Matricule « 45 280 » à Auschwitz Rescapé
Raymond Boudou : né en 1895 à Marennes (Charente-Maritime) ; domicilié à l’Haÿ-les-Roses (Seine / Val-de-Marne) ; maréchal-ferrant, mécanographe à la mairie de Saint-Ouen ; arrêté le mars 1940 ; prison militaire de Paris ; arrêté à nouveau le 6 décembre 1940 ; interné au camp d’Aincourt, maison d’arrêt de Mantes, camp de Compiègne ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; Gross-Rosen, Dora, Ravensbrück, Parchim ; rescapé. Il meurt le 23 octobre 1968 à Menetou-Ratel (Cher).
Raymond Boudou est né à Marennes (Charente-Maritime) le 15 février 1895 au domicile de ses parents, rue de la République.
Raymond Boudou habite au 1, rue Bourgeot, à l’Haÿ les Roses (Seine / Val-de-Marne) au moment de son arrestation
Il est le fils de Madeleine Tessier, 31 ans, née le 3 novembre 1863 à Hiers-Brouage (Charente-Maritime) sans profession et de son époux, Edmond, Eugène Boudou, 35 ans, né le 10 novembre 1859 à Marennes, boucher.
Raymond Boudou a deux frères (Edgar, Léon né le 19 août 1892 et Gaston, Albert né le 16 décembre 1896) et deux sœurs, (Germaine et Jeanne, Madeleine, née le 17 mai 1889), tous à Marennes. Leurs parents se sont mariés à Hiers-Brouage, le 26 novembre 1887.
A la veille de son service militaire, Raymond Boudou travaille comme maréchal-ferrant.
Son registre matricule militaire le décrit ainsi : 1 m 66, cheveux châtain foncé, yeux jaune clair, visage rond. II a un niveau d’instruction N° 2 (« sait lire et écrire »).
Conscrit de la classe 1915, il est mobilisé par anticipation le 16 décembre 1914, comme 2è canonnier au 1er Régiment d’artillerie coloniale. Il passera ensuite au 58è Régiment d’artillerie coloniale qui monte au Front le 5 janvier 1916. Il est ainsi « aux armées » jusqu’en novembre 1918, comme télégraphiste.
Raymond Boudou est cité à l’ordre du Régiment (OJ n° 143 du 30 juillet 1918) « Télégraphiste ayant fait preuve au cours des derniers combats d’un complet mépris du danger et d’un dévouement absolu, en assurant à maintes reprises la réparation des lignes sous de violents bombardements ». Il est décoré de la Croix de guerre. Cette citation est mentionnée dans le journal local L’Echo Rochelais du 4 septembre 1818.
Après l’armistice, il reste sous les drapeaux du 12 novembre 1918 au 12 septembre 1919, date de sa démobilisation au 24è Régiment d’Artillerie (13/11/1919). Il « se retire » à Marennes.
Raymond Boudou est « placé dans la Réserve » de l’armée comme « affecté spécial » aux Chemins de fer de l’Etat, en tant qu’homme d’équipe (5 novembre 1920 au 31 août 1921), ce qui nous permet de savoir qu’il a été embauché aux Chemins de Fer, l’ « affectation spéciale » des réservistes étant automatique pour les fonctionnaires ou assimilés).
A partir de 1920, sa sœur Cécile Boudou-Peureux, vit avec son ami Georges Gallepie. qui sera déporté avec lui. Le couple est témoin à son mariage le 6 mai 1922.
Le 6 mai 1922, Raymond Boudou épouse Catherine Bonnefond à Paris 14è. Il est alors ouvrier d’usine, domicilié au 65, rue de l’Ouest. Catherine Bonnefond a 27 ans, née le 17 février 1895, au Lonzac (Corrèze), est domiciliée à la même adresse.
Le 14 octobre 1922 le couple a déménagé au 163, rue du Château à Paris 14è à la même adresse que sa sœur et Georges Gallepie. Il s’agit d’un petit immeuble de cinq étages.
Le 3 juillet 1932, Raymond Boudou vient s’installer avec son épouse au 1, rue Bourgeot à l’Haÿ-les-Roses. Il s’inscrit sur les listes électorales de la ville à cette date. La profession indiquée est : monteur de marché.
Le couple a deux enfants.
