Matricule « 46 129 » à Auschwitz Rescapé
Jean Tarnus : né en 1914 à Bouligny (Meuse) : domicilié à Dommary-Baroncourt (Meuse) ; mineur de fer ; communiste ; arrêté le 20 juin 1941 ; interné à Compiègne ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz, puis Flossenburg et Dresden ; rescapé ; il est décédé le 14 août 1981 à Montpellier.
Jean Tarnus est né le 7 mai 1914 au domicile de ses parents aux cités Saint-Pierre à Bouligny (Meuse).
Jean Tarnus habite au « Café du Peuple », rue d’Éton à Dommary-Baroncourt (Meuse) au moment de son arrestation.
Il est le fils de Christine Picard, 40 ans, ménagère, et de Léandre Tarnus, 33 ans, mineur à Bouligny.
Il est reconnu par son père le 7 mai 1914 et par sa mère le 24 octobre 1934 (mention du 7 novembre 1934). Du côté de sa mère (1872-1951), mariée avec Henri Freilinger (1871-1922), il a sept demi-frères et sœurs (Madeleine 1891-1918, Marie 1896-1975, Nicolas 1902-1964, Marie 1904-1978, Madeleine 1907-2004, Adolphe 1910-1994 ; Marguerite 1917).
Comme son père, il sera une « gueule jaune », mineur de fer à Amermont-Dommary.
C’est la mine la plus profonde du bassin (moins 280 m), l’une des plus productives et surtout la plus dangereuse. A cause du grand nombre d’accidents, elle a été surnommée la « Mine rouge ». « Rouge comme le sang des mineurs qui y ont laissé la vie par centaines » écrit sur son site François-Xavier Bibert, auteur d’une étude sur les mines meusiennes.
Le 11 juillet 1935, Jean Tarnus épouse Rosa Adam à Dommary-Baroncourt.
Le couple a deux enfants.
Jean Tarnus est membre du Parti communiste.
A la déclaration de guerre, Jean Tarnus est mobilisé au 160è Régiment d’Infanterie de forteresse, affecté sur la ligne Maginot dans le secteur de Boulay (situé entre les secteurs fortifiés de Thionville et Faulquemont).
Jean Tarnus est fait prisonnier en 1940 (sans doute fin juin). L’avis n° 44 du « centre national d’information sur les prisonniers de guerre » à partir des renseignements fournis par les l’Autorité militaire allemandes en date du 27 novembre 1940, mentionne qu’il est encore prisonnier à cette date.
Fin juin 1940, La Meuse est occupée : elle est avec la Meurthe-et-Moselle et les Vosges dans la « zone réservée » allant des Ardennes à la Franche-Comté. Le 15 juin à 12 heures 30, les soldats allemands entrent dans Verdun. Le 18, la Meuse est totalement occupée en dépit des mille hommes tués au cours de combats désespérés.
La présence militaire, policière, administrative et judiciaire de l’occupant y est nettement plus importante que dans le reste de la zone occupée. Le 14 juin, les troupes allemandes défilent à Paris, sur les Champs-Élysées. Le 22 juin, l’armistice est signé : la France est coupée en deux par la « ligne de démarcation » qui sépare la zone occupée de celle administrée par Vichy. Le 10 juillet 1940 Pétain, investi des pleins pouvoirs par l’Assemblée nationale, s’octroie le lendemain le titre de « chef de l’Etat français ». Il lance la « Révolution nationale » en rupture avec nombre de principes républicains (confusion des pouvoirs législatifs et exécutifs ; rejet du multipartisme, suppression des syndicats et du droit de grève, antisémitisme d’état…).
La région est essentiellement agricole et le Parti communiste (3 % des voix aux élections de 1936) y est presque inexistant. Son activité est pratiquement interrompue après l’arrestation, entre le 21 et le 23 juin 1941, de vingt communistes qui sont internés à Compiègne, antichambre de la déportation. Parmi eux Jules Allaix, Lucien Bonhomme, Adrien Collas, Pierre Collas, Charles Dugny, Henri Fontaine, Antoine Laurent, Pierre Lavigne, Jean Nageot, Jean Tarnus, qui seront tous déportés à Auschwitz, le 6 juillet 1942.
