Matricule « 45 738 » à Auschwitz
Auguste Lazard : né en 1901 à Saint-Maur (Seine / Val-de-Marne) ; domicilié à Villejuif (Seine / Val-de-Marne) ; buandier blanchisseur ; syndicaliste CGT ; communiste ; arrêté en mai 1940, évadé de la colonne de Cépoy ; arrêté le 6 décembre 1940 ; interné à la caserne des Tourelles et aux camps d’Aincourt et de Compiègne ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz, où il meurt le 23 août 1942.
Auguste Lazard est né le 27 janvier 1901 à Saint-Maur (Seine / Val-de-Marne).
Il habite au 10, sentier Saint-Roch à Villejuif (Seine / Val-de-Marne) au moment de son arrestation.
Auguste Lazard est le fils de Céline Noirot, 27 ans, née le 16 mai 1873 à Saint-Maur), blanchisseuse et d’Emile, Marius Lazard, 28 ans, né le 24 septembre 1872 à Villejuif, blanchisseur, son époux. Ses parents habitent 23, rue du Chemin vert à Saint-Maur au moment de sa naissance.
Il est issu d’une fratrie de quatre enfants, dont Louise, née en 1903.
Son registre matricule militaire nous apprend qu’il mesure 1m 67, a les cheveux châtains foncés, les yeux gris bleus, le front ordinaire, le nez rectiligne, le visage ovale.
Au moment de l’établissement de sa fiche matricule militaire, il est mentionné qu’il travaille comme buandier (blanchiment des toiles par le chlore, procédé Bertholet). Il habite alors chez ses parents au 54, rue de la République à Villejuif (Seine / Val de Marne). Il a un niveau d’instruction n° 2 pour l’armée (sait lire et écrire).
Conscrit de la classe 1921, il est appelé au service militaire le 5 avril 1921 et arrive au 21è Régiment d’infanterie le 7 avril. Il est transféré au 19è Régiment de Tirailleurs Algériens le 7 mars 1922 en opérations au Levant (1). Du 8 janvier 1922 au 21 juin, il est compté CD, Campagne Double (2). Du 22 juin 1922 au 24 janvier 1923, il est « à l’intérieur » (CS + 1/2). Du 25 janvier 1923 au 2 février 1923 il est dans la zone des ports (CS). Rapatrié le mars 1923, il est maintenu sous les drapeaux (Loi du 21 mars 1905). Il est « renvoyé dans ses foyers » le 21 avril 1923.
Il revient habiter chez ses parents au 54, avenue de la République.
Il s’inscrit sur les listes électorales de Villejuif en 1922.
Il est employé à la blanchisserie de l’Hôpital psychiatrique de Villejuif (« buandier à l’Asile » note des Renseignements généraux).
Le 14 mars 1925, il épouse à Villejuif, Gilberte, Louise Jardé. Elle est couturière, née le 2 avril 1905 à Epernon (Eure-et-Loir). Elle est décédée en 1974 à Thiais. Le couple a une fille, Fernande, née en 1925 à Villejuif.
Membre du Parti communiste, Auguste Lazard est aussi secrétaire adjoint de la Section syndicale CGT de l’Asile.
En 1926, le jeune couple et le bébé vivent chez les parents d’Auguste.
Sa sœur Louise, infirmière, vit également avec eux au 54, avenue de la République.
En mai 1936, le couple habite au 10, sentier Saint-Roch à Villejuif, un pavillon aujourd’hui détruit et remplacé par un immeuble.
Il a peut-être quitté l’Hôpital psychiatrique de Villejuif à une période, si l’on en croit son registre matricule militaire. Il est en effet censé travailler aux établissements Besson de Montereau, ce qui le classe comme « affecté spécial » en décembre 1939.
En 1939, à la déclaration de guerre, il est « rappelé à l’activité » le 2 septembre 1939 et arrive au 425è Régiment de pionniers le 8 septembre. Il part « aux armées » le 15 septembre. Mais le 16 décembre 1939, il est « rayé des contrôles du Dépôt », car il a été classé « Affecté spécial ». En effet travaillant aux établissements Besson de Montereau avant sa mobilisation et cette entreprise étant considéré par l’Armée comme relevant de la Défense nationale, il est ainsi mobilisé sur son poste de travail.
Arrêté en mai 1940, Auguste Lazard est emprisonné à la Santé en mai 1940 et connait «l’exode des prisons» (1) devant l’avancée allemande. A partir du 10 juin, Il est évacué au sein de la «colonne de Cépoy» en juin, qui gagne le canal de Briare. Il s’en évade alors et retourne à Villejuif.
