Matricule « 46 229 » à Auschwitz

Le Prolétaire Normand, 1er avril 1937

 

 Jean Creignou : né en 1908 à Grosley-sur-Risle (Eure) ; domicilié s à Rouen (Seine-Inférieure / Seine-Maritime) ; employé du Bois, employé du Gaz ; communiste, candidat aux cantonales ; secrétaire du syndicat CGTU du Gaz de Rouen et des environs, puis secrétaire de l'Union locale CGT de Rouen ; interné au camp de Meuvaines (Calvados) en 1940 ; arrêté le 21 décembre 1940 ; arrêté à nouveau le 23 juin 1941 ; écroué à Rouen ; interné au camp de Compiègne ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz où il meurt le 17 octobre 1942.

Jean, François, Henri Creignou est né le 13 juillet 1908 à Grosley-sur-Risle (Eure). Il habite au 116, rue des Charrettes à Rouen (Seine-Inférieure / Seine-Maritime) au moment de son arrestation. Cette rue a disparu après les bombardements.
Il est le fils d’Angèle, Blanche Collandière, 23 ans , sans profession et de François, Marie Creignou, 25 ans ouvrier briquetier, né à Roscoff (Finistère) en 1882. Ses parents habitent à La Rivière ou Moulin de l’Orme, hameau de la commune de Grosley-sur-Risle (Eure).
Il a deux frères, Louis, François, Marie (né le 8 décembre 1909 à Grosley, décédé le 2 février 1996 à Oissel) et Valère, né le 13 juin 1912 à Bernay (Eure) 1912 (voir leurs notices biographiques dans le Maitron). Les trois enfants Creignou sont pupilles de la nation (arrêté du 3 octobre 1919) : leur père, mobilisé au 24° RI a été « tué à l’ennemi » le 23 septembre 1914 à Loivre (première bataille de la Marne).
Jean Creignou est ouvrier du bois (et il est alors adhérent à la Fédération CGTU des ouvriers du bois), puis employé au Gaz de Rouen, dans le quartier Saint-Sever à Rouen.

Jean Creignou Photo © Valère Creignou

Il fait son service militaire dans la marine, sur le cuirassé «Provence».

Jean Creignou épouse Christiane Chavoutier le 4 mai 1931 à Rouen
.
Elle a 22 ans, née le 5 mars 1908 à Mont-Saint-Aignan. Elle travaille comme coiffeuse et est domiciliée à Rouen, rue de la Petite-porte-prolongée. Le couple a un garçon, Christian, né le 18 août 1935 à Rouen.

Interview de Jean Creignou, pages 1 et 2 du Prolétaire Normand du 1er avril 1937

Jean Creignou est membre du Parti communiste, militant de la CGTU (secrétaire du syndicat du Gaz de Rouen et des environs), puis secrétaire de l’Union locale CGT de Rouen de 1936 à 1939 après la fusion syndicale. En juin 1936, il est à l’initiative d’une grève de 17 heures qui obtient 17 % d’augmentation.
De 100 adhérents sur 600 ouvriers et employés, le syndicat passe à 500 adhérents.
La Compagnie Européenne du gaz est rachetée par la Lyonnaise des eaux fin 1936 et les réajustements salariaux négociés avec l’ancienne direction ne sont pas honorés. S’ensuit un nouveau conflit et une grève le 24 mars, qui obtiendra le réajustement souhaité.  

Le Prolétaire Normand du 14 mai 1937

Jean Creignou est candidat du Parti communiste pour les élections au Conseil d’Arrondissement du quatrième Canton de Rouen. Le 10 octobre 1937, il obtient 497 voix et 20,25% des exprimés.

L’Avenir Normand du 3 mars 1939

En mars 1939, il est réélu secrétaire général de l’Union locale CGT de Rouen, avec 224 voix des délégués des syndicats.

