Maurice Vernichon @ Union Locale Cgt du Havre

Matricule « 46 188 » à Auschwitz

Maurice Vernichon : né en 1910 à Graville-Sainte-Honorine, commune rattachée au Havre (Seine-Inférieure / Seine-Maritime) où il est domicilié ; inscrit maritime ; syndicaliste, communiste ; membre de l'IMD ; arrêté à Bordeaux le 31 janvier 1941 ; écroué à Bordeaux, Santé Paris, Le Havre ; condamné à 13 mois de prison ; interné au camp de Compiègne ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz où il meurt le 17 août 1942.

Maurice Vernichon est né le 26 avril 1910 à Graville Sainte-Honorine, commune rattachée au Havre en 1923 (Seine-Inférieure/Seine-Maritime). Il y habite impasse Hermann, boulevard Sadi Carnot au moment de son arrestation (c’est le domicile de ses parents à sa naissance).
Il est le fils de Marie, Madeleine Daubenfeld, 34 ans, ménagère et de Jules Emile Vernichon, 32 ans, menuisier, son époux. Il a 6 sœurs et frères (Julienne, née en 1903, Lucie, née en 1905, Jules, né en 1908, Suzanne née en 1912, Robert et Marié née en 1918).

uin 1936. Les « inscrits maritimes »  de la CGT du Havre

Il est «inscrit maritime» au Havre.
Maurice Vernichon est un militant communiste et adhérent de la CGT.

Le Winipeg, le cargo sur lequel était embarqué Maurice Vernichon

« On sait que les ports jouaient un rôle de premier plan dans le fonctionnement de l’Internationale communiste (komintern). C’était le cas du port du Havre et Maurice Vernichon ainsi que ses collègues, navigants ou dockers, Roger L’HévéderAugustin GruenaisÉmile Famery, Charles Domurado*, Henri NicolMarcel ToulouzanCouillard étaient rattachés à l’IMD (Internationale des Marins et Dockers). Leur rôle international les amenait à occuper dans l’organisation communiste une place particulière avec parfois des missions directement commanditées par l’IC ou la direction centrale du PCF. Cette activité politique parallèle tenait les marins et dockers en marge des structures locales du Parti. On évoque à ce sujet la notion de double appareil. La guerre d’Espagne accentua ce phénomène avec la création de la compagnie maritime France-Navigation, la « société rouge » au pavillon français qui possédait plusieurs navires au port d’attache du Havre, recrutait des équipages entiers de militants communistes, en vue d’aider la République espagnole en péril à s’armer. Il s’engage dans les Brigades internationales pendant la guerre d’Espagne (1). Il est marin sur le cargo «Winnipeg», affrété en 1938 par la Compagnie France-Navigation, créée en 1937 à l’initiative de l’Internationale communiste. Ce navire ravitaillait clandestinement en armes l’armée Républicaine espagnole et transporta en juillet 1939, à l’initiative de Pablo Neruda, 2000 réfugiés républicains espagnols au Chili (2). Le Maitron, notice de Gilles Pichavant

Le Havre occupé, 1941  AJPN © D.r.

Les troupes allemandes entrent dans Le Havre le jeudi 13 juin 1940, et transforment la ville et le port en base navale (on comptera jusqu’à 40.000 hommes de troupe). Après la capitulation et l’armistice du 22 juin, La Feldkommandantur 517 est installée à l’hôtel de ville de Rouen et des Kreiskommandanturen à Dieppe, Forges-les-Eaux, et Rouen. Une Kreiskommandantur est installée à L’Hôtel de ville du Havre. Le 10 juillet 1940 le maréchal Pétain, investi des pleins pouvoirs par l’Assemblée nationale, abolit la République et s’octroie le lendemain le titre de « chef de l’Etat français ». Il lance la « révolution nationale » en rupture avec nombre de principes républicains (confusion des pouvoirs législatifs et exécutifs ; rejet du multipartisme, suppression des syndicats et du droit de grève, antisémitisme d’état…).
A partir de l’année 1941, les distributions de tracts et opérations de sabotage par la Résistance se multipliant, la répression s’intensifie à l’encontre des communistes et syndicalistes. Dès le 22 juillet 1941, le nouveau préfet régional, René Bouffet, réclame aux services de police spéciale de Rouen une liste de militants communistes. Une liste de 159 noms lui est communiquée le 4 août 1941 avec la mention : « tous anciens dirigeants ou militants convaincus ayant fait une propagande active et soupçonnés de poursuivre leur activité clandestinement et par tous les moyens ». Ces listes, comportent la plupart du temps – outre l’état civil, l’adresse et le métier – d’éventuelles arrestations et condamnations antérieures. Elles seront communiquées à la Feldkommandantur 517, qui les utilisera au fur et à mesure des arrestations décidées pour la répression des actions de Résistance.