Son père décède le 23 novembre 1940 à Dommary-Baroncourt, (Meuse) à l’âge de 59 ans.
Jean Tarnus revient à Dommary-Baroncourt : on ignore s’il a bénéficié d’un « congé de captivité » concernant les mineurs afin de faire redémarrer l’exploitation des mines de fer particulièrement utiles à l’économie allemande, ou s’il s’est évadé d’un Oflag.
A partir du 1er avril 1941 Jean Tarnus adhère au « Front National pour la libération et l’indépendance de la France » (groupement de Bouligny) dès sa création (1).
Le 21 juin 1941, des membres de la Gestapo l’arrêtent à son domicile, la mention portée sur son dossier est « détenu communiste sur ordre du BDS« . Cette arrestation a lieu dans le cadre de la grande rafle commencée le 22 juin, jour de l’attaque hitlérienne contre l’Union soviétique. Sous le nom «d’Aktion Theoderich», les Allemands, avec l’aide de la police française, arrêtent plus de mille communistes dans la zone occupée. D’abord placés dans des lieux d’incarcération contrôlés par le régime de Vichy (Verdun), ils sont envoyés, à partir du 27 juin 1941, au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré par la Wehrmacht et qui ce jour là devient un camp de détention des “ennemis actifs du Reich”.
Après un court emprisonnement à Verdun, il est remis aux autorités allemandes à leur demande. Celles-ci l’internent le 27 juin 1941 à Compiègne (le Frontstalag 122). Il y reçoit le matricule « 563 ».
Georges Cogniot, qui sera «Lagerältester» (doyen du camp) pour l’administration allemande du camp jusqu’au 10 juin 1942, et dirigeant de l’organisation communiste clandestine, fait affecter Jean Tarnus aux cuisines.
Lire dans le site : La solidarité au camp allemand de Compiègne).
A Compiègne, Jean Tarnus fait partie du nouveau petit groupe des cuisiniers, avec Louis Eudier, Legal, Louis Morel, Gaston Mallard, Louis Richard, Georges Terrier),groupe désigné par Georges Cogniot (le «doyen» du camp pour les allemands, mais qui est également responsable de l’organisation communiste clandestine). Ce groupe de cuisiniers est mis dans le secret du creusement du souterrain : ils doivent pouvoir témoigner qu’ils sont incommodés par les odeurs émanant du puisard censé être bouché, et dont la réparation masquera le creusement du tunnel !
Le nom de Jean Tarnus figure sur la liste de recensement des 197 jeunes communistes du camp de Compiègne « aptes à être déportés à l’Est », en application de l’avis du 14 décembre 1941 du commandant militaire en France, Otto von Stülpnagel (archives du CDJC).
Depuis le camp de Compiègne, il va être déporté à destination d’Auschwitz.
Pour comprendre la politique de l’Occupant qui mène à sa déportation, voir les deux articles du site : La politique allemande des otages (août 1941-octobre 1942) et «une déportation d’otages».
Depuis le camp de Compiègne, Jean Tarnus est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942.
Cf Article du site : Les wagons de la Déportation.
Ce convoi est composé au départ de Compiègne, de 1175 hommes (1100 « otages communistes » – jeunes communistes, anciens responsables politiques et élus du Parti communiste, syndicalistes de la CGT et délégués du personnel d’avant-guerre, militants et syndicalistes clandestins, résistants – de cinquante « otages juifs » et de quelques « droits communs »). Il faisait partie des mesures de terreur allemandes destinées à combattre, en France, les judéo-bolcheviks responsables, aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d’août 1941.
Lire dans le site le récit des deux jours du transport : Compiègne-Auschwitz : 6-8 juillet 1942.
Sur les 1175 otages partis de Compiègne le 6 juillet 1942, 1170 sont présents à l’arrivée du train en gare d’Auschwitz le 8 juillet 1942.
Ces derniers sont enregistrés et photographiés au Stammlager d’Auschwitz (camp souche ou camp principal, dénommé en 1943 Auschwitz-I) entre les numéros « 45 157 » et « 46 326 », d’où le nom de « convoi des 45 000 », sous lequel les déportés du camp désignaient ce convoi. Ce matricule – qu’il doit apprendre à dire en allemand et en polonais à toute demande des Kapos et des SS – sera désormais sa seule identité.
