembre 1939).
En même temps que lui est arrêtée Simone Bastien, sa fiancée, qui sera déportée à Ravensbrück et qu’il épousera en 1946 (l’inspecteur principal qui avait procédé à son arrestation, fut suspendu à la Libération, puis réintégré en 1946) ainsi que 5 autres jeunes rémois. Le journal « L’éclaireur de l’Est » a relaté à 3 reprises les arrestations de ces sept jeunes gens sous le titre : « Halte à la propagande communiste » « Propagande communiste » et « Répression de la propagande communiste« .
Le tribunal fut également appelé à connaître d’une affaire de propagande communiste. Point n’est besoin de rappeler longuement les faits que nous avons déjà relaté avec précision lors qu’ils furent révélés par l’enquête. Il s’agit en bref, d’une tentative de reconstitution d’un groupement dissous (jeunesses communistes), de distribution de tracts et de mise en circulation de revues subversives. Sept Jeunes gens sont impliqués dans cette affaire :
Georges Bouillère, 19 ans, ouvrier caviste, Simone Bastien, 19 ans, Etienne Lecrux (il s’agit de Guy), 20 ans, employé à la S.N.C. F., Henri Munier, 18 ans, étudiant, René Vauville, 18 ans employé à la S.N.C. F., Roger Vonnaire, 20 ans et René Ledru 22 ans. Certains des inculpés diffusaient des tracts : d’autres remirent des revues à divers camarades ; d’autres enfin, tels Bouillère et Mlle Bastien détenaient du matériel servant à l’impression des documents mis en circulation et des paquets d’imprimés. L’un et l’autre joutèrent un rôle important dans la tentative de reconstitution des jeunesses communistes, tâche qui avait primitivement confiée à Lecrux, ex secrétaire régional (Mme Lecrux a barré régional) de la section de Reims. Plusieurs voyages avaient été effectués à Paris par Mlle Bastien, qui recevait dans la capitale les instructions, la documentation. Les Inculpés qui font généralement l’objet de lourds renseignements ne contestent rien de l’essentiel des faits. Après réquisitoire de M. le substitut et plaidoirie de trois défenseurs, le tribunal décide de mettre l’affaire en délibéré. Jugement sera rendu sous huitaine ».
Guy Lecrux est écroué à la prison Robespierre de Reims le 23 janvier et jugé le 26 février 1941. Il est transféré à la prison de la Santé à Paris le 3 avril 1941 à 6 h 30.
Le Tribunal correctionnel de Reims sous la présidence de M. Castillon, le condamne à 6 mois de prison et à 100 F d’amende, le 23 avril 1941, pour « propagande communiste, détention de matériel d’imprimerie, documents et imprimés mis en circulation, infraction au décret du 26 septembre 1939, reconstitution du Parti communiste et des Jeunesses communistes« .
Georges Bouillère et Simone Bastien sont condamnés à huit mois de prison et 100 F d’amende, Henri Munier à quatre mois de prison avec sursis et 100 F d’amende, René Ledru à deux mois de prison et 100 F d’amende. René Vauville et Roger Vonnaire (également écrit Vonher selon les éditions du journal et par Simone Bastien-Lecrux) sont relaxés.
Guy Lecrux est ensuite interné à la Santé. Guy Lecrux note : le 23 avril à 14 h 30 « épuration ». Il fait appel de sa condamnation le jour même. Le samedi 10 mai il note : « à 11 h fouille pour comparaître ». « Le jeudi 15 mai « apport de travail ». Dimanche 18 mai « visite de l’avocat« . « Mardi 20 mai comparution en cour d’appel, et remis à huitaine. Comparution et confirmation« .
Il est jugé en appel le 20 mai 1941 par la 10° chambre de Paris. Le jugement, remis à huitaine, est confirmé le 27 mai.
Guy Lecrux est écroué à la Santé à Paris. Il a tenu à jour sur des feuilles de cahier le déroulé de son incarcération.
Au lendemain de l’invasion de l’Union soviétique, le Préfet René Bousquet donne des instructions très précises pour la surveillance des « menées communistes ».
En septembre 1941, avec l’institution de la « politique des otages », les autorités allemandes se font remettre les notices individuelles des communistes arrêtés et incarcérés par la police française. On lira sur le net les articles consacrés à Bouquet par Jean-Pierre et Jocelyne Husson : « René Bousquet et la politique vichyste d’exclusion et de répression ».