Pendant l’Occupation, il appartient à «la première organisation clandestine de l’été 1940 à celui de 1941, constituée d’éléments jeunes, ouvriers et instituteurs plus une bonne partie des anciens des Brigades internationales et de la compagnie France-Navigation : Emile Famery, Roger Lhéverder, Maurice Vernichon, tous issus du 4ème canton de l’ancienne commune de Graville» (Marie-Paule Dhaille-Hervieu).

Il est arrêté le 31 janvier 1941 par la police française «pour distribution de tracts dans les queues pour le ravitaillement, avec Bellenger et Couillard» (in « 30 ans de luttes au service des Travailleurs Normands et de la Paix« ).
Maurice Vernichon est en effet arrêté trois jours après ses deux camarades – arrêtés le 27 janvier 1941 – à Bordeaux où son travail l’avait amené.
On trouve sur le site internet « Beaucoudray » (3) un récit assez romancé de leur arrestation, qui correspond peut-être à l’arrestation de Léon Bellenger et Marcel Couillard, mais pas à celle de Maurice Vernichon arrêté à Bordeaux trois jours après ses camarades et non au Havre : «L’inspecteur F.., de la 3ème Brigade mobile de Rouen, signa les documents de la prise en charge, les remit au commissaire H… du commissariat central et, après avoir pris congé de ses collègues, dégringola l’escalier. En bas, le fourgon de police, moteur au ralenti, n’attendait plus que lui pour démarrer. Il sauta dans la cabine, près du chauffeur, qui embraya aussitôt. A l’intérieur, assis entre les gardiens impassibles, les trois hommes menottés s’interrogeaient sur leur destination. Bellenger, Vernichon et Couillard avaient été appréhendés, pris en flagrant délit de distribution de tracts dans les files de ménagères venues au ravitaillement. Alerté, Alie avait dépêché l’un de ses adjoints dans la cité havraise afin de lui ramener les coupables qu’il voulait confronter avec d’autres délinquants, et notamment avec Arthur Lefebvre. Toujours dans la perspective de démanteler l’organisation communiste de Seine-Inférieure, qui, il devait se rendre à l’évidence, s’était reconstituée, le policier rouennais ne négligeait aucune occasion pour parvenir à ses fins. Mais, une fois de plus, son initiative échoua. Malgré les longues séances d’interrogatoires, émaillées des habituels sévices, il ne tira aucun renseignement de ses prisonniers».

Maurice Vernichon, arrêté à Bordeaux est en effet détenu dans une prison de Bordeaux jusqu’au 5 février 1941. Le 6 février il est transféré à la Maison d’arrêt de la Santé à Paris (mention sur sa fiche au DAVCC). Il est à nouveau transféré et le 13 février, il est écroué à la Maison d’arrêt du Havre.

Maurice Vernichon est condamné, comme Léon Bellenger et Marcel Couillard  à 13 mois de prison le 19 mars 1941 par le tribunal du Havre pour distribution et possession de tracts communistes. Il est interné à la prison du Havre.
A l’échéance normale de sa peine d’emprisonnement, le 27 ou 28 février 1942, il n’est pas libéré : il est remis aux autorités allemandes à leur demande.
La libération de Maurice Vernichon de la Maison d’arrêt du Havre devait s’effectuer le 28 avril 1942, à l’expiration de sa peine, un mois après ses deux camarades. Mais il fut maintenu en détention sous le statut d’interné administratif en attendant d’être remis aux autorités d’occupation à la demande de celles-ci,..(Gilles Pichavant, Le Maitron). 
Les autorités d’occupation l’internent au camp allemand de Royallieu à Compiègne (le Frontstalag 122). Lire dans ce site : La solidarité au camp allemand de Compiègne et Le « Comité » du camp des politiques à Compiègne .
Depuis ce camp administré par la Wehrmacht, il va être déporté à destination d’Auschwitz. Pour comprendre la politique de l’Occupant qui mène à sa déportation, on lira les deux articles du site qui exposent les raisons des internements, des fusillades et de la déportation : La politique allemande des otages (août 1941-octobre 1942) et «une déportation d’otages». Le 6 juillet, à six heures du matin, il est conduit sous escorte allemande à la gare de Compiègne avec ses camarades, puis entassé dans un des wagons de marchandises qui forment son convoi. Le train s’ébranle à 9 heures trente.

Depuis le camp de Compiègne, Maurice Vernichon est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942.

Cf Article du site : Les wagons de la Déportation. 