Selon Le Maitron (notice de Claude Pennetier – Gilles Pichavant et le témoignage de son frère Louis), Jean Creignou fermement antifasciste est hostile au Pacte germano-soviétique (pacte de non-agression, signé par l’Allemagne nazie et l’Union soviétique le 23 août 1939, qui fait suite aux accords de Munich de 1938 entre Hitler et les pays occidentaux, amenant au démantèlement de la Tchécoslovaquie, et à l’échec des négociations soviéto-occidentales en vue d’une éventuelle alliance contre l’Allemagne nazie).
Il divorce de Christine Chavoutier le 21 février 1940 (jugement du tribunal correctionnel de Rouen).
« Le Service Historique de la Défense indique que Jean Creignou a été condamné par le tribunal correctionnel de Rouen le 7 mai 1940 pour fabrication de fausses pièces d’identité et usage de ces pièces (16 francs d’amende). Le Maitron (Claude Pennetier – Gilles Pichavant).
Conscrit de la classe 1928, il est mobilisable. Mais il est alors interné au camp militaire de Meuvaines (Calvados) en 1940, comme «suspect communiste mobilisable».
«Le camp de Meuvaines était une ancienne colonie de vacances qui avait été entourée de barbelés, complété par des grilles et un chemin de ronde éclairé par de hauts lampadaires électriques. Il s’agissait à l’origine d’une «caserne», ouverte début mars 1940, permettant de
contrôler et d’isoler tous les suspects communistes mobilisables. En avril 1940, on y comptera jusqu’à 45 «pensionnaires», la plupart originaires de la Seine Inférieure,
[dont] Fernand Renault, Roger Grelet, secrétaire des cheminots de Sotteville, Tesson, secrétaire du syndicat des dockers de Rouen, Jules Duhamel, secrétaire du syndicat du port de Rouen, Jean
Creignou, secrétaire de l’union locale de Rouen, mais aussi André Pican, instituteur, membre du bureau régional du PC, et de nombreux militants et conseillers municipaux communistes de Seine-Maritime
» (André Tollet, cité par Gilles Pichavant).

Jean Creignou s’évade du camp de Meuvaines au moment de la capitulation.
Il épouse Christiane Taillis à Lormont (Gironde) le 9 octobre 1940. Elle est née le 9 avril 1922 à Mont-Saint-Aignan, et travaille comme sténo dactylo. Le couple, qui est alors domicilié au lieu-dit Lissandre, a une fille, Françoise, née le 14 août 1940.

Les troupes allemandes entrent dans Rouen le dimanche 9 juin 1940. Après la capitulation et l’armistice du 22 juin, La Feldkommandantur 517 est installée à l’hôtel de ville de Rouen et des Kreiskommandanturen à Dieppe, Forges-les-Eaux, Le Havre et Rouen. Le 10 juillet 1940 le maréchal Pétain, investi des pleins pouvoirs par l’Assemblée nationale, abolit la République et s’octroie le lendemain le titre de « chef de l’Etat français ». Il lance la « révolution nationale » en rupture avec nombre de principes républicains (confusion des pouvoirs législatifs et exécutifs ; rejet du multipartisme, suppression des syndicats et du droit de grève, antisémitisme d’état…). Dès le 31 août 1940 les Allemands arrêtent des otages au Trait et à Duclair à la suite de sabotages de lignes téléphoniques. A partir de janvier 1941, les distributions de tracts et opérations de sabotage par la Résistance se multipliant, la répression s’intensifie à l’encontre des communistes et syndicalistes.
Dès le 22 juillet 1941, le nouveau préfet régional, René Bouffet, réclame aux services de police spéciale de Rouen une liste de militants communistes. Une liste de 159 noms lui est communiquée le 4 août 1941 avec la mention : « tous anciens dirigeants ou militants convaincus ayant fait une propagande active et soupçonnés de poursuivre leur activité clandestinement et par tous les moyens ». Ces listes, comportent la plupart du temps – outre l’état civil, l’adresse et le métier – d’éventuelles arrestations et condamnations antérieures. Elles seront communiquées à la Feldkommandantur 517, qui les utilisera au fur et à mesure des arrestations décidées pour la répression des actions de Résistance.

Dès le début de l’Occupation, il fait partie du même groupe de Résistance que son frère Valère et que Marcel Denis de Bolbec.

Il est arrêté à une date inconnue en novembre 1940. On sait que le 26 novembre 1940 il comparait en audience publique en tant que prévenu devant le tribunal de première instance de Rouen.

Attendu que Creignou, Godebin, Godot, Laurenco, Lemarchand, Mary et Prout sont prévenus

Il fut arrêté une deuxième fois le 21 décembre 1940 pour propagande politique extrémiste, condamné à 1 mois de prison et 200 francs d’amende par le tribunal correctionnel et relaxé le 3 avril 1941 par arrêt de la Cour d’Appel ». Le Maitron (Claude Pennetier – Gilles Pichavant).

