Matricule « 45 391 » à Auschwitz
Léon Conord : né en 1896 à Paris 5è ; ébéniste, plombier-couvreur, sapeur-pompier ; syndiqué CGT, conseiller municipal communiste de Fresnes ; arrêté le 5 octobre 1940 ; interné aux campx d’Aincourt et de Compiègne ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz, où il meurt le 16 novembre 1942.
Léon Conord est né le 29 juin 1896 à Paris (5è). Au moment de son arrestation, Léon Conord est domicilié au 35, Grand Rue à Fresnes (Seine / Val-de-Marne), à côté du Centre de Santé. Après la Libération cette rue portera le nom de Maurice Ténine, fusillé en 1942.
Il est le fils d’Alphonsine Dayez, âgée de 35 ans, blanchisseuse, demeurant 20, rue des Fossés Bernard. Son mariage à la mairie d’Ivry avec Adolphe Conord, maçon, légitime son enfant le 13 juillet 1901.
Il est très tôt orphelin. Livré à lui-même, il vagabonde et commet de petits larcins. Il est condamné à deux mois de prison avec sursis en 1913 (sursis révoqué), puis à un mois pour vagabondage en août 1914 (peines effectuées à la Santé et au centre du boulevard de Vaugirard). Ces condamnations, quoique légères, lui vaudront d’être envoyé dans les bataillons disciplinaires d’Afrique lors de sa mobilisation (on y envoyait faire leur service militaire les conscrits qui avait la moindre inscription au casier judiciaire).
Son registre militaire (matricule n° 1102 du 2è bureau de la Seine) nous apprend qu’il mesure 1m 61, a les cheveux châtains clairs, les yeux bleus, le front fuyant, le nez moyen et le visage ovale. Il a cinq points de tatouage à la main gauche. Au moment du conseil de révision, il travaille comme découpeur sur métaux. Il a un niveau d’instruction « n° 1 » pour l’armée (sait lire seulement).
Comme tous les jeunes hommes de sa classe, la « 1916 », il est mobilisé par anticipation en 1915 (en vertu du décret de mobilisation générale du 3 aôut 1914). Le 12 avril 1915, il est affecté au 1er Bataillon d’infanterie légère d’Afrique, stationné au Maroc, un des régiments (BILA) connus sous les surnoms de « Bat’d’Af’ » et de « Joyeux ». C’est vraisemblablement au Maroc qu’il se fait faire son tatouage (qui indique qu’il a passé du temps en prison : les quatre points à l’extérieur représentent les quatre murs, et le point à l’intérieur représente le prisonnier). A son arrivée au Maroc, il est affecté au 2è Bataillon d’infanterie légère d’Afrique (2è zone du Maroc occidental) du 15 avril 1915 au 11 novembre 1918. Le 15 septembre 1919, il est démobilisé (certificat de bonne conduite « refusé », et « se retire » au 46, avenue Daumesnil (Paris 12è). Il sera bénéficiaire de la carte de Combattant.
Le 13 juillet 1920, à Fresnes (Seine / Val-de-Marne), Léon Conord, qui travaille alors comme ébéniste, épouse Joséphine Hassinger. Née le 12 novembre 1896 à Paris 13è, elle travaille comme brocheuse.
Léon Conord adhère au Parti communiste en 1921. Joséphine Conord partage ses convictions (elle sera membre du Comité mondial des femmes contre la guerre et le fascisme, créé en 1934).
Léon Conord se syndique à la CGTU puis à à la CGT après la réunification des deux syndicats.
Il travaille comme plombier-couvreur.
Le couple a trois enfants : Madeleine, qui naît le 9 janvier 1921, Roger, né le 15 août 1922, et Marcel, né le 24 novembre 1926. A cette date, Le couple habite au 108, boulevard Richard Lenoir à Paris 11è.
La famille Conord s’installe à Fresnes où demeurent les parents de Joséphine. Ils ont trois enfants (Roger, Marcel et Madeleine)
Léon Conord est présenté par le Parti communiste aux élections municipales. Il est élu lors des scrutins partiels des 27 juin et 4 juillet 1937 sur la liste de Maurice Catinat (1). Le « Front rouge » du 19 juin 1937, périodique du Parti communiste qui présente les candidats communistes « Des vieux habitants de Fresnes, des travailleurs honnêtes » le présente ainsi : « Conord Léon. Plombier syndiqué, membre du Parti en 1921».