Ce convoi est composé au départ de Compiègne, de 1175 hommes (1100 « otages communistes » – jeunes communistes, anciens responsables politiques et élus du Parti communiste, syndicalistes de la CGT et délégués du personnel d’avant-guerre, militants et syndicalistes clandestins, résistants – de cinquante  « otages juifs » et de quelques « droits communs »). Il faisait partie des mesures de terreur allemandes destinées à combattre, en France, les judéo-bolcheviks responsables, aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d’août 1941.
Lire dans le site le récit des deux jours du transport : Compiègne-Auschwitz : 6-8 juillet 1942.
Sur les 1175 otages partis de Compiègne le 6 juillet 1942, 1170 sont présents à l’arrivée du train en gare d’Auschwitz le 8 juillet 1942. Ces derniers sont enregistrés et photographiés au Stammlager d’Auschwitz (camp souche ou camp principal, dénommé en 1943 Auschwitz-I) entre les numéros « 45 157 » et « 46 326 », d’où le nom de « convoi des 45 000 », sous lequel les déportés du camp désignaient ce convoi. Ce matricule – qu’il doit apprendre à dire en allemand et en polonais à toute demande des Kapos et des SS – sera désormais sa seule identité.
Lire dans le site : Le KL Auschwitz-Birkenau.

Il est enregistré à son arrivée à Auschwitz le 8 juillet 1942 sous le numéro matricule « 46 188 » selon la liste par matricules du convoi établie en 1974 par les historiens polonais du Musée d’Etat d’Auschwitz. Sa photo d’immatriculation n’a pas été retrouvée parmi les 522 qui ont été sauvegardées par la résistance intérieure du camp, d’une destruction ordonnée par les SS peu avant la libération du camp.

Lire dans le site le récit de leur premier jour à Auschwitz : L’arrivée au camp principal, 8 juillet 1942. et 8 juillet 1942 : Tonte, désinfection, paquetage, « visite médicale ».  Après l’enregistrement, il passe la nuit au Block 13 (les 1170 déportés du convoi y sont entassés dans deux pièces). Le 9 juillet tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau, situé à 4 km du camp principal. Le 13 juillet il est interrogé sur sa profession. Les spécialistes dont les SS ont besoin pour leurs ateliers sont sélectionnés et vont retourner à Auschwitz I (approximativement la moitié du convoi. Les autres, restent à Birkenau, employés au terrassement et à la construction des Blocks.
Lire dans le site, La journée-type d’un déporté d’Auschwitz

Franz Reisz, 1946

Maurice Vernichon meurt à Auschwitz le 17 août 1942 d’après le certificat de décès établi au camp d’Auschwitz et destiné à l’état civil de la municipalité d’Auschwitz (in Death Books from Auschwitz Tome 3 page 1275). La mention «Mort en déportation» est apposée sur son acte de décès paru au Journal Officiel du 8 juillet 2001.
En 1945, son nom est donné à une cellule du PCF.

Il est homologué «Déporté Politique» le 1er février 1954 (n°1103.09392).
Le titre de « déporté résistant » lui a été refusé (« DP inadmis »). Lire les raisons invoquée pour ces refus qui ont été opposés à de nombreuses familles de « 45 000 » : La carte de « Déporté-Résistant » 

Son nom est inscrit sur le monument commémoratif de la Résistance et de la Déportation du Havre «Le 29 avril 1990, l’urne contenant des cendres de nos héros et de nos martyrs morts en déportation a été transférée dans ce monument».

Plaque de rue au Havre

Une rue du Havre porte son nom.
L’arrêté du 2 mai 2001 porte apposition de la mention « Mort en déportation » sur ses actes et jugements déclaratifs de décès

Dans un article du Fil Rouge 76 consacré aux militants des Tréfileries, Jacques Defortescu et Richard Zelek racontent que chaque 12 septembre au moment des cérémonies de la Libération du Havre, et jusqu’à la fermeture de l’usine, une délégation venait fleurir la plaque à la mémoire de Louis Richard. « Un peu plus loin, toujours sur le boulevard Jules-Durand, se trouvait une autre plaque commémorative à la mémoire de Maurice Vernichon, du syndicat des marins CGT. Bien souvent nous allions aussi la fleurir« .

