Matricule « 46 258 » à Auschwitz
Joseph Schneider : né en 1898 à Villerupt (Meurthe-et-Moselle) ; domicilié à Auboué (Meurthe-et-Moselle) ; chef d’équipe à la mine de fer ; membre du bureau CGT d'Auboué ; arrêté comme otage communiste le 7 février 1942 ; interné à Compiègne ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz où il meurt le 29 novembre 1942
Joseph Schneider est né le 23 avril 1898 à Villerupt (Meurthe-et-Moselle). Il est domicilié au 103, cité de Coinville à Auboué (Meurthe-et-Moselle) au moment de son arrestation. Il est le fils de Marie, Barbe Feldmann, 32 ans, née le 5 août 1865 à Diefenbach-lès-Puttelange (Moselle) et de Michel Schneider, 35 ans, né le 4 mars 1863 à Hombourg (Moselle) journalier, son époux. ses parents se sont mariés à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle) le 3 décembre 1887.
Il est issu d’une famille de dix enfants ; Marie Barbe (1888-1953), Michel (1889-1966), Jean (1890-1893), Juliette (1991-1892), Marguerite (1892-1983), Marie Louise (1894-1979), Catherine (1895), François (1899) Pierre (1901).
Auboué ayant été occupée dès les premiers jours de la guerre de 1914, la famille Schneider a été repliée au sud de la Loire, comme des milliers d’autres réfugiés.
Joseph Schneider habite alors au 23, cours Montgolfier à Saint-Chamond (Loire). Il y travaille comme machiniste au moment du conseil de révision.
Conscrit de la classe 1918, Joseph Schneider devance l’appel et s’engage volontairement pour 3 ans dans la Marine Nationale à la mairie de Saint-Etienne (Loire) le 23 décembre 1916. Il est affecté au 5e dépôt des équipages de la flotte, basé à Toulon. Il y arrive le 28 décembre. Il est apprenti marin, puis passe le diplôme de chauffeur. Il est nommé 1ere classe le 1er mars 1917. Il est versé dans la réserve le 23 octobre 1919, mais n’est renvoyé dans ses foyers que le 11 avril 1920. Le fameux « certificat de bonne conduite » lui est refusé.
Il « se retire » à Puttelange-aux-lacs (Meurthe-et-Moselle), rue du général Mangin.
Il épouse Maria, Jeanne (Marie-Jeanne) Reynard le 23 novembre 1921 à Rombas (Moselle). Elle est née en 1902 à Nilvange (Moselle) limitrophe d’Hayange et de Thionville. Le couple aura 3 enfants, Gisèle (née le 7 février 1922 à Rombas (Moselle), Serge (né le 25 juillet 1924 à Montois-la-Montagne (Meurthe et Moselle) et Jean (né le 18 février 1927 à Auboué). Voir notes 1 et 2.
En septembre 1922, le couple habite à Sainte-Marie-aux-Chênes (Moselle).
En mars 1923, ils déménagent à Homécourt (Meurthe-et-Moselle) au 4, cité de la Grande Fin.
En février 1924, ils reviennent en Moselle et habitent 142, rue de Jarcy à Montois-la-Montagne.
Le 31 juillet le couple retourne en Meurthe-et-Moselle et habite à Moineville.
A partir de janvier 1927, la famille habite au 105, cités du tunnel de Coinville à Auboué, et ce jusqu’au licenciement de Joseph Schneider qui est chef d’équipe à l’usine métallurgique d’Auboué (qui faisait partie du groupe Pont-à-Mousson)..
Serge Schneider est classé dans « l’Affectation spéciale » (c’est à dire qu’il serait mobilisé à son poste de travail en cas de conflit) au titre d’agent des chemins de fer industriels des Hauts fourneaux de Pont-à-Mousson, usine d’Auboué, à compter du 5 avril 1935. Il est rayé de cette « affectation spéciale » le 15 octobre de la même année.
En 1936, la famille Schneider habite au 103 Cité de Coinville. La famille Do, dont le père est mineur, et dont Gisèle épousera un des fils, habite alors au n° 88.
Charles Schneider est chef d’équipe à l’usine métallurgique d’Auboué (qui faisait partie du groupe Pont-à-Mousson).
Il est mandaté au Congrès national CGT de 1937, et devient en 1938 secrétaire du Syndicat des Métaux CGT de la ville.
Sportif, il est adhérent de la FSGT.
Il est licencié le 30 novembre 1938 par la société Pont à Moussons, avec 13 autres syndicalistes (une grande partie du conseil syndical, dont Maurice Froment et Valère Henry).
C’est la vague de répression qui suit l’échec de la grève générale des 29 et 30 novembre 1938 (76 % de grévistes à Auboué, mais seulement 20, 6 % de
grévistes dans les Métaux, 8 % dans la métallurgie, 20, 4% dans les mines de fer).