Sportif, Léon Conord est un des animateurs du Club FSGT de Fresnes.
Lui qui a été livré a lui-même quand il était jeune, connaît le rôle positif du sport. Il entraîne les jeunes footballeurs (on le voit à droite de l’image ci-contre aux côtés de l’équipe de football des minimes. L’autre entraîneur à gauche de la photo est Géry Denizou, également conseiller municipal communiste).
Léon Conord est employé comme sapeur-pompier municipal. Les attributions du corps des sapeurs-pompiers sont étendues à la protection et à la sauvegarde des populations civiles face aux risques que représenteraient les bombardements aériens en cas de conflit. Quoique non mobilisable (il est de la classe 1916 et n’étaient concernés que les hommes des classes 1920 à 1939), c’est à ce titre que Léon Conord est « affecté spécial » à Fresnes lors de la mobilisation générale de 1939, dépendant du corps des Sapeurs-pompiers de Paris.
Il maintient ses activités communistes dans la clandestinité après l’interdiction des organisations communistes le 26 septembre 1939. Le conseil municipal de Fresnes est suspendu par le décret Daladier du 4 octobre 1939 « jusqu’à la fin des hostilités » et remplacé par une « délégation spéciale » (2).
Léon Conord est déchu de son mandat le 9 février 1940, par le Conseil de préfecture en application de la Loi du 21 janvier 1940 (3).
Lire dans le site La municipalité communiste de Fresnes élue en 1937 décimée par Vichy et l’occupant nazi.
Le 13 juin 1940 les troupes de la Wehrmacht occupent Créteil et Fresnes le 16 juin (elles investissent la prison). Le 14 juin elles sont entrées dans Paris, vidée des deux tiers de sa population. La ville cesse d’être la capitale du pays et devient le siège du commandement militaire allemand en France. Les troupes allemandes occupent toute la banlieue parisienne et les départements voisins les jours suivants. Le 10 juillet 1940 le maréchal Pétain, investi des pleins pouvoirs par l’Assemblée nationale, abolit la République et s’octroie le lendemain le titre de « chef de l’Etat français ». Il lance la « révolution nationale » en rupture avec nombre de principes républicains (confusion des pouvoirs législatifs et exécutifs ; rejet du multipartisme, suppression des syndicats et du droit de grève, antisémitisme d’état…).
Léon Conord est arrêté par la police française le 5 octobre 1940, avec douze autres membres du Conseil municipal déchu en 1940, et trois autres militants communistes de la commune, dans la grande rafle (4) organisée, avec l’accord de l’occupant, par le gouvernement de Pétain à l’encontre des principaux responsables communistes d’avant-guerre de l’ancien département de la Seine. 210 élus, cadres du parti et de la CGT sont ainsi arrêtés.
Sept anciens conseillers municipaux de Fresnes et trois autres de ses camarades Fresnois seront déportés avec lui vers Auschwitz le 6 juillet 1942, comme otages communistes.
Léon Conord est emmené au Dépôt de la Préfecture puis interné, avec ses camarades, au camp de « séjour surveillé » d’Aincourt ouvert spécialement, le 5 octobre 1940, par le gouvernement de Vichy pour y enfermer les communistes arrêtés.
Lire dans le site Le camp d’Aincourt .
Sur la liste « des militants communistes « concentrés » le 5 octobre 1940» reçue par la direction du camp, figurent des mentions caractérisant les motifs de leur internement (C 331/7).
Pour Léon Conord on lit : « 44 ans. Ex conseiller municipal communiste de Fresnes. Agent actif de la propagande clandestine ».
Le camp est administré par le commissaire Andrey, qui multiple brimades et sanctions à l’égard des communistes.
Pour protester contre le refus de visites qui leur est opposé, les épouses, mères, fils et filles des détenus de Fresnes signent le 29 mars 1941, avec leurs noms et adresses (dont celui de Mme Conord, et leurs enfants, Madeleine, Marcel et Roger) une lettre adressé au Préfet de la Seine : « Nous venons solliciter de votre haute bienveillance, l’autorisation de rendre visite à nos maris et pères, qui (sont) internés administrativement à Aincourt (Seine-et-Oise). Attendu que les prisonniers de droit commun (criminels, voleurs) ont droit à des visites, nous ne pouvons comprendre que nos maris et pères, étant des hommes honnêtes, n’y ont pas droit. Espérant que vous voudrez bien prendre notre requête en considération. Veuillez recevoir nos salutations empressées».