Lire dans le site : Le KL Auschwitz-Birkenau.
Il est enregistré à son arrivée à Auschwitz le 8 juillet 1942 sous le numéro « 46 129 ».
Sa photo d’immatriculation à Auschwitz (3) a été retrouvée parmi celles que des membres de la Résistance intérieure du camp avaient camouflées pour les sauver de la destruction, ordonnée par les SS peu de temps avant l’évacuation d’Auschwitz.
Lire dans le site le récit de leur premier jour à Auschwitz : L’arrivée au camp principal, 8 juillet 1942. et 8 juillet 1942 : Tonte, désinfection, paquetage, « visite médicale »
Après l’enregistrement, il passe la nuit au Block 13 (les 1170 déportés du convoi y sont entassés dans deux pièces). Le 9 juillet tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau, situé à 4 km du camp principal. Le 13 juillet il est interrogé sur sa profession. Les spécialistes dont les SS ont besoin pour leurs ateliers sont sélectionnés et vont retourner à Auschwitz I (approximativement la moitié du convoi. Les autres, restent à Birkenau, employés au terrassement et à la construction des Blocks.
A Auschwitz I, après avoir travaillé au Kommando Schlosserei (serrurerie), Jean Tarnus est affecté à la laverie et à la désinfection. Il y assure des liaisons utiles au comité clandestin de résistance et à l’aide aux françaises du convoi dit des « 31 000 ».
Lire dans le site Un élargissement de la solidarité profite aux « 45 000 ».
Ci-contre une page du carnet de Roger Abada. Dès sa libération au camp de Dora, celui-ci avait noté les éléments marquants de sa déportation. Sur cette page de son carnet figurent quelques-uns des membres du « Groupe français de Résistance » à Auschwitz. Jean Tarnus y figure avec la mention « linge ».
Entre le 14 août 1943 et le 12 décembre 1943, il est en quarantaine au Block 11 avec la quasi totalité des français survivants.
Lire l’article du site « les 45 000 au block 11.
Dès 1944, devant l'avancée des armées soviétiques, les SS commencent à ramener vers le centre de l’Allemagne les déportés des camps à l’Est du Reich, dont Auschwitz. Les premiers transferts de "45.000" ont lieu en février 1944 et ne concernent que six d’entre eux. Quatre-vingt-neuf autres "45.000" sont transférés au cours de l'été 1944, dans trois camps situés plus à l'Ouest - Flossenbürg, Sachsenhausen, Gross-Rosen - en trois groupes, composés initialement de trente "45000" sur la base de leurs numéros matricules à Auschwitz. Une trentaine de "45.000" restent à Auschwitz jusqu'en janvier 1945.
Le 28 août 1944, Jean Tarnus fait partie du groupe de trente et un « 45 000 » qui sont transférés d’Auschwitz à Flossenbürg, où ils sont enregistrés le 31 août 1944.
Le 28 août 1944, vingt-neuf « 45 000 » quittent Auschwitz dans un groupe de 31 détenus pour Flossenbürg (la liste est datée du 31 août 1944) : il s’agit de Georges Hanse (45653-19907), Jules Le Troadec (45766-19887), Albert Morel (45895-19885), Louis Paul (45952-19902), Henri Peiffer (45956-19 878), Roger Pelissou (19 908), Etienne Pessot (19 880), Gustave Raballand (19 904), Maurice Rideau (19 888), Mario Ripa (19 884), Jean Rouault (19 890), Georges Rousseau (19 895), Camille Salesse (19 898), André Seigneur (19 892), Stanislas Slovinski (19 883), Stanislas Tamowski (19 886), Jean Tarnus (19 881), Marcel Thibault (19 889), Léon Thibert (19 894), Gabriel Torralba (46264-19900), Lucien Tourte (19 906), Antoine Vanin (19 899), Lucien Vannier (46173-19903), Pierre Vendroux (46184-19 879), Francis Viaud (46190-19905). Jean Bach (46217-19882), Roger Debarre (46231-19893), Louis Faure (46234-19896), André Gaullier (46238-19891)
Jean Tarnus y reçoit le matricule « 19.881 ».