Le 25 juin 1939, à la veille du conflit Raymond Boudou est « sans affectation » militaire, mais « en renforcement ». Le 14 septembre 1939, il est affecté comme réserviste au 1er Régiment d’Artillerie coloniale pour la campagne de 1939/1940.
Il est alors employé comme mécanographe à la mairie de Saint-Ouen.
Il est considéré comme communiste par les Renseignements généraux.
Après la dissolution du Parti communiste (26 septembre 1939) et déchéance des élus communistes (janvier / février 1940), la répression à l’encontre des militants et ex-élus communistes soupçonnés ou convaincus de poursuivre une activité clandestine est importante.
Le gouvernement fait largement diffuser les arrestations de communistes dans la presse nationale : ci-contre dans l’Est Républicain du 18 mars 1940, sous le titre « Epuration« , l’annonce de 33 arrestations de militants et ex-élus communistes, la saisie de 2 tonnes de tracts imprimés et de matériel de TSF. Le journal insiste lourdement sur « les opérations fructueuses conduites par le ministère de l’intérieur, sous l’impulsion énergique de son chef A. Sarrault ».
Le journal L’Eclair insiste sur la collaboration des brigades de la Sureté nationale de Paris (1ère), Orléans (5è) et Dijon (11è) dans une série d’arrestations dont l’enquête qui les précèdent commence en Indre-et-Loire et à Saint-Nazaire, puis en région parisienne.
A la lecture des articles, il est clair toutefois que les militants de la région parisienne mentionnés, dont ceux de l’Haÿ-les-Roses, parmi lesquels Maurice Baudin et son épouse, Raymond Boudou et Albert Watel, n’ont pas de lien avec ceux de Loire inférieure ou Dijon… et que les titres des articles visent l’effet d’annonce, additionnant les arrestations qui se montent à 33 dans les trois régions.
Le communiqué de l’AFP est repris in extenso par d’autres titres régionaux, comme Le Petit Dauphiné.
Raymond Boudou est arrêté une première fois dans ce cadre au début mars 1940 par la 1ère brigade de police mobile du commissaire Delrieu. L’ancien maire de l’Haÿ les Roses, Maurice Baudin et son épouse, et d’autres L’Haysiens dont Albert Watel, ex maire-adjoint, qui sera déporté à Auschwitz le 6 juillet 1942 est également arrêté le 17 mars.
Raymond Boudou subit vraisemblablement le même sort que son camarade Albert Watel, qui fait l’objet d’un mandat de dépôt et qui est écroué à la Santé pour « fabrication et distribution de tracts antinationaux ». Albert Watel est évacué par autobus de la TCRP, le 10 juin 1940. On ignore si comme son camarade Watel ou Paul Noyer, Raymond Boudou est interné au camp de Gurs, ou comme d’autres à Cépoy… ou encore évadé comme Auguste Lazare. Mais il est rentré chez lui à l’automne 1940.
Le 14 juin 1940 les troupes de la Wehrmacht entrent dans Paris, vidée des deux tiers de sa population. La ville cesse d’être la capitale du pays et devient le siège du commandement militaire allemand en France. Les troupes allemandes occupent toute la banlieue parisienne et les départements voisins les jours suivants. L’armistice est signé le 22 juin. Le 10 juillet 1940 le maréchal Pétain, investi des pleins pouvoirs par l’Assemblée nationale, abolit la République et s’octroie le lendemain le titre de « chef de l’Etat français ». Il lance la « Révolution nationale » en rupture avec nombre de principes républicains (confusion des pouvoirs législatifs et exécutifs ; rejet du multipartisme, suppression des syndicats et du droit de grève, antisémitisme d’état…).
Décrit comme « militant communiste notoire » par les Renseignements généraux, Raymond Boudou est arrêté « pour distribution de tracts et journaux clandestins » le 6 décembre 1940 à son domicile à 4 heures du matin. Il s’agit d’une rafle qui concerne 58 militants communistes de la région parisienne.
Il est dirigé sur le commissariat de Gentilly, puis conduit à la caserne des Tourelles (boulevard Mortier à Paris 20è). Raymond Boudou est interné administrativement (dossier 27.173) avec 57 autres militants au camp de « Séjour surveillé » d’Aincourt, ouvert le 5 octobre 1940 par le gouvernement de Vichy pour y enfermer les communistes du département de la Seine.
Lire dans le site Le camp d’Aincourt.
