Matricule « 46 110 » à Auschwitz
Henri Soupion : né en 1898 à Angers (Maine-et-Loire) ; domicilié à Fresnes (Seine / Val-de-Marne) ; fondeur, plâtrier, commerçant ; conseiller municipal communiste ; arrêté le 5 octobre 1940 ; interné au camp d’Aincourt, de Rouillé et de Compiègne ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz, où il meurt le 4 décembre 1942.
Henri Soupion est né au domicile de ses parents au 2, Cloître Saint-Martin, le 1er avril 1898 à Angers (Maine-et-Loire). Au moment de son arrestation, il habite au 8, avenue Paul-Vaillant-Couturier à Fresnes (Seine / Val-de-Marne).
Il est le fils de Louise Plassé, 26 ans, chemisière et de Joseph, Julien Soupion, 28 ans, domestique (puis manœuvre),son époux. Ses parents se sont mariés à Angers.
Le registre matricule militaire d’Henri Soupion indique qu’il habite Beaumont-sur-Oise (Seine-et-Oise) où il est mouleur en fer au moment du conseil de révision. Il mesure 1m 70, a les cheveux bruns foncés, les yeux marrons, le front vertical, le nez rectiligne. Il a un niveau d’instruction « n°2 » pour l’armée (sait lire et écrire). Il a le permis de conduire (autos et poids lourds).
Conscrit de la classe 1918, il est mobilisé par anticipation en 1917, comme tous les jeunes hommes de sa classe depuis la déclaration de guerre. Le 15 avril 1917 il est mobilisé au 3è dépôt des équipages de la flotte à Lorient. Il y arrive le jour même, comme soldat de 2ème classe et est affecté au 61è régiment d’artillerie lourde. Puis il passe successivement aux 105è, 117è, 11è, 111è régiments d’artillerie lourde. Il est affecté au 503è régiment d’artillerie d’assaut le 16 juin 1919, puis 506è RAL le novembre 1919. il est « renvoyé dans ses foyers » le 17 juin 1920, « certificat de bonne conduite accordé ».
En septembre 1920, il habite Bezons (Seine-et-Oise / Val d’Oise) au 55, rue Jean Jaurès. En août 1921, il revient habiter dans le Maine-et-Loire à Saint-Barthélemy d’Anjou, près d’Angers.
Henri Soupion se marie à Rennes, le 23 novembre 1922 avec Eugénie, Marie Maury. née le 7 juillet 1889 à la Bouexière. Le couple a une fille, Odette, qui naît le 24 juin 1924 à Paris 18è.
« Eugénie Maury était la cousine de ma grand-mère. Les Maury sont originaires de de Trédion dans le département du Morbihan. Son père, Mathurin, ainsi que deux de ses frères, François et Louis, le père de ma grand-mère, étaient fondeurs employés dans les forges du Morbihan. Quand ces forges et hauts fourneaux ont fermés à la fin du 19ème siècle, ils furent obligés de quitter le Morbihan pour retrouver du travail dans leur métier, et c’est ainsi qu’ils se retrouvèrent en Ille et Vilaine, plus précisément dans la commune de La Bouexière où est née Eugénie le 7/7/1889. Les trois frères sont morts à Rennes. Henri était fondeur et c’est certainement par son métier qu’il fit la connaissance d’Eugénie. De leur union naquit Odette le 24/6/1924 à Paris 18è, le couple ayant quitté l’Ille et Vilaine là aussi sans doute pour cause de fermeture des forges du bassin rennais (témoignage de M. Jacques Potel. Avril 2020).
En 1923, le couple Soupion habite Servon-sur-Vilaine entre Rennes et Vitré. En septembre 1929, la famille rejoint définitivement la région parisienne et s’installe à Antony (Seine / Hauts-de-Seine) au 42, route de Choisy.
Puis la famille Soupion vient habiter Fresnes. Henri Soupion s’inscrit sur les listes électorales en 1935, domicilié au 73, avenue de Versailles.
Il est candidat du Parti communiste aux élections municipales de 1929 et 1935 à Fresnes, et il est élu lors des élections partielles des 27 juin et 4 juillet 1937 sur la liste de Maurice Catinat (1). Le « Front rouge » du 19 juin 1937, périodique du Parti communiste qui présente les candidats communistes comme « Des vieux habitants de Fresnes, des travailleurs honnêtes » le décrit ainsi : « Henri Soupion. Petit commerçant, membre du Parti depuis 1934. Plâtrier syndiqué, membre du Parti depuis 1936. Délégué syndical ».
Henri Soupion participe aux activités