Il est affecté au Kommando de Dresden, dépendant de Flossenbürg le 13 septembre 1944
On ignorait les itinéraires suivis par Stanislas Slowinski, Jean Tarnus et Gabriel Torralba à partir de Flossenbürg au moment de l’évacuation du camp. Mais grâce au travail de l’Association des déportés et familles des disparus du camp de concentration de Flossenbürg et Kommandos, qui a fait des fiches sur 6679 déportés, dont celle de Jean Tarnus, on connait désormais leur itinéraire : affectés au Kommando de Dresden, ils sont évacués le 14 avril 1945.
Evacuation du Kommando de Dresde : Rassemblement des 500 détenus le 14 avril en fin de matinée. Départ vers midi à pied vers le sud. 1 ère nuit dans un hangar. Le lendemain, marche vers le sud-est, la route monte vers une zone montagneuse. 2ème nuit dans un hangar. 25 à 30 km par jour. 3ème jour : la route monte toujours et un grand nombre de camarades sont déjà tombés d’épuisement. 3ème nuit dans un hangar mais aucun ravitaillement depuis la ½ boule de pain du départ. 4 ème jour de marche, la colonne s’amenuise. 5ème jour, le 18 avril, la marche continue pour atteindre Leitmeritz (Litomerice). Le camp est surpeuplé et il faut se battre pour manger. Le 25, embarquement dans un convoi pour Prague. Arrêt dans la banlieue de Prague. Des Tchèques apportent de la nourriture. Départ vers Prague-Werchonitz le 29 avril. A l’arrivée à Prague, une impression de libération, certains s’évadent, aidés par les Tchèques qui soignent les plus épuisés. Les S.S. reviennent en fin de journée et se font menaçants. Différents convois se regroupent sur ce train : de Ravensbrück dont les femmes sillonnent l’Allemagne depuis le début Mars, de Buchenwald, etc…Le dimanche 6 mai, le convoi est toujours à l’arrêt. Le départ a lieu le lundi après-midi en direction du Sud. Plusieurs arrêts en rase campagne. Nouvel arrêt en gare d’Olbramovice où l’on dépose les morts. Après 36 heures de stationnement, nouveau départ le 8 mai vers l’Autriche, mais le convoi est intercepté et libéré par les partisans tchèques, entre Velesin et Kaplice.
Il est Libéré le 8 mai 1945.
Jean Tarnus regagne la France, via Nancy le 30 mai 1945.
Il divorce de Rose Adam (jugement du tribunal de Verdun du 22 juillet 1948). Il habite alors à Bouligny.
Le titre de «Déporté Résistant» lui est scandaleusement refusé le 11 juillet 1956 : la commission départementale pour justifier son refus « s’étonne que l’intéressé ait pu subsister si longtemps à Auschwitz » !
« Jean Tarnus revint s’établir à Bouligny, où il reprit ses activités militantes à la cellule communiste colonel Fabien. Membre de la section locale de Bouligny, il en devint responsable à l’organisation. Il travaillait alors aux mines de Dommary-Barancourt. Lors des grèves de mai 1950, il fut entendu par les forces de l’ordre qui l’avaient interpellé pour port d’arme. En 1951, il comptait parmi les membres de l’associations des anciens déportés et siégeait au bureau de l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC). Après-guerre, il avait été sujet à plusieurs démêlés avec les forces de police en raison, affirmait-il, d’articles publiés dans La Meuse nouvelle dans lesquels il avait nommé et mis en cause des collaborateurs de la prison de Verdun et en raison de ses activités syndicales. Délégué syndical suppléant en 1949, il était, en 1956, membre du conseil syndical CGT de son entreprise et secrétaire du comité d’entreprise. Il était alors divorcé et en proie à des soucis de santé. Son ex-femme était décédée en 1948. Il était alors membre de l’Union française des anciens combattants (UFAC). Membre du comité fédéral de la fédération communiste de la Meuse, il y fut réélu en 1956 puis, en juin 1957, il intégra le secrétariat fédéral. Cette ascension faisait suite à une appréciation considérant qu’il serait un bon permanent, ayant été licencié de son travail aux Houillères. Il fut remplacé au bureau fédéral par Joseph Tabaglio. Remarié le 13 février 1957 avec Marguerite Orcel, il obtint deux ans plus tard le titre de Déporté politique. Deux ans plus tard, Jean Tarnus devint membre du bureau fédéral, où il siégea jusqu’en 1962, année de son retour au comité fédéral. Pour des raisons de santé, il cessa alors d’y siéger. En avril 1958, Jean Tarnus avait été candidat communiste aux élections cantonales pour le canton de Damvillers« .