La lettre, enregistrée le 3 avril, est barrée de la mention : Rep : impossible, à Mme Soupion qui portera cette décision à la connaissance des co-signataires. L’écriture de Mme Soupion étant parfaitement reconnaissable, c’est à elle que le chef de cabinet du Préfet charge le 11 avril le commissaire de la circonscription de Choisy-le-Roy « d’avertir les pétitionnaires, en la personne de Mme Soupion, que le règlement intérieur du camp (ne permet pas) les visites au détenus ».
Le 11 février 1942, un groupe de 21 militants communistes internés à Aincourt, dont Léon Conord et un autre Fresnois, Elie Batôt, est « extrait» du camp d’Aincourt par les autorités allemandes qui les transfèrent au camp allemand de détention de Royallieu, à Compiègne (Oise), le Frontstalag 122, administré par la Wehrmacht.
Lire dans ce site : La solidarité au camp allemand de Compiègne et Le « Comité » du camp des politiques à Compiègne .
Depuis ce camp administré par la Wehrmacht, Léon Conord va être déporté à destination d’Auschwitz. Pour comprendre la politique de l’Occupant qui mène à sa déportation, on lira les deux articles du site qui exposent les raisons des internements, des fusillades et de la déportation : La politique allemande des otages (août 1941-octobre 1942) et «une déportation d’otages». Le 6 juillet, à six heures du matin, il est conduit sous escorte allemande à la gare de Compiègne avec ses camarades, puis entassé dans un des wagons de marchandises qui forment son convoi. Le train s’ébranle à 9 heures trente.
Depuis le camp de Compiègne, Léon Conord est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942.
Cf Article du site : Les wagons de la Déportation.
Ce convoi est composé au départ de Compiègne, de 1175 hommes (1100 « otages communistes » – jeunes communistes, anciens responsables politiques et élus du Parti communiste, syndicalistes de la CGT et délégués du personnel d’avant-guerre, militants et syndicalistes clandestins, résistants – de cinquante « otages juifs » et de quelques « droits communs »). Il faisait partie des mesures de terreur allemandes destinées à combattre, en France, les judéo-bolcheviks, responsables aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le Parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d’août 1941.
Lire dans le site le récit des deux jours du transport : Compiègne-Auschwitz : 6-8 juillet 1942.
Sur les 1175 otages partis de Compiègne le 6 juillet 1942, 1170 sont présents à l’arrivée du train en gare d’Auschwitz le 8 juillet 1942. Ces derniers sont enregistrés et photographiés au Stammlager d’Auschwitz (camp souche ou camp principal, dénommé en 1943 Auschwitz-I) entre les numéros « 45 157 » et « 46 326 », d’où le nom de « convoi des 45 000 », sous lequel les déportés du camp désignaient ce convoi. Ce matricule – qu’il doit apprendre à dire en allemand et en polonais à toute demande des Kapos et des SS – sera désormais sa seule identité.
Lire dans le site : Le KL Auschwitz-Birkenau.
Léon Conord est enregistré à son arrivée à Auschwitz le 8 juillet 1942 sous le numéro «45 391» selon la liste par matricules du convoi établie en 1974 par les historiens polonais du Musée d’Etat d’Auschwitz. Sa photo d’immatriculation à Auschwitz (5) a été retrouvée parmi celles que des membres de la Résistance intérieure du camp avaient camouflées pour les sauver de la destruction, ordonnée par les SS peu de temps avant l’évacuation d’Auschwitz.
Elle a été identifiée par des rescapés de son convoi et ce numéro est confirmé par la comparaison entre ses photographies d’avant-guerre et celle (sans nom patronyme) du détenu portant le n° « 45 391 ». Et la comparaison avec ses photos d’avant guerre le confirme.
Lire dans le site le récit de leur premier jour à Auschwitz : L’arrivée au camp principal, 8 juillet 1942. et 8 juillet 1942 : Tonte, désinfection, paquetage, « visite médicale ».
Après l’enregistrement, il passe la nuit au Block 13 (les 1170 déportés du convoi y sont entassés dans deux pièces). Le 9 juillet tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau (Brzezinka), situé à 4 km du camp principal. Le 13 juillet il est interrogé sur sa profession. Les spécialistes dont les SS ont besoin pour leurs ateliers sont sélectionnés et vont retourner à Auschwitz I (approximativement la moitié du convoi. Les autres, restent à Birkenau, employés au terrassement et à la construction des Blocks.