Ses deux frères, Robert et Jules Vernichon, travaillaient aux Tréfileries du Havre (TLH). Jules travaillait  à l’usine 1 et était président de la Mutuelle, Robert à l’usine 2 et sera Président du Conseil de parents d’élèves au Havre (© Le Fil rouge 76 n° 45 P. 32)

  • Note 1 : Une centaine de Havrais s’engagent dans les Brigades Internationales : à des engagements spontanés, émanant de jeunes communistes de la communauté espagnole du quartier des Neiges (…) s’ajoute une série de départs (33 français et 15 espagnols le 20 novembre 1936) liés à des décisions politiques, celle de l’Internationale communiste de former des brigades internationales. Les Partis et sections (rayons) communistes étant en charge du recrutement. Ceux du Havre n’échappent pas à la règle puisque leur secrétaire, Edmond Parisse, est décrit comme étant en charge de l’enrôlement des volontaires havrais, puis de l’acheminement de volontaires étrangers, en particulier les nombreux Américains, débarquant au Havre. C’est ainsi qu’une centaine de volontaires havrais, dont deux membres de la direction de section, Jules Le Troadec et Roger Hauguel, s’enrôlèrent dans les Brigades. Les autres étant de jeunes ouvriers déchargés de responsabilités familiales, journaliers comme Charles Drouet, marins comme Augustin Gruenais, Roger Lhévéder ou Maurice Vernichon, dockers… Furent-ils assez nombreux pour constituer une unité autonome, une colonne internationale à laquelle ils donnèrent le nom de Roger-Laurens ? ll semble qu’ils furent affectés à la Xlllèmebrigade dite Dombrowski, 3° bataillon Henri-Vuillemin, et à la XVèmedite Lincoln, bataillon franco-belge, engagé dans la défense de Madrid  (in Marie-Paule Dhaille-Hervieu, «Communistes au Havre: histoire sociale, culturelle et politique, 1930-1983» page 112) .
  • Note 2 : Lire l’histoire du cargo Winnipeg. Site www.frenchline.com.histoire maritime.
  • Récit in La résistance normande beaucoudray.free.fr/gestapo.htm. L’inspecteur de police Louis Allie s’est mis au service des Allemands et par son zèle au sein des brigades spéciales a causé la mort de nombreux résistants communistes. Il est fusillé le 27 février 1944.

Sources

  • Liste de déportés de Seine-Maritime établies à son retour de déportation par Louis Eudier in «Notre combat de classe et de patriotes, 1934-1945» (annexes).
  • Liste de militants de la CGT fusillés ou déportés pour leur action dans la Résistance établie par la CGT de Seine Maritime (page 10).
  • « 30 ans de luttes au service des Travailleurs Normands et de la Paix« , page 53 (brochure édité par la Fédération de Seine Maritime du Parti communiste en 1964).
  • Documents fournis par Madame Sylvie Barot, conservateur des Archives du Havre (23 mars 1994).
  • Marie-Paule Dhaille-Hervieu, «Communistes au Havre: histoire sociale, culturelle et politique, 1930-1983»,Publication de l’Université de Rouen-Le Havre, 2010, pages 112 et.134.
  • Death Books from Auschwitz, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, 1995 (basé essentiellement sur les registres – incomplets – de l’état civil de la ville d’Auschwitz ayant enregistré, entre le 27 juillet 1941 et le 31 décembre 1943, le décès des détenus immatriculés).
  • Fichier national du Bureau de la Division des archives des victimes des conflits contemporains (DAVCC), Ministère de la Défense, Caen. Fiche individuelle consultée en 1992.
  • Liste (incomplète) par matricule du convoi du 6 juillet 1942 établie en 1974 par les historiens du Musée d’Etat d’Auschwitz-Birkenau (Bureau des archives des victimes des conflits contemporains (Ministère de la Défense, Caen) indiquant généralement la date de décès au camp.
  • Liste «officielle n°3» 1/19 BAVCC.
  • © Site Internet Mémorial-GenWeb Le Havre (relevé Thierry Prunier)
  • © Photo du Winipeg, in l’Humanité du 17 novembre 2009 (l’Odyssée du Winnipeg)
  • © Site InternetLégifrance.gouv.fr
  • © Siteinternet «Le Fil rouge», Institut CGT d’Histoire sociale de Seine Maritime.
  • Photo de Maurice Vernichon @ Union Locale Cgt du Havre : exposition photographique de 78 personnes fusillées ou déportées. Photo transmise par Jean-Paul Nicolas (janvier 2015).

Notice biographique rédigée par Claudine Cardon-Hamet en 2000 pour l’exposition de Rouen de l’association « Mémoire Vive » consacrée aux déportés “45000” et “31000” de Seine-Maritime, complétée en 2006, 2012, 2017, 2018 et 2022. Docteur en Histoire, auteur des ouvrages : « Triangles rouges à Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 », Editions Autrement, 2005 Paris et de «Mille otages pour Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 dit des « 45000 », éditions Graphein, Paris 1997 et 2000. Prière de mentionner ces références (auteur et coordonnées de ce site) en cas de reproduction ou d’utilisation totale ou partielle de cette notice.
Pour la compléter ou la corriger, vous pouvez me faire un courriel à deportes.politiques.auschwitz@gmail.com

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