Les « 45000 » de la STCRP (métro et bus).
Avec l’Occupation, une importante activité clandestine se développe au sein du personnel de la STCRP, Société des Transports en Commun de la Région Parisienne (la « TCRP » comme disent les parisiens) dont les conditions de travail sont considérablement dégradées et en direction des usagers : les longs couloirs et les correspondances du Métro favorisent les inscriptions et les graffiti.
Des réseaux de Résistance se développent dès 1940, comme le réseau Noël. Des distributions de tracts, des sabotages et des attentats ont lieu dans le métro en 1941 (le plus célèbre étant celui de Fabien le 21 août 1941). La police et les occupants réagissent brutalement, à de nombreuses reprises (Lucien Noël est fusillé le 24 janvier 1942).
De nombreux militants communistes d’avant-guerre sont connus de la direction de la STCRP et des Renseignements généraux. Ils sont surveillés, leurs domiciles sont perquisitionnés.
Plusieurs d’entre eux, arrêtés dès le 5 octobre 1940 et après le 22 juin 1941, sont internés dans divers camps français, puis au camp allemand de Compiègne (le Frontstalag 122), et de là déportés comme otages à Auschwitz.
Liste non exhaustive
BIFFE Joseph
DELAUME Edmond, Marie, Laurent
JARDIN Victor, Auguste
GALLOT GEORGES
GAUDEFROY Elie, Jean
GAUDY Gaston, Etienne, Baptiste
GUILLOU Alexandre, Joseph
KERMEN Joseph, Marie
MONTAGNE André
PELISSOU Roger, Louis, Xavier
PLATTEAUT Marcel, Roger
VAROTEAUX Alexandre, Louis
Sources
- © Archives définitives de la RATP, à la Maison de la RATP, dossiers personnels. Remerciements à Mme Laurence Loy et Mr. Thiriau.
- Carton Brigades Spéciales des Renseignements généraux (BS1), aux Archives de la Préfecture de police de Paris. Procès-verbaux des interrogatoires.
- Fichier national de la Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains (DAVCC ex BAVCC), Ministère de la Défense, Caen.
Claudine Cardon-Hamet docteur en Histoire, auteur des ouvrages : «Triangles rouges à Auschwitz, le convoi politique du 6 juillet 1942 » Editions Autrement, Paris, 2005 et 2015 et deMille otages pour Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 dit des «45000», éditions Graphein, Paris 1997 et 2000 (épuisé). Prière de mentionner ces références (auteur et coordonnées du site) en cas de reproduction ou d’utilisation totale ou partielle de cet article.