Joseph Schneider devient alors cafetier. « Sans travail et n’en trouvant pas, il prit en avril 1939, une gérance de Bar Dancing
Restaurant dans la localité » (
Serge Schneider). « Il ne retrouva un travail qu’en avril 1939, en prenant la gérance d’un café. La famille vécut jusque là grâce à la solidarité ouvrière » (Le Maitron, Jean-Yves Magrinelli, notice Serge Schneider).
En septembre 1939 au moment de la déclaration de guerre, Joseph Schneider n’est pas mobilisé : père de famille de trois enfants vivants, il a été rattaché à la classe 1911.
Fin juin 1940, toute la Meurthe-et-Moselle est occupée : elle est avec la Meuse et les Vosges dans la « zone réservée » allant des Ardennes à la Franche-Comté, destinée au « peuplement allemand ». À l’est de la « ligne du Führer », tracée depuis la Somme jusqu’à la frontière suisse, les autorités nazies envisagent une germanisation des territoires suivant différentes orientations. C’est un autre sort que celui de la Moselle et de l’Alsace, annexées par le Reich, du Nord et du Pas-de-Calais, mis sous la tutelle du commandement militaire allemand de Bruxelles, qui attend les territoires situés le long de cette ligne dite du Nord-Est. En tout ou partie, ces départements, et parmi eux les francs-comtois, font l’objet d’une « zone réservée » des Allemands (« En direct », Université de Franche-Comté). Le 22 juin, l’armistice est signé. Le 10 juillet 1940 Pétain, investi des pleins pouvoirs par l’Assemblée nationale, s’octroie le lendemain le titre de « chef de l’Etat français ». Il lance la « Révolution nationale » en rupture avec nombre de principes républicains (confusion des pouvoirs législatifs et exécutifs ; rejet du multipartisme, suppression des syndicats et du droit de grève, antisémitisme d’état…).
Plus de 20 000 Allemands, soit l’équivalent de deux divisions, sont stationnés en permanence en Meurthe-et-Moselle. Le Préfet de Meurthe-et-Moselle collabore sans état d’âme avec les autorités allemandes, il « ne voit aucun inconvénient à donner à la police allemande tous les renseignements sur les communistes, surtout s’ils sont étrangers » (Serge Bonnet in L’homme de fer p.174).
« Au moment de la débâcle et l’annexion de l’Alsace et la Lorraine, en juin 1940, nous sommes restés à Auboué, dans la zone rouge à quelques kilomètres de la frontière. Les premiers prisonniers de guerre évadés sont passés par notre maison, ont eu nourriture et habits. Par la suite il a fallut faire appel à d’autres personnes. Lorsque les gens sont revenus de l’exode, papa a contacté un boulanger d’Auboué, monsieur Adam, qui fut d’accord pour aider en habits et en pain. Cette aide était une bonne chose, nous n’avions plus les moyens » (Serge Schneider).
« Mario Tinelli, aidé par Maurice Froment, Roger Henry, Joseph Schneider, Pierre Pederzoli et Gino Parentelli, met en place un réseau de résistance communiste, très bien structuré. Affilié au Front National de Lutte pour l’indépendance de la France créé en Meurthe et Moselle en mars 1941, ce réseau obéit à une règle : cloisonnement de groupes constitués de trois personnes dont un responsable ; trois responsables sont placés à leur tour sous les ordres d’un dirigeant qui est en contact avec la direction locale » Alfred Rossolini (Op. cité p. 21). Maria Schneider décède le 16 juin 1941.
« En juin 1941, maman est décédée. Un accident en 1932 je crois, lui a provoqué une paralysie d’une jambe puis cela a progressé » (Serge Schneider).
Son café sert de lieu de réunion à la Résistance et de passage des prisonniers. Il est également prévu par Mario Tinelli et Gino Parentelli pour servir de « planque », avec les familles Foggi et Perderzoli (in Magrinelli, Op. cité p.237). Erna Schneider, ancienne responsable des Jeunes fille de France du bassin de Briey, y réceptionna en septembre 1941 le colonel André (Albert Ouzoulias) et Pierre Georges (futur colonel Fabien).
Après le 14 juillet 1941, « il a été constitué des groupes de trois, dont toutes les réunions se passaient dans notre café ». (Serge Schneider).
Le 15 août 1941 Charles Schneider participe à plusieurs actions de résistance comme chef des groupes de combat FTPF et participe à des actions de sabotage. Interné à 2 reprises sur décision administrative, Joseph Schneider est gardé à vue le 5 février 1942 après l’arrestation de 3 membres du réseau en réunion dans son café.