Jean Creignou est arrêté à nouveau le 23 juin 1941 à son domicile par la police allemande (en même temps, écrit Valère Creignou, que Jean Maurice (du syndicat des mariniers de Rouen, Gabriel Lemaire (conseiller municipal communiste d’Amfreville-la-Mivoie, déporté et mort à Auschwitz), et Ursin Scheid (secrétaire du syndicat CGT de la Métallurgie, fusillé à Compiègne). Leur arrestation a lieu dans le cadre de la grande rafle commencée
le 22 juin, jour de l’attaque hitlérienne contre l’Union soviétique. Sous le nom «d’Aktion Theoderich», les Allemands arrêtent plus de mille communistes dans la zone occupée, avec l’aide de la police française. D’abord placés dans des lieux d’incarcération contrôlés par le régime de Vichy (ici la caserne Hatry de Rouen), ils sont envoyés, à partir du 27 juin 1941, au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré par la Wehrmacht et qui ce jour-là devient un camp de détention des “ennemis actifs du Reich”.
Jean Creignou reçoit à Compiègne, le numéro matricule 1398. D’après son frère cadet Valère, lui-même interné à Compiègne, «il fut tenu en quarantaine par ses camarades communistes en raison de son attitude en 1939».

Le 29 octobre 1941, en représailles au sabotage le 19 octobre 1941 de la voie ferrée entre Rouen et Le Havre au tunnel de Pavilly (lire dans le site Le « brûlot » de Rouen), son nom est inscrit – par la Feldkommandantur 517 de Rouen – sur une liste envoyée au commandement militaire de la zone A, de 26 communistes pouvant être fusillés (document ci-contre, daté du 29 octobre 1941 : montage
de la première page et du paragraphe concernant Jean Creignou
).

Depuis ce camp administré par la Wehrmacht, il va être déporté à destination d’Auschwitz. Pour comprendre la politique de l’Occupant qui mène à sa déportation, on lira les deux articles du site qui exposent les raisons des internements, des fusillades et de la déportation : La politique allemande des otages (août 1941-octobre 1942) et «une déportation d’otages».
Lire également dans ce site : La solidarité au camp allemand de Compiègne et Le « Comité » du camp des politiques à Compiègne .
Le 6 juillet 1942, à six heures du matin, il est conduit sous escorte allemande à la gare de Compiègne avec ses camarades, puis entassé dans un des wagons de marchandises qui forment son convoi. Le train s’ébranle à 9 heures trente.

Depuis le camp de Compiègne, Jean Creignou est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942. 

Cf Article du site : Les wagons de la Déportation. 

Ce convoi est composé au départ de Compiègne, de 1175 hommes (1100 « otages communistes » – jeunes communistes, anciens responsables politiques et élus du Parti communiste, syndicalistes de la CGT et délégués du personnel d’avant-guerre, militants et syndicalistes clandestins, résistants – de cinquante  « otages juifs » et de quelques « droits communs »). Il faisait partie des mesures de terreur allemandes destinées à combattre, en France, les judéo-bolcheviks responsables, aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d’août 1941. Lire dans le site le récit des deux jours du transport : Compiègne-Auschwitz : 6-8 juillet 1942. Sur les 1175 otages partis de Compiègne le 6 juillet 1942, 1170 sont présents à l’arrivée du train en gare d’Auschwitz le 8 juillet 1942. Ces derniers sont enregistrés et photographiés au Stammlager d’Auschwitz (camp souche ou camp principal, dénommé en 1943 Auschwitz-I) entre les numéros « 45157 » et « 46326 », d’où le nom de « convoi des 45000 », sous lequel les déportés du camp désignaient ce convoi. Ce matricule – qu’il doit apprendre à dire en allemand et en polonais à toute demande des Kapos et des SS – sera désormais sa seule identité. Lire dans le site : Le KL Auschwitz-Birkenau.

Il est enregistré à son arrivée à Auschwitz le 8 juillet 1942 sous le numéro «46229» selon la liste par matricules du convoi établie en 1974 par les historiens polonais du Musée d’Etat d’Auschwitz.

Les barbelés d’Auschwitz I © Claudine Cardon- Hamet

Jean Creignou meurt à Birkenau le 17 octobre 1942 d’après le certificat de décès établi au camp d’Auschwitz et destiné à l’état civil de la municipalité d’Auschwitz (in Death Books from Auschwitz Tome 2 page 187). « Il dut travailler au creusement d’une tranchée de canalisation d’eau devant relier Birkenau à Auschwitz. Jean Creignou se révolta contre un des « kapos » qui surveillaient, fut mordu par les chiens et tué à coups de matraque. Ses compagnons l’enterrèrent sur place » (cité dans Le Maitron, par Valère Creignou d’après le «témoignage d’un rescapé Rouennais en 1948-1949, décédé peu de temps après». Peut-être s’agit-il de Daniel Nagliouk, décédé en 1963).

Son frère Valère Creignou a multiplié les démarches pour obtenir des renseignements sur les conditions de la mort de son frère à Auschwitz, tant auprès des institutions que par voie de presse ou auprès des associations de déportés. Si deux rescapés du convoi, Gaillard et Jouvin, tous deux de Seine-Inférieure se souvenaient de Jean Creignou, leurs témoignages sont vagues écrivait-il en 1980 à Roger Arnould.