Le 14 juin 1940 les troupes de la Wehrmacht entrent dans Paris, vidée des deux tiers de sa population. La ville cesse d’être la capitale du pays et devient le siège du commandement militaire allemand en France. Les troupes allemandes occupent Ivry, Vitry et Villejuif les jours suivants. L’armistice est signé le 22 juin. Le 10 juillet 1940 le maréchal Pétain, investi des pleins pouvoirs par l’Assemblée nationale, abolit la République et s’octroie le lendemain le titre de « chef de l’Etat français ». Il lance la « Révolution nationale » en rupture avec nombre de principes républicains (confusion des pouvoirs législatifs et exécutifs ; rejet du multipartisme, suppression des syndicats et du droit de grève, antisémitisme d’état…).
Il est considéré comme « démobilisé de fait » le 26 juin 1940.
Le 15 novembre 1940, le directeur de l’Asile de Villejuif révoque 60 employés en vertu de la loi du 17 juillet 1940 (« les magistrats et les fonctionnaires et agents civils et militaires de l’Etat pourront être relevés de leurs fonctions». En vertu de cette loi, chaque établissement dresse la liste des agents « dont la manière de servir laisse à désirer ». Parmi eux de nombreux communistes et syndicalistes.
Auguste Lazard dont le nom figure (orthographié Lazare) avec 5 autres employés de l’Asile de Villejuif sur une liste de « fonctionnaires, employés des services publics, concédés et assimilés, internés administrativement le 6 décembre 1940 par application de la Loi du 3 septembre 1940 », est donc arrêté le 6 décembre 1940, en même temps que 8 militants communistes de Villejuif, « en vue de leur internement à Aincourt ». Il s’agit d’employés de l’Asile et d’employés communaux.
Ces huit militants sont, René Balayn (buandier à l’Asile, déporté et mort à Auschwitz), Henri Bourg, (infirmier à l’Asile, déporté à Dachau en 1944, rescapé), Raymond Ferrare, (Infirmier à l’Asile, ancien secrétaire du syndicat CGT des services publics-santé, déporté à Sachsenhausen, rescapé), Roger Gallois (infirmier à l’Asile, interné à Aincourt), René Herz, (infirmier à l’Asile, interné à Aincourt, libéré pour maladie. Responsable politique de Vitry et de Villejuif à l’insurrection). Gaston Pelletier, (infirmier, déporté et mort à Auschwitz), François Turbier, (égoutier, employé municipal, interné à Aincourt, Voves et Pithiviers). Dominique Ghelfi (employé à Bicêtre, domicilié après guerre au 6 rue Guy Moquet à Villejuif, replié à Paris, est également arrêté ce 6
décembre 1940 par un inspecteur du commissariat Maison-Blanche (13è). Interné à Aincourt, Rambouillet, Gaillon, Compiègne. Il est déporté le 17 janvier 1944, et reviendra de Buchenwald).
Lire dans le site l’article Les fusillés, déportés et internés de Villejuif .
Auguste Lazard, d’abord conduit comme ses camarades à la caserne des Tourelles est interné avec eux le même jour au camp d’Aincourt .
Lire dans le site : Le camp d’Aincourt.
Dans la « liste des militants communistes internés administrativement le 6 décembre 1940 » reçue par le directeur du camp, on peut lire comme exposé des motifs pour Auguste Lazard : « buandier à l’Asile de Villejuif. Propagandiste très actif parmi ses camarades de travail ».
Le 5 mai 1942 il est transféré au « Centre de séjour surveillé » de Voves (Eure-et-Loir) au sein d’un groupe de 149 internés du CSS d’Aincourt. Sous le n° de dossier 400.563, il y est enregistré sous le matricule n° 466.
Lire dans le site : Le camp de Voves
Cinq jours plus tard, à la demande des autorités allemandes, il est transféré le 10 mai 1942 depuis Voves au camp allemand de Compiègne (le Frontstalag 122) avec 81 autres détenus .
Dans deux courriers en date des 6 et 9 mai 1942, le chef de la Verwaltungsgruppe de la Feldkommandantur d’Orléans envoie au Préfet de Chartres deux listes d’internés communistes du camp de Voves à transférer au camp d’internement de Compiègne à la demande du commandement militaire en France. Auguste Lazard figure sur la première liste. Sur les deux listes d’un total de cent neuf internés, 87 d’entre eux seront déportés à Auschwitz. Le directeur du camp a fait supprimer toutes les permissions de visite « afin d’éviter que les familles assistent au prélèvement des 81 communistes pris en charge par l’armée d’occupation ». La prise en charge par les gendarmes allemands s’est effectuée le 10 mai 1942 à 10 h 30 à la gare de Voves. Il poursuit : « Cette ponction a produit chez les internés présents un gros effet moral, ces derniers ne cachent pas que tôt ou tard ce sera leur tour. Toutefois il est à remarquer qu’ils conservent une énergie et une conviction extraordinaire en ce sens que demain la victoire sera pour eux ». Il indique que « ceux qui restèrent se mirent à chanter la «Marseillaise» et la reprirent à trois reprises ». Le directeur du camp a fait supprimer auparavant toutes les permissions de visite « afin d’éviter que les familles assistent au prélèvement des 81 communistes pris en charge par l’armée d’occupation ». Sur les deux listes d’un total de cent neuf internés, arrivés au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Frontstalag 122) les 10 et 22 juin 1942, 87 d’entre eux seront déportés à Auschwitz.