Notice de Julien Lucchini, in Le Maitron
Il se remarie à Bouligny le 13 février 1957 avec Marguerite, Charlotte Orcel.
Jean Tarnus reçoit le titre de «Déporté politique» en 1959.
Selon le Maitron, après sa mise à la retraite, Jean Tarnus partit s’établir en Ardèche.Jean Tarnus meurt à Montpellier (Hérault) le 14 août 1981 (INSEE).
En 2024, dans le cadre de la commémoration des 80 ans de la Libération de Bouligny, la Municipalité de Bouligny et les services de la bibliothèque municipale ont réalisé plusieurs panneaux d’exposition, sur lesquels l’action de Jean Tarnus a été présentée..
- Note 1 : Le « Front National pour la libération et l’indépendance de la France » est créé le 15 mai 1941. A l’époque abrégé en « Front national ». Il n’y a aucun lien à voir avec le parti d’extrême droite créé en 1971.
- Note 2 : Louis Eudier, Notre combat de classe et de patriotes, 1934-1945, imprimerie Duboc, Le Havre. Charpentier de marine, Louis Eudier participa à l’étaiement du tunnel.
- Note 3 : 522 photos d’immatriculation des « 45 000 » à Auschwitz ont été retrouvées parmi celles que des membres de la Résistance intérieure du camp avaient camouflées pour les sauver de la destruction, ordonnée par les SS peu de temps avant l’évacuation du camp d’Auschwitz. A la Libération elles ont été conservées dans les archives du musée d’Auschwitz. Des tirages de ces photos ont été remis par Kazimierz Smolen (ancien détenu dans les bureaux du camp d’Auschwitz, puis devenu directeur du Musée d’Auschwitz) à André Montagne, alors vice-président de l’Amicale d’Auschwitz, qui me les a confiés.
Sources
- Bureau de la Division des archives des victimes des conflits contemporains (DAVCC), ministère de la Défense, Caen, et dossier individuel consulté au Val de Fontenay (ACVG) 1992 – novembre 1993, incluant les courriers des familles à Vichy et les réponses du représentant du gouvernement français auprès du haut-commandement allemand dans le Paris de l’Occupation, Fernand de Brinon (Brinon est nommé le 5 novembre 1940 ambassadeur de France auprès des Allemands, puis le 17 novembre suivant « délégué général du gouvernement français dans les territoires occupés »).
- Carnet de Roger Abada
- Etat civil de la mairie de Bouligny (10 mars 1994) recueilli par Marguerite Cardon.
- Liste (incomplète) par matricule du convoi du 6 juillet 1942 établie en 1974 par les historiens du Musée d’Etat d’Auschwitz-Birkenau (Bureau des archives des victimes des conflits contemporains (Ministère de la Défense, Caen).
- Fiches de Flossenbürg © International Center on Nazi Persecution, Bad Arolsen Deutschland
- Correspondance avec madame Bottan / bibliothèque municipale de Bouligny, dans le cadre de la commémoration du 80° anniversaire de la Libération (la municipalité de Bouligny participe à cet évènement, ayant obtenu le label Mission Libération).
Notice biographique rédigée en avril 2011, complétée en 2017, 2018, 2021 et 2024 par Claudine Cardon-Hamet, docteur en Histoire, auteur des ouvrages : « Triangles rouges à Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 », Editions Autrement, 2005 Paris et de «Mille otages pour Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 dit des « 45000 », éditions Graphein, Paris 1997 et 2000. Prière de mentionner ces références (auteur et coordonnées de ce blog) en cas de reproduction ou d’utilisation totale ou partielle de cette notice.
Pour la compléter ou corriger, vous pouvez me faire un courriel à deportes.politiques.auschwitz@gmail.com