Jean Creignou est homologué «Déporté politique». Malgré les démarches de son frère Valère, secrétaire fédéral du PCF avant guerre, il semble que son nom n’ait pas été honoré à la Libération.
La mention «Mort en déportation» est apposée sur son acte de décès (arrêté du 18 novembre 1988, paru au Journal Officiel du 29 janvier 1988). Cet arrêté porte toujours la date fictive du 1er janvier 1943 : il serait souhaitable que le ministère prenne désormais en compte par un nouvel arrêté la date portée sur son certificat de décès de l’état civil de la municipalité d’Auschwitz, accessible depuis 1995.

Mémorial PCF Rouen  © Thierry Prunier / Mémorial Genweb

Son nom est depuis honoré sur le monument installé dans la cour de la fédération du PCF de Seine Maritime (33, place Général de Gaulle, Rouen) : avec ce poème de Paul Éluard (Enterrar y callar) qui accompagne les noms de 218 martyrs « Frères, nous tenons à vous. Nous voulons éterniser cette aurore qui partage votre tombe blanche et noire, l’ESPOIR et le Désespoir ». Mémorial du PCF à Rouen, Relevé Thierry Prunier.

Les trois frères Creignou avaient épousé trois sœurs. Les deux frères de Jean Creignou ont été également internés à Compiègne : Louis, né en 1909, condamné à 1 an de prison le 26 novembre 1940 pour distribution de tracts communistes, et Valère, né en 1912, ancien secrétaire fédéral du Parti communiste de Seine-Inférieure. Sa belle-sœur – Fernande Creignou, épouse de Valère, fut également internée à Compiègne.

Plus jamais çà !

Valère Creignou écrivait le 22 octobre 1980 à Roger Arnould : « Plus jamais çà » fut le serment des rescapés, ‘hélas renouvelé avec d’autres fins d’extermination) oui, plus jamais çà et sous n’importequelle société qui se veut respecter l’humain, sans distinction de nationalité, de couleur, d’opinion philosophique ou religieuse, d’âge, ni de sexe. Droit à la différence par respect à autrui et à soi-même, en un mot, droit à la vie. »

Sources

  • Renseignements communiqués par son frère, Valère, et correspondance en 1983 avec Roger Arnould.
  • Photo en marin, transmise par Valère Creignou.
  • Témoignages d’Auguste Monjauvis, Robert Gaillard, Louis Jouvin.
  • Liste de 25 otages pouvant être fusillés en représailles à l’attentat du 21 janvier 1942 à Elbeuf (liste se référant à un ordre du 8 février 1942). (Centre de Documentation Juive Contemporaine, XLIII-46).
  • Death Books from Auschwitz, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, 1995 (basé essentiellement sur les registres – incomplets – de l’état civil de la ville d’Auschwitz ayant enregistré, entre le 27 juillet 1941 et le 31 décembre 1943, le décès des détenus immatriculés).
  • Fichier national du Bureau de la Division des archives des victimes des conflits contemporains (DAVCC), Ministère de la Défense, Caen. Fiche individuelle consultée en décembre 1992.
  • Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Le Maitron, Claude Pennetier (dir.), éditions de l’Atelier, ed. électronique 2018, CD-Rom édition 1997, Tome 23, page 328.
  • Liste (incomplète) par matricule du convoi du 6 juillet 1942 établie en 1974 par les historiens du Musée d’Etat d’Auschwitz-Birkenau (Bureau des archives des victimes des conflits contemporains (Ministère de la Défense, Caen) indiquant généralement la date de décès au camp.
  • © Camp de Meuvaines, in Les camps d’internement français (site philatélique et d’histoire / Michel Annet
  • © Site Internet «Légifrance.gouv.fr»
  • © Gilles Pichavant : Les années « Nuit et Courage« , la CGT dans la Résistance en Seine-Maritime, citation d’André Tollet.
  • Archives en ligne de l’Eure, état civil et registres matricules militaires.

Notice biographique rédigée par Claudine Cardon-Hamet en 2000 pour l’exposition de Rouen de l’association « Mémoire Vive » consacrée aux déportés “45000” et “31000” de Seine-Maritime, complétée en 2006, 2012, 2017, 2018 et 2022. Docteur en Histoire, auteur des ouvrages : « Triangles rouges à Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 », Editions Autrement, 2005 Paris et de «Mille otages pour Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 dit des « 45000 », éditions Graphein, Paris 1997 et 2000. Prière de mentionner ces références (auteur et coordonnées de ce site) en cas de reproduction ou d’utilisation totale ou partielle de cette notice.
Pour la compléter ou la corriger, vous pouvez me faire un courriel à deportes.politiques.auschwitz@gmail.com

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