Léon Conord meurt le 16 novembre 1942, d’après la liste établie en 1974 par les historiens du Musée d’Etat d’Auschwitz-Birkenau.
Lire dans le site : 80 % des « 45 000 » meurent dans les six premiers mois
Un des rescapés du convoi, Roger Gauthier, a raconté en juillet 1945 la mort de plusieurs de ses camarades à Auschwitz dans trois articles de l’Emancipateur (hebdomadaire du Parti communiste du Cher) : dont celle d’un nommé « Connon », articles publiés à partir du 9 juin 1945.
Léon Conord est très certainement ce déporté. En effet, l’article a été écrit à la main par Roger Gauthier et recopié par les typographes du journal qui ont eu du mal avec l’orthographe des noms propres… C’est d’une part le seul nom qui corresponde dans la liste des « 45 000 » et d’autre part, compte tenu de son métier de plombier couvreur, il a été rattaché à Auschwitz 1 où se trouve également Roger Gauthier, ajusteur. » Au kommando, un soir, vers 5 h et demie, nous sommes rassembles pour rentrer au camp. Conord était en retard, le Kapo comptait, Connord courrait pour arriver avant que le Kapo ait fini de compter, mais l’autre le vit, il poussa un cri de rage et se lança sur mon pauvre camarade. Conord qui était encore fort n’avait nullement envie de mourir. Le Kapo lui demanda pourquoi il était en retard. Conord répondit qu’il ne comprenait pas, alors la brute tomba sur lui. Conord tomba. Le Kapo s’acharna sur lui à coups de bottes. Le pauvre copain poussait des cris affreux, le Kapo lui dit de se relever, mais il ne put y arriver. Le bandit furieux prit un bâton et acheva ce pauvre camarade et il nous fit prendre le cadavre sur nos épaules ».
Le 24 août 1944 lors de la séance en Mairie qui consacre la « Libération de Fresnes et la reprise des pouvoirs par l’ancienne municipalité et Comité local de Libération », Maurice Catinat est désigné à l’unanimité comme président. Les membres du Comité local de Libération décident de céder leur place au conseil à leurs collègues internés et déportés au fur et à mesure de leur rentrée (décision conforme à l’esprit du gouvernement d’Alger). Léon Conord est indiqué : interné et déporté en Allemagne.
Un arrêté ministériel du 12 novembre 1987 paru au Journal Officiel du 126 février 1988, porte apposition de la mention «Mort en déportation» sur les actes et jugements déclaratifs de décès de René Faure. Mais il comporte une date erronée : « décédé en novembre 1942 à Auschwitz (Pologne) ». Lire dans le site l’article expliquant les différences de dates entre celle inscrite sur le certificat de décès d’Auschwitz et celle portée sur l’acte décès de l’état civil français : Les dates de décès des « 45000 » à Auschwitz.
Le nom de Léon Conord est inscrit sur le monument aux morts de la commune, dans le cimetière, et honoré sur la plaque commémorative dans le hall de la mairie de Fresnes : « Hommage du conseil municipal et de la population de Fresnes à leurs conseillers municipaux victimes de la barbarie Nazie. Le 11/11/1945 ».
Son petit-fils me signale que Léon Conord est homologué (GR 16 P 140421) au titre de la Résistance intérieure française (RIF), comme appartenant à l’un des mouvements de Résistance.
- Note 1 : Aux élections du 12 mai 1935 la liste d’Unité d’action antifasciste est élue. Maurice Catinat est désigné comme premier adjoint. Mais, le conseil de la préfecture annule l’élection au conseil le 26 juin 1935. « Maurice Catinat conduisit alors à un succès total une liste de vingt-trois candidats communistes aux élections municipales partielles des 27 juin et 4 juillet 1937. Il remplaça Arthur Tellier dans les fonctions de maire. Solidaire du Parti communiste lors du Pacte germano-soviétique, Catinat fut envoyé en séjour surveillé le 19 décembre 1939 » (Le Maitron, notice de Jean Maitron et Claude Pennetier).
Note 2 : Le gouvernement Daladier promulgue un décret le 4 octobre 1939, en application de l’article 3 du décret du 26 septembre précédent, qui suspend les conseils municipaux à majorité communiste élus dans 27 communes de la Seine et 34 en Seine-et-Oise « jusqu’à la fin des hostilités » et les remplace par des « délégations spéciales ».