C’est là qu’il retrouve son « pays », Georges Gallepie (qui vivait avec sa sœur Cécile) et qu’il ne quittera pas jusqu’à la mort de celui-ci à Auschwitz.
Sur la liste « des militants communistes internés le 6 décembre 1940» reçue des Renseignement généraux par la direction du camp, figurent des mentions caractérisant les motifs de leur internement (C 331/7). Pour Raymond Boudou, dossier 22.173 on lit : «45 ans, meneur communiste particulièrement actif, 1 rue Bourgeot à L’Haÿ-les-Roses».
Du 9 juillet au 22 août 1941, ils sont tous deux transférés à la Maison d’arrêt de Mantes. On ignore s’ils réintègrent Aincourt à cette date.
Le 9 mai 1942, ils sont remis aux autorités allemandes et transférés – au sein d’un groupe d’une quinzaine d’internés – au camp allemand de Royallieu à Compiègne (le Frontstalag 122). Lire dans ce site : La solidarité au camp allemand de Compiègne et Le « Comité » du camp des politiques à Compiègne .
Depuis ce camp administré par la Wehrmacht, il va être déporté à destination d’Auschwitz.
Pour comprendre la politique de l’Occupant qui mène à sa déportation, on lira les deux articles du site qui exposent les raisons des internements, des fusillades et de la déportation : La politique allemande des otages (août 1941-octobre 1942) et «une déportation d’otages». Le 6 juillet, à six heures du matin, il est conduit sous escorte allemande à la gare de Compiègne avec ses camarades, puis entassé dans un des wagons de marchandises qui forment son convoi. Le train s’ébranle à 9 heures trente.
Depuis le camp de Compiègne, Raymond Boudou est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942.
Cf Article du site : Les wagons de la Déportation.
Ce convoi est composé au départ de Compiègne, de 1175 hommes (1100 « otages communistes » – jeunes communistes, anciens responsables politiques et élus du Parti communiste, syndicalistes de la CGT et délégués du personnel d’avant-guerre, militants et syndicalistes clandestins, résistants – de cinquante « otages juifs » et de quelques « droits communs »). Il faisait partie des mesures de terreur allemandes destinées à combattre, en France, les judéo-bolcheviks, responsables aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le Parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d’août 1941.
Lire dans le site le récit des deux jours du transport : Compiègne-Auschwitz : 6-8 juillet 1942.
Sur les 1175 otages partis de Compiègne le 6 juillet 1942, 1170 sont présents à l’arrivée du train en gare d’Auschwitz le 8 juillet 1942. Ces derniers sont enregistrés et photographiés au Stammlager d’Auschwitz (camp souche ou camp principal, dénommé en 1943 Auschwitz-I) entre les numéros « 45 157 » et « 46 326 », d’où le nom de « convoi des 45 000 », sous lequel les déportés du camp désignaient ce convoi. Ce matricule – qu’il doit apprendre à dire en allemand et en polonais à toute demande des Kapos et des SS – sera désormais sa seule identité.
Lire dans le site : Le KL Auschwitz-Birkenau.
Raymond Boudou est enregistré à son arrivée à Auschwitz le 8 juillet 1942 sous le numéro matricule « 45 280 ».
Sa photo d’immatriculation (1) à Auschwitz a été retrouvée parmi celles que des membres de la Résistance intérieure du camp avaient camouflées pour les sauver de la destruction, ordonnée par les SS peu de temps avant l’évacuation d’Auschwitz.
Lire dans le site le récit de leur premier jour à Auschwitz : L’arrivée au camp principal, 8 juillet 1942. et 8 juillet 1942 : Tonte, désinfection, paquetage, « visite médicale ».
Après l’enregistrement, il passe la nuit au Block 13 (les 1170 déportés du convoi y sont entassés dans deux pièces). Le 9 juillet tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau (Brzezinka), situé à 4 km du camp principal. Le 13 juillet il est interrogé sur sa profession. Les spécialistes dont les SS ont besoin pour leurs ateliers sont sélectionnés et vont retourner à Auschwitz I (approximativement la moitié du convoi. Les autres, restent à Birkenau, employés au terrassement et à la construction des Blocks.
Raymond Boudou est affecté à Auschwitz I, au Kommando de la Forge. Il y travaille avec Ferdinand Bigaré, Eugène Charles, Gabriel Lacassagne, Marceau Lannoy, Jules Le Troadec et Victor Louarn.