Lire dans ce site : La solidarité au camp allemand de Compiègne et Le « Comité » du camp des politiques à Compiègne .
Depuis ce camp administré par la Wehrmacht, il va être déporté à destination d’Auschwitz.
Pour comprendre la politique de l’Occupant qui mène à sa déportation, on lira les deux articles du site qui exposent les raisons des internements, des fusillades et de la déportation : La politique allemande des otages (août 1941-octobre 1942) et «une déportation d’otages». Le 6 juillet, à six heures du matin, il est conduit sous escorte allemande à la gare de Compiègne avec ses camarades, puis entassé dans un des wagons de marchandises qui forment son convoi. Le train s’ébranle à 9 heures trente.
Depuis le camp de Compiègne, Auguste Lazard est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942.
Cf Article du site : Les wagons de la Déportation.
Ce convoi est composé au départ de Compiègne, de 1175 hommes (1100 « otages communistes » – jeunes communistes, anciens responsables politiques et élus du Parti communiste, syndicalistes de la CGT et délégués du personnel d’avant-guerre, militants et syndicalistes clandestins, résistants – de cinquante « otages juifs » et de quelques « droits communs »). Il faisait partie des mesures de terreur allemandes destinées à combattre, en France, les judéo-bolcheviks, responsables aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le Parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d’août 1941.
Lire dans le site le récit des deux jours du transport : Compiègne-Auschwitz : 6-8 juillet 1942.
Sur les 1175 otages partis de Compiègne le 6 juillet 1942, 1170 sont présents à l’arrivée du train en gare d’Auschwitz le 8 juillet 1942. Ces derniers sont enregistrés et photographiés au Stammlager d’Auschwitz (camp souche ou camp principal, dénommé en 1943 Auschwitz-I) entre les numéros « 45 157 » et « 46 326 », d’où le nom de « convoi des 45 000 », sous lequel les déportés du camp désignaient ce convoi. Ce matricule – qu’il doit apprendre à dire en allemand et en polonais à toute demande des Kapos et des SS – sera désormais sa seule identité.
Lire dans le site : Le KL Auschwitz-Birkenau.
Auguste Lazard est enregistré à son arrivée à Auschwitz le 8 juillet 1942 sous le numéro «45 420» selon la liste par matricules du convoi établie en 1974 par les historiens polonais du Musée d’Etat d’Auschwitz.
Sa photo d’immatriculation à Auschwitz n’a pas été retrouvée parmi celles que des membres de la Résistance intérieure du camp avaient camouflées pour les sauver de la destruction, ordonnée par les SS peu de temps avant l’évacuation d’Auschwitz.
Lire dans le site le récit de leur premier jour à Auschwitz : L’arrivée au camp principal, 8 juillet 1942. et 8 juillet 1942 : Tonte, désinfection, paquetage, « visite médicale ».
Après l’enregistrement, il passe la nuit au Block 13 (les 1170 déportés du convoi y sont entassés dans deux pièces). Le 9 juillet tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau (Brzezinka), situé à 4 km du camp principal. Le 13 juillet il est interrogé sur sa profession. Les spécialistes dont les SS ont besoin pour leurs ateliers sont sélectionnés et vont retourner à Auschwitz I (approximativement la moitié du convoi. Les autres, restent à Birkenau, employés au terrassement et à la construction des Blocks.
Aucun des documents sauvés de la destruction ordonnée par les SS peu de temps avant l’évacuation d’Auschwitz, ne nous permet de savoir dans quel camp il est affecté à cette date
Auguste Lazare meurt à Auschwitz le 23 août 1942 d’après le certificat de décès établi au camp d’Auschwitz (in Death Books from Auschwitz Tome 2 page 699) et site interner du © Mémorial et Musée d’Etat d’Auschwitz-Birkenau).
Un arrêté ministériel du 9 décembre 1993, paru au Journal Officiel du 10 février 1994 porte apposition de la mention «Mort en déportation» sur les actes et jugements déclaratifs de décès d’Auguste Lazard. Cet arrêté qui corrige le précédent qui indiquait mort le 6 juillet 1942 à Compiègne, mentionne néanmoins encore une date erronée : décédé le 11 juillet 1942 à Auschwitz, soient les 5 jours prévus par les textes en cas d’incertitude quand à la date réelle de décès à Auschwitz. Or celle-ci est pourtant connue ! Il serait souhaitable que le ministère prenne désormais en compte par un nouvel arrêté la date portée sur son certificat de décès de l’état civil d’Auschwitz, accessible depuis 1995 (Death Books from Auschwitz, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau).
Lire dans le site l’article expliquant les différences de dates entre celle inscrite dans les «Death books» et celle portée sur l’acte décès de l’état civil français) Les dates de décès des « 45 000 » à Auschwitz
Le nom d’Auguste Lazard est honoré sur une plaque à l’hôpital Paul Guiraud de Villejuif. Son nom est inscrit sur le monument commémoratif de la commune dressé en 1999 dans le parc Pablo Neruda.
Lire dans le site l’article Les fusillés, déportés et internés de Villejuif
- Note 1 : « Exode des prisons ». Les prisons parisiennes de la Santé et du Cherche-Midi sont évacuées manu militari à partir du lundi 10 juin 1940, sur ordre de Georges Mandel, ministre de l’Intérieur. Le repli concerne plus de deux mille détenus. Cette opération a pour but de transférer ces détenus de la « prison militaire de Paris » au Camp de Mauzac (Dordogne). Au bout de cinq jours (le samedi 15 juin 1940) au départ du camp de Cepoy (Loiret), près d’un millier de détenus ont réussi à s’échapper. 1040 détenus de la prison militaire sont alors entraînés dans un exode qui va les conduire, à pied, jusqu’à Châtillon-sur-Loire. Cet épisode est connu sous le nom de « colonne de Cépoy ».
Sources
- « Villejuif à ses Martyrs de la barbarie fasciste« , brochure éditée par la « Vie nouvelle » sous l’égide de la municipalité et de la section communiste de Villejuif (1945-1946 Imp. M. Boivent. Les documents ont été rassemblés par René Herz, employé à l’Asile, arrêté le 6 décembre 1940, et interné à Aincourt (collection Pierre Cardon).
- Notes manuscrites de Gilberte Le Bigot, belle-sœur de Georges Le Bigot concernant chacun des 9 déportés à Auschwitz (1973).
- Le Maitron, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Claude Pennetier (dir), éditions de l’Atelier, CD-Rom édition 1997. Edition informatique 2012.
- Banque de donnée informatique du « Livre mémorial » de la FMD pour la vérification des lieux et dates de déportation des villejuifois cités dans la brochure de 1945.
- Brochure « Des noms qui chantent la Liberté », ville d’Ivry 1994.
- Remerciements à Mme Nathalie Lheimeur, service des Archives municipales.
- Aincourt. Archives de la police / BA 2374.
- Liste (incomplète) par matricule du convoi du 6 juillet 1942 établie en 1974 par les historiens du Musée d’Etat d’Auschwitz-Birkenau (Bureau des archives des victimes des conflits contemporains (Ministère de la Défense, Caen) indiquant généralement la date de décès au camp.
- Death Books from Auschwitz(registres des morts d’Auschwitz), Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, 1995 (basé essentiellement sur les registres (incomplets) des certificats de décès établis au camp d’Auschwitz ayant enregistré, entre le 27 juillet 1941 et le 31 décembre 1943, le décès des détenus immatriculés).
- Bureau des archives des victimes des conflits contemporains (Archives de Caen du ministère de la Défense). Liste communiquée par M. Van de Laar, mission néerlandaise de Recherche à Paris le 29.6.1948, établie à partir des déclarations de décès du camp d’Auschwitz. Liste Auch 1/7. Liste V : n°31740, Liste S, n°14
- Photo aérienne de l’hôpital psychiatrique de Villejuif ,© site Patrimoine de France
- © Site Internet Légifrance.gouv.fr
- © Site Internet Lesmortsdanslescamps.com
- © Musée d’Auschwitz Birkenau. L’entrée du camp d’Auschwitz 1.
Notice biographique rédigée en 2003, mise en ligne en 2008, complétée en 2015, 2019, 2020, 2022 et 2024 par Claudine Cardon-Hamet, docteur en Histoire, auteur des ouvrages : «Triangles rouges à Auschwitz, le convoi politique du 6 juillet 1942 » Editions Autrement, 2005 Paris et de Mille otages pour Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 dit des «45 000», éditions Graphein, Paris 1997 et 2000 (épuisé). Prière de mentionner ces références (auteur et coordonnées de ce site) en cas de reproduction ou d’utilisation totale ou partielle de cette notice biographique.
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