Note 3 : La loi de déchéance du 21 janvier 1940 stipule dans son article 1 «Tout membre d’une assemblée élective qui faisait partie de la Section Française de l’Internationale Communiste, visée par le décret du 26 septembre 1939, portant dissolution des organisations communistes, est déchu de plein droit de son mandat, du jour de la publication de la présente loi, s’il n’a pas, soit par une démission, soit par une déclaration, rendue publique à la date du 26 octobre 1939, répudié catégoriquement toute adhésion au Parti Communiste et toute participation aux activités interdites par le décret susvisé ».
Note 4 : « PC. La répression s’est exercée avec des moyens accrus. En effet, à la suite de démarches pressantes faites auprès de l’autorité occupante, la préfecture de police a pu obtenir qu’il ne soit pas mis obstacle à l’application des décrets-lois des 18 novembre 1939 et 3 septembre 1940 ». Rapport des Renseignements généraux du 7 octobre 1940.
Note 5 : 522 photos d’immatriculation des « 45 000 » à Auschwitz ont été retrouvées parmi celles que des membres de la Résistance intérieure du camp avaient camouflées pour les sauver de la destruction, ordonnée par les SS peu de temps avant l’évacuation du camp d’Auschwitz. A la Libération elles ont été conservées dans les archives du musée d’Etat d’Auschwitz. Des tirages de ces photos ont été remis par Kazimierz Smolen (ancien détenu dans les bureaux du camp d’Auschwitz, puis devenu après-guerre directeur du Musée d’Etat d’Auschwitz–Birkenau) à André Montagne, alors vice-président de l’Amicale d’Auschwitz, qui me les a confiés.
Sources
- Plaquette-souvenir éditée par la municipalité de Fresnes.
- Recherches menées en 1973 et 74 par Roger Pélissou, rescapé du convoi du 6 juillet 1942, qui vint habiter Fresnes à la Libération. Il a fait reproduire certaines photos de famille par la FNDIRP ©, dont celles de Léon Conord.
- Souvenirs de René Denizou, fils de Géry Denizou (photo de l’équipe de foot).
- Témoignages de Maurice Catinat, ancien maire communiste, arrêté le 5 octobre 1940, d’Auguste Monjauvis et Roger Pélissou.
- Archives de la Préfecture de police, Cartons occupation allemande, BA 2374.
- Le Maitron, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Claude Pennetier (dir), éditions de l’Atelier, CD-Rom édition 1997. Edition informatique 2012. Ed. papier, Tome 23, page 137
- Mémoire de maîtrise d’Histoire sur Aincourt d’Emilie Bouin, juin 2003. Premier camp d’internement des communistes en zone occupée. dir. C. Laporte. Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UFR des Sciences sociales et des Humanités).
- Délibération du 24 août 1944, photocopie fournie par Maurice Catinat (21 avril 1993).
- © Site Internet Mémorial-GenWeb. Jean Michel Conord, 11/04/2009.
- © Site Internet Légifrance.gouv.fr
- © Site Internet Lesmortsdanslescamps.com © Site Les plaques commémoratives, sources de Mémoire.
- Photo d’immatriculation à Auschwitz : Musée d’état Auschwitz-Birkenau / collection André Montagne.
- © Musée d’Auschwitz Birkenau. L’entrée du camp d’Auschwitz 1.
- Registres matricules militaires de la Seine. Il y est malencontreusement référencé sous le nom de « Conard » dans la « recherche nominative » des archives numérisées.
Notice biographique mise à jour en 2007, 2010, 2012, 2015, 2019, 2020 et 2024 par Claudine Cardon-Hamet, docteur en Histoire, auteur des ouvrages : «Triangles rouges à Auschwitz, le convoi politique du 6 juillet 1942 » Editions Autrement, 2005 Paris et de Mille otages pour Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 dit des «45000», éditions Graphein, Paris 1997 et 2000 (épuisé). Prière de mentionner ces références (auteur et coordonnées de ce site) en cas de reproduction ou d’utilisation totale ou partielle de cette notice biographique. Pour la compléter ou la corriger, vous pouvez me faire un courriel à deportes.politiques.auschwitz@gmail.com
Merci d’avoir recensé l’histoire de qui fut mon arrière grand père.
Merci à vous également de perpétuer ce souvenir. Bien cordialement Claudine et Pierre Cardon