C’est dans son café, d’après les frères Magrinelli (p.242 / 244), qu’a lieu en décembre 1941 une prise de contact avec Pierre Georges, en vue du sabotage des transformateurs d’Homécourt ou d’Auboué, ou la Socoxyl à Briey. C’est celui d’Auboué qui est retenu : il alimente 17 mines du bassin de Briey.
C’est précisément à la suite de ce sabotage (le 4 février : Lire dans le site l’article : Meurthe et Moselle Le sabotage du transformateur électrique d’Auboué (février 1942) que Hans Speidel, officier général à l’Etat major du MBF, annonce qu’il y aura 20 otages fusillés et 50 déportations. Les arrestations de militants commencent dès le lendemain dans plusieurs sites industriels de la région : par vagues successives, du 5 au 7 février, puis entre le 20 et le 22, et au début de mars. Elles touchent principalement des mineurs et des ouvriers de la métallurgie. 16 d’entre eux seront fusillés à la Malpierre. Une importante prime à la délation est annoncée (20.000 F des autorités et 10.000 de la direction de l’usine) : pour comparaison, le salaire horaire moyen d’un ouvrier de l’industrie est à l’époque
Joseph Schneider est arrêté par des Feldgendarmen, le 7 février 1942, en même temps que Louis Bresolin, Arsène Dautréaux, Maurice Froment, Valère Henry, Charles Mary, Jean Pérot, Primo Pasquini (1), Serge Schneider et Emile Tunési
Serge Schneider, jeune militant communiste, raconte leur arrestation : « Le premier jour de mon nouvel emploi (c’est à l’usine d’Homécourt que j’ai pu commencer le 5 février 1942), en rentrant à 17 h 00 deux camarades (Maurice Fromentet René Favro) m’interpellent pour m’annoncer qu’il y avait eu sabotage du transformateur à l’usine d’Auboué par un groupe de nos camarades. Nous avons discuté quelques minutes puis rapidement, la maison fut cernée par la gendarmerie française et la police secrète. Ils ont envahi notre café (Joseph Scheider, licencié en 1938 de l’usine d’Auboué a dû prendre la gérance d’un café), personne ne devait bouger, perquisition dans toutes les pièces. Malheureusement ils ont trouvé dans ma chambre un paquet de tracts, un camarade n’était pas venu chercher le paquet deux jours avant. Etant encore à table avec mes deux camarades, nous avons été emmenés tous les trois dans la prison de la gendarmerie d’Auboué, puis le lendemain avons été transférés à la prison de Briey ». » Le 7 février un car nous attendait à la porte de la prison de Briey avec 16 camarades, dont mon père qui avaient été arrêté le matin. Une douzaine de « feldgendarmes » nous entouraient pour nous conduire à la prison de Nancy. Mon père fut mis directement au secret, le reste de la troupe a été séparé en deux groupes pour occuper deux cellules« .
Emprisonné « en cellule » à la prison Charles III de Nancy (du 7 février au 2 mars), Joseph Schneider et son père sont remis aux autorités allemandes à leur demande. Celles-ci l’internent en même temps que 18 autres militants, dont son fils Serge, au camp allemand de Royallieu à Compiègne (le Frontstalag 122) , le 2 mars 1942, en vue de sa déportation comme otage (d’après le témoignage de Serge Schneider, un vingtième otage est décédé avant le transfert à Compiègne).
Depuis ce camp, il va être déporté à destination d’Auschwitz. Pour comprendre la politique de l’Occupant qui mène à sa déportation, on lira les deux articles du site qui exposent les raisons des internements, des fusillades et de la déportation : La politique allemande des otages (août 1941-octobre 1942) et «une déportation d’otages».
Depuis le camp de Compiègne, Joseph Schneider est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942.
Cf Article du site : Les wagons de la Déportation.
Ce convoi est composé au départ de Compiègne, de 1175 hommes (1100 « otages communistes » – jeunes communistes, anciens responsables politiques et élus du Parti communiste, syndicalistes de la CGT et délégués du personnel d’avant-guerre, militants et syndicalistes clandestins, résistants – de cinquante « otages juifs » et de quelques « droits communs »). Il faisait partie des mesures de terreur allemandes destinées à combattre, en France, les judéo-bolcheviks responsables, aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d’août 1941. Lire dans le site le récit des deux jours du transport : Compiègne-Auschwitz : 6-8 juillet 1942. Sur les 1175 otages partis de Compiègne le 6 juillet 1942, 1170 sont présents à l’arrivée du train en gare d’Auschwitz le 8 juillet 1942. Ces derniers sont enregistrés et photographiés au Stammlager d’Auschwitz (camp souche ou camp principal, dénommé en 1943 Auschwitz-I) entre les numéros « 45157 » et « 46326 », d’où le nom de « convoi des 45000 », sous lequel les déportés du camp désignaient ce convoi. Ce matricule – qu’il doit apprendre à dire en allemand et en polonais à toute demande des Kapos et des SS – sera désormais sa seule identité. Lire dans le site : Le KL Auschwitz-Birkenau.