En septembre 1941, avec l’institution de la « politique des otages », les autorités allemandes se font remettre les notices individuelles des communistes arrêtés et incarcérés par la police française.
Guy Lecrux est transféré à la Maison d’arrêt de Fresnes le 2 ou 3 juin 1941 (n° d’écrou 8340).
Guy Lecrux est libéré le 7 juin 1941, après cinq mois de détention. Il a repris son travail quinze jours après sa levée d’écrou. Simone Bastien écrira : « je sais qu’il ne faut pas rentrer chez ma mère pour ne pas être arrêtée de nouveau, comme ce fut le cas pour mon futur mari qui a été repris à son travail 15 jours après sa levée d’écrou ».
Guy Lecrux est en effet à nouveau arrêté le 23 juin 1941 dans le cadre de l' »Aktion Theoderich » organisée par l’occupant en corrélation avec l’attaque de l’Union soviétique. Du 21 au 27 juin, les Allemands arrêteront plus de mille communistes dans la zone occupée, avec l’aide des forces de police françaises.
Guy Lecrux est alors interné administrativement à Châlons-sur-Marne, puis remis aux autorités allemandes à leur demande.
Le Feldkommandant de la Feldkommandantur 608 de Châlons-sur-Marne en avise sa mère le 6 août 1941
Guy Lecrux est interné au camp allemand de Royallieu ( le Frontstalag 122) à Compiègne, le 6 août 1941. Il y reçoit le matricule n°1442, et il est affecté au bâtiment A2.
En vue de sa déportation comme otage, en janvier 1942, il est inscrit par les Allemands sur la liste des jeunes communistes destinés à être déportés en janvier 1942, à la suite de l’avis d’Otto von Stülpnagel du 14 décembre 1941.
Au camp de Compiègne, Guy Lecrux participe activement à l’organisation communiste clandestine du camp dans le cadre du « Comité des loisirs » du bâtiment A2 (ci-contre le compte-rendu de la réunion du 29 avril 1942 de ce comité. Lire dans « Mille Otages pour Auschwitz« , les « 45.000 au camp de Compiègne », chapitre 10, pages 219 à 234).
Pour assurer la vie interne du camp des politiques, un « Comité » officiel est mis en place. Celui-ci s’occupe de l’application des règlements, de la caisse de solidarité, de l’organisation de cours (langues étrangères, espéranto, mathématiques, dessin, histoire et géographie, techniques) : nombre de futurs « 45 000 »(nom donné aux déportés du 6 juillet 1942 à Auschwitz) s’inscrivent à plusieurs cours dont ils envoient les cahiers à leur famille avant leur départ en déportation. mais ce comité sert également à l’organisation clandestine du parti communiste pour couvrir les réunions clandestines du triangle de direction, dont Georges Cogniot – qui est également le « doyen » officiel du camp – est devenu le dirigeant après que l’avocat communiste Michel Rolnikas ait été fusillé.
Lire dans le site : La solidarité au camp allemand de Compiègne.
Guy Lecrux suit également les cours d’italien, de géographie, d’instruction civique, d’électricité, dispensés par des détenus enseignants ou techniciens avant leur arrestation. Voir dans le site deux photos de son cahier d’Italien et d’histoire dans l’article :
Le « Comité » du camp des politiques à Compiègne.
Il sculpte un cadre « Compiègne 1941 ».
Depuis le camp de Compiègne, Guy Lecrux est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942.
Cf Article du site : Les wagons de la Déportation.
Ce convoi est composé au départ de Compiègne, de 1175 hommes (1100 « otages communistes » – jeunes communistes, anciens responsables politiques et élus du Parti communiste, syndicalistes de la CGT et délégués du personnel d’avant-guerre, militants et syndicalistes clandestins, résistants – de cinquante « otages juifs » et de quelques « droits communs »). Il faisait partie des mesures de terreur allemandes destinées à combattre, en France, les judéo-bolcheviks responsables, aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d’août 1941. Lire dans le site le récit des deux jours du transport : Compiègne-Auschwitz : 6-8 juillet 1942. Sur les 1175 otages partis de Compiègne le 6 juillet 1942, 1170 sont présents à l’arrivée du train en gare d’Auschwitz le 8 juillet 1942. Ces derniers sont enregistrés et photographiés au Stammlager d’Auschwitz (camp souche ou camp principal, dénommé en 1943 Auschwitz-I) entre les numéros « 45157 » et « 46326 », d’où le nom de « convoi des 45000 », sous lequel les déportés du camp désignaient ce convoi. Ce matricule – qu’il doit apprendre à dire en allemand et en polonais à toute demande des Kapos et des SS – sera désormais sa seule identité. Lire dans le site : Le KL Aushwitz-Birkenau.
Depuis le train, il réussit à jeter sur le ballast un petit calepin (qui porte l’inscription champagne H. Germain (1), qui sera recueilli par un cheminot et remis à sa mère. Il y inscrit au crayon « prière à la personne qui trouvera ce carnet de le poster à Mme Lecrux, 32 rue Camille Lenoir à Reims« . Il y a écrit « tous les Rémois dans le train (déportation), sauf Gaston Degrelle« .
Il est enregistré à Auschwitz le 8 juillet 1942 sous le numéro matricule « 45756 » selon la liste par matricules du convoi établie en 1974 par les historiens polonais du Musée d’Etat d’Auschwitz.
Il est affecté au Straffkommando, Kommando disciplinaire de la Strafkompanie, chargé de creuser le fossé central de drainage de Birkenau.
Très affaibli, il est transféré au Revier, « l’infirmerie » du camp.
Là, un déporté allemand, Karl Lill, et Hermann Langbein, déporté autrichien, tous deux organisateurs du Comité international de Résistance, décident d’aider et de ravitailler deux jeunes français : ce seront Guy Lecrux et Robert Lambotte. Tous deux pourront ainsi reprendre des forces, afin d’aider leurs camarades français et participer à la Résistance clandestine.
Ainsi Gabriel Lejard, un « 45000” de Dijon, rapportera que Guy Lecrux lui en transmettait les mots d’ordre et les instructions.
Le 29 août 1944, il est transféré d’Auschwitz à Sachsenhausen avec 29 autres « 45.000 » où il est enregistré sous le matricule « 94 266 ».
Il est ensuite transféré avec sept autres « 45.000 » à Kochendorf (kommando de Natzweiler-Struthof), situé sur le Neckar à 50 km de Stuttgart (mines de sel et usines souterraines), où il arrive le 5 octobre 1944. Il y reçoit le numéro matricule « 33.829 ». Il y reste en compagnie de Gabriel Lejard.
Fin mars 1945, les huit « 45.000 » sont évacués à destination du camp de Dachau à pied jusqu’à Augsburg, puis en train jusqu’à Dachau où ils arrivent le 8 avril 1945. Guy Lecrux est immatriculé « 149 704 ».
Le camp est libéré par les troupes américaines le 29 avril, mais le typhus s’est propagé dans l’ensemble du camp. Concernant le camp de Kochendorf et la marche de la mort Kochendorf-Augburg, lire dans le site les souvenirs de Gabriel Lejard.
Récit : d’Auschwitz à Kochendorf et les marches de la mort de Kochendorf à Augsburg, puis Dachau
Guy Lecrux n’est rapatrié qu’en juin, après une période de convalescence due au typhus. Pendant cette période d’attente, il brode un blason qui rappelle les camps où il a été déporté. De retour à Reims, Guy Lecrux « le seul rescapé des rémois de ce convoi » s’attache à donner des nouvelles aux familles de ses camarades.
Le 15 juin 1945, Guy Lecrux atteste qu’André Crépin est « entré à l’infirmerie fin septembre 1942 avec la dysenterie et les jambes enflées. Quelques jours après, l’hôpital fut vidé de ses occupants et ceux-ci conduits à la chambre à gaz (…). Le 3 mars 1943, nous savions par nos camarades allemands travaillant au secrétariat qu’il restait 144 Français vivants au camp et qu’aucun n’était parti en transport. M. Crépin n’était pas parmi les survivants ».
Guy Lecrux épouse Simone Bastien à Reims le 27 février 1946.
Elle aussi a été déportée (à Ravensbruck, le 8 juin 1944. Elle est libérée le 8 mai 1945 à Teplitz-Schöneau).
Le couple aura quatre enfants. Ils habitent au 91, route nationale à Witry-lès-Reims, au nord est de Reims.
En 1953, ils ont déménagé rue Curie à Saint-Brice-Courcelles, à l’ouest de Reims.
Guy Lecrux reprend son travail à la SNCF : « Surveillant principal de 2e classe au Service électrique et signalisation à Reims, Guy Le
Crux fut élu délégué CGT du 4e degré en août 1957 pour l’Union Est, puis réélu en août 1959 » (Le Maitron).
Guy Lecrux est homologué comme « Déporté politique » le 7 mai 1950 (refus du titre de Déporté Résistant notifié par la mention « DR inadmis »). Lire dans le site « La carte de « Déporté-Résistant ».
Très fatigué, pensionné à 70 %, il quitte la région rémoise en 1960 et s’établit comme commerçant débitant de tabacs à Précy-sur-Thil (Côte-d’Or).
Ils habitent au 10, rue de l’église. Il ne se remettra jamais des souffrances et de la maladie.
Il meurt le 3 juin 1963, à l’âge de 42 ans à l’hôpital de Dijon.
Ses obsèques ont lieu à Dijon.
C’est son camarade Gabriel Lejard qui prononce son éloge funèbre. Ci-dessous un montage photo à partir de la coupure de presse du 5 juin 1963 du journal « Le Bien public » de Dijon, et du brouillon d’un hommage rendu par Gaby Lejard à son camarade dijonnais Paul Charton. Au cours de cet hommage, il avait tenu à rappeler quelles souffrances les rescapés avaient enduré après leur libération et il citait Guy Lecrux mort à 42 ans et le suicide de Germain Houard, en 1965.
Simone Bastien-Lecrux est restée en Côte-d’Or à Dijon, à la mort de son mari. Elle a des responsabilités nationales à l’ANACR. Jusqu’à son décès en 2006, elle est restée fidèle au PCF écrit le Maitron. Une longue biographie lui est consacrée dans « Le Maitron », une autre sur le site « Mémoire de guerre » et dans plusieurs numéros du bulletin « mémoires pour demain » publiés sur le site de l’AFMD 51.
- Note 1 : René Bousquet, Préfet de la Marne et de la région de Champagne jusqu’en avril 1942, date à laquelle il fut nommé secrétaire général à la Police dans le gouvernement de Vichy. Lire dans le site : Le rôle de René Bousquet dans la déportation des « 45000 » de la Marne.
Note 2: Henri Germain, producteur de Champagne, sera déporté à Buchenwald. A son retour de déportation, il a été durant de longues années le fidèle fournisseur de la FNDIRP.
Sources
- Sa veuve, Simone Bastien-Lecrux a apporté son aide à Roger Arnould, recherché les « 4500 » de la Marne et lui a procuré toute la documentation qu’elle pouvait rassembler. C’est elle qui prit la suite de Marcelle Grandon, responsable des Jeunes Filles de France lorsque celle-ci dut remplacer un instituteur mobilisé. Elle a rempli le questionnaire que j’avais envoyé aux familles et aux mairies le 26 octobre 1987.
- Monique, sa fille, a complété la documentation concernant son père pour l’exposition présentée à Reims par l’AFMD 51, le 4 décembre 2002, où j’avais présenté le convoi du 6 juillet 1942 et les « 45000 » de la Marne.
- Témoignages : lettre de Georges Gourdon et souvenirs de Gabriel Lejard.
- Dessins-souvenirs : calendrier et plan de la prison de la Santé, de la main de Guy Lecrux.
- Photo de Simone Bastien, collecte 1936, in « mémoires pour demain », sur le site de l’AFMD 51.
- Cartes de Dachau, collections du centre Arolsen (2023).
Notice biographique réalisée par Claudine Cardon-Hamet à l’occasion de l’exposition présentée à Reims par l’AFMD 51, le 4 décembre 2002. Elle a été mise à jour 2011, 2018, 2021 et 2023), par Claudine Cardon-Hamet, docteur en Histoire, auteur des ouvrages : Mille otages pour Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 dit des « 45000 », éditions Graphein, Paris 1997 et 2000 (épuisé) et de Triangles rouges à Auschwitz, le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, Paris 2005. Prière de mentionner les références (auteur et coordonnées du site) en cas de reproduction ou d’utilisation totale ou partielle de cette notice biographique.
Pour la compléter ou la corriger, vous pouvez me faire un courriel à deportes.politiques.auschwitz@gmail.com