Entre le 14 août 1943 et le 12 décembre 1943, il est en quarantaine au Block 11 avec la quasi totalité des français survivants.
Lire l’article du site « les 45 000 au block 11.
Dès 1944, devant l'avancée des armées soviétiques, les SS commencent à ramener vers le centre de l’Allemagne les déportés des camps à l’Est du Reich, dont Auschwitz. Les premiers transferts de "45.000" ont lieu en février 1944 et ne concernent que six d’entre eux. Quatre-vingt-neuf autres "45 000" sont transférés au cours de l'été 1944, dans trois camps situés plus à l'Ouest - Flossenbürg, Sachsenhausen, Gross-Rosen - en trois groupes, composés initialement de trente "45 000" sur la base de leurs numéros matricules à Auschwitz. Une trentaine de "45 000" restent à Auschwitz jusqu'en janvier 1945. Lire dans le site : "les itinéraires suivis par les survivants".
Le 21 janvier 1945, il est transféré d’Auschwitz à Gross-Rosen avec 10 autres «45 000» (2) Le 9 février 1945, le camp de Gross-Rosen est évacué.
Raymond Boudou est transféré à Dora-Mittelbau (camp dépendant du KL Buchenwald), le 8 février 1945, avec quatorze autres « 45 000 » (3). Lire dans le site « les itinéraires suivis par les survivants »
Puis au camp de Ravensbrück dans des wagons découverts : « A Ravensbrück, les détenus retardent leur départ en refusant de s’en aller sur les routes sans aucune nourriture : Il y avait à peine huit jours que nous étions là qu’un ordre arrivait de nous faire partir le plus loin possible. Nous avons refusé, car il n’y avait plus rien à manger. Alors les bourreaux se décidèrent à nous donner, à chacun, un des colis américains qu’ils avaient stockés. (…) Lorsque le jour de quitter le camp est venu, nous leur avons dit que nous préférions être fusillés sur place plutôt que de mourir sur la route comme tant d’autres camarades. Alors ils nous ont dit qu’ils ne feraient rien sur les routes et que ceux qui étaient fatigués pourraient se reposer. Ils ont invité les plus malades à rester au camp et leur dirent qu’ils ne devaient pas avoir peur. Il y aurait un camion pour les emmener. – Pensez, après tant de souffrances, si l’on pouvait leur faire confiance -. Alors, nous sommes partis sur la route, tant bien que mal et finalement je suis arrivé à Parchim à 16 heures. Et à 17 heures, nous avons été libérés par les Russes. Aussitôt, nous avons été ravitaillés par eux, dans une joie inoubliable et dans un grand sentiment de soulagement ».
Les SS leur distribuent des colis de la Croix rouge qu’ils avaient stocké, et la marche a commencé, sans fusillades et avec des temps de repos. Ils sont finalement libérés à Parchim, à 115 km de Ravensbrück, en fin d’après midi par les soviétiques, une heure après que leurs gardiens se soient enfuis.
Rapatrié le 31 mai 1945, Raymond Boudou voit ses capacités physiques amoindries.
Il passe 6 mois à Angoulême chez son frère, puis sans doute en sanatorium à Divonne-les-Bains en 1946.
Sa famille a été très éprouvée, sa sœur « jetée à la chambre à gaz« , son beau-frère fusillé.
Ses camarades rescapés Raymond Saint-Lary et André Boulandais signent en 1947 un certificat témoignant de « sa bonne tenue de camaraderie » à Auschwitz, comme l’écrit madame Boudou.
Il travaille comme secrétaire aux archives de la mairie de Saint-Ouen.
Raymond Boudou se remarie le 31 mars 1951 à Paris 4è avec Julienne, Thérèse, Rodier.
Le couple habite avenue de la Porte Clignancourt dans le 18ème.
Raymond Boudou est l’un des rares survivants pour lequel on a (par son registre matricule militaire) une transcription complète de son dossier médical, qui témoigne des nombreuses séquelles de sa déportation (document en date du 11 mars 1964 à la CP d’Orléans).
Entre 1960 et 1962, la Commission de Réforme d’Orléans statue sur le pourcentage de sa pension. Il est à chaque examen maintenu comme pensionné à 100 %.
Pas moins de dix items précis sont développés par la CR d’Orléans (asthénie des déportés, Sclérose pulmonaire, séquelles pleurales bilatérales, foie douloureux, bourdonnements d’oreille, spondylarthrose cervicale et lombaire, scoliose convexe droite et gauche, troubles fonctionnels cardiaques, lipothymie, tachycardie et dyspnées, colite, rhumatismes aux épaules, coudes, doigt main droite, hyperacousie gauche, acouphènes)…
Abel Buisson (rescapé 45 310), qui l’estimait beaucoup – « un type formidable » dit-il – l’a revu quelques mois avant sa mort, à la Mairie de Saint-Ouen où il travaillait au service des Archives.
Raymond Boudou meurt le 23 octobre 1968 à Menetou-Ratel (Cher).
Il est le père de deux enfants.
Il a laissé 5 pages de témoignages sur Auschwitz, recopiés par sa deuxième épouse.
Le titre de « Déporté politique » lui a été attribué.
Il a été homologué au titre de la Résistance Intérieure Française.
Raymond Boudou a témoigné du parcours de Georges Gallepie, depuis son arrestation le même jour que lui, son internement à Aincourt et sa mort à Auschwitz.
Il a également certifié du décès de ses camarades de l’Haÿ-les-Roses
- Note 1 : 522 photos d’immatriculation des « 45 000 » à Auschwitz ont été retrouvées parmi celles que des membres de la Résistance intérieure du camp avaient camouflées pour les sauver de la destruction, ordonnée par les SS peu de temps avant l’évacuation du camp d’Auschwitz. A la Libération elles ont été conservées dans les archives du musée d’Etat d’Auschwitz. Des tirages de ces photos ont été remis par Kazimierz Smolen (ancien détenu dans les bureaux du camp d’Auschwitz, puis devenu après-guerre directeur du Musée d’Etat d’Auschwitz–Birkenau) à André Montagne, alors vice-président de l’Amicale d’Auschwitz, qui me les a confiés.
- Note 2 : René Besse, Henri Charlier, Maurice Courteaux, Pierre Felten, Georges Gallot, Adrien Humbert, Francis Joly, Pierre Monjault, Albert Rosse.
- Note 3 : Roger Abada, Gaston Aubert, René Besse, Louis Cerceau, Cyrille Chaumette, Marcel Cimier, Clément Coudert, Maurice Courteaux, Robert Daune, Lucien Ducastel, Pierre Felten, Georges Gallot, Georges Gaudray , Pierre Monjault.
Sources
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Plusieurs lettres de sa veuve et notes de Raymond Boudou qu’elle a recopiées.
- ACVG, novembre 1993.
- Listes – incomplètes – du convoi établies par la FNDIRP après la guerre (archives de la F.N.D.I.R.P).
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Death Books from Auschwitz, Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, 1995 (basé essentiellement sur les registres – incomplets – de l’état civil de la ville d’Auschwitz ayant enregistré, entre le 27 juillet 1941 et le 31 décembre 1943, le décès des détenus immatriculés).
- Fichier national du Bureau des archives des victimes des conflits contemporains (BACC), Ministère de la Défense, Caen.
- Archives en ligne de Charente Maritime.
- Courriels de sa petite fille Mme Roseline Tyburczy (mars 2015), qui me transmets une photo sur laquelle figure son grand-père avec un groupe de personnes non identifiées.
- Registre matricule militaire de Charente-Maritime.
- Mail de Madame Chantal Fillat, petite-nièce de Raymond Boudou qui nous communique la photo de son grand oncle à Divonne en 1946.
Notice biographique rédigée en 2003 (mise à jour en 2012, 2015, 2018, 2020 et 2024) par Claudine Cardon-Hamet (docteur en Histoire, auteur des ouvrages : Triangles rouges à Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 dit des « 45000 », éditions Autrement, Paris 2005) et de Mille otages pour Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 dit des « 45000 », éditions Graphein, Paris 1997 et 2000 (épuisé), qui reproduit ma thèse de doctorat (1995). Prière de mentionner ces références (auteur et coordonnées de ce blog) en cas de reproduction ou d’utilisation totale ou partielle de cette notice biographique.
Pour la compléter ou la corriger, vous pouvez me faire un courriel à deportes.politiques.auschwitz@gmail.com
Deux autres rescapés d‘Auschwitz, ses camarades Raymond Saint-Lary et André Boulandet, ont témoigné à leur retour de son attitude exemplaire au camp (documents envoyé par mail par sa petite fille en avril 2015).