Joseph Schneider est enregistré à son arrivée à Auschwitz le 8 juillet 1942 sous le numéro « 46 258 ».
Sa photo d’immatriculation à Auschwitz n’a pas été retrouvée parmi celles que des membres de la Résistance intérieure du camp avaient camouflées pour les sauver de la destruction, ordonnée par les SS peu de temps avant l’évacuation d’Auschwitz.
Lire dans le site le récit de leur premier jour à Auschwitz : L’arrivée au camp principal, 8 juillet 1942. et 8 juillet 1942 : Tonte, désinfection, paquetage, « visite médicale ».
Après l’enregistrement, il passe la nuit au Block 13 (les 1170 déportés du convoi y sont entassés dans deux pièces). Le 9 juillet tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau, situé à 4 km du camp principal. Le 13 juillet il est interrogé sur sa profession. Les spécialistes dont les SS ont besoin pour leurs ateliers sont sélectionnés et vont retourner à Auschwitz I (approximativement la moitié du convoi. Les autres, restent à Birkenau, employés au terrassement et à la construction des Blocks.
Joseph Schneider meurt le 29 novembre 1942 selon les registres du camp.
Il est homologué « Déporté Résistant », déclaré mort pour la France en 1947. La Médaille de la Résistance française lui est décernée le 30 avril 1974.
Son nom est gravé sur la stèle en « Hommage aux Francs-tireurs Partisans Français d’Auboué, morts aux camps de déportation d’Auschwitz (Maurice Froment, Valère Henry, Charles Mary, Emile Tunési, René Favro, Joseph Schneider) et Oranienbourg (Génaro Nanini, Wladislaw Koziol, Dario Mériggiola), située en bas à gauche du monument « Auboué à ses glorieux Fusillés Francs-Tireurs Partisans Français » – Square Jean Moulin près du vieux cimetière (Relevé Bernard Butet).
- Note 1 : Serge, n’avait pas 18 ans : membre des Jeunesses communistes, des tracts du Parti communiste avaient été saisis dans sa chambre. Egalement arrêté le 7 février 1942, avec 18 autres communistes, dont son père, il est interné comme lui à Compiègne. Une condamnation à 3 mois de prison le sauve de la déportation à Auschwitz le 6 juillet 1942. Il sera déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen (Kommando Heinkel), dont il reviendra. On peut lire ses témoignages sur www.clg-berty-albrecht.ac-nice.fr/…/155-parcours-de-serge-schneider-ancien-deporte anciennement tenu par M. Alain Prato, professeur d’histoire au collège. Le 6 juin 2014 l’amphithéâtre Serge Schneider est inauguré au collège Berty Albrecht de Sainte-Maxime (Var), où infatigable passeur de mémoire, il venait régulièrement témoigner. « Ce cauchemar a duré 27 mois en camp de concentration. A mon retour j’ai fait dix huit mois de Sanatorium. Je n’ai pu reprendre une vie professionnelle qu’en 1952. » Il est décédé le 10 novembre 2013. Les élèves lui ont rendu hommage avec un dépôt de gerbes lors de la visite du camp de Sachsenhausen.
- Note 2 : La fille de Joseph Schneider, madame Gisèle Do, sera arrêtée en 1943 comme agent de liaison et déportée à Ravensbrück le 29 août 1943.
Sources
- Lettre de sa fille, Madame Gisèle Do, à Roger Arnould (30 juin 1973).
- Lettre de son fils Serge Schneider, à l’époque vice-président de la FNDIRP du Var (sept 1992).
- Photo papier, agrandissement noir et blanc.
- Section des déportés, internés, familles de fusillés d’Auboué : M. Corziani (mars 1991)
- « Antifascisme et Parti communiste en Meurthe-et-Moselle » Jean Claude et Yves Magrinelli. Page 122.
- Death Books from Auschwitz, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, 1995 (basé essentiellement sur les registres – incomplets – de l’état civil de la ville d’Auschwitz ayant enregistré, entre le 27 juillet 1941 et le 31 décembre 1943, le décès des détenus immatriculés).
- Résistance, engagement d’une cité ouvrière, Auboué 1936-1945. Alfred Rossolini. Wotan Ed. Nancy 2016.
- Registres matricules militaires de Thionville-Nancy.
Notice biographique rédigée en 1997 pour la conférence organisée par la CGT et le PCF de la vallée de l’Orne, à Homécourt le 5 juillet 1997, complétée en 2015, 2018 et 2021 par Claudine Cardon-Hamet, docteur en Histoire, auteur des ouvrages : « Triangles rouges à Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 » Editions Autrement, 2005 Paris et de «Mille otages pour Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 dit des «45.000 », éditions Graphein, Paris 1997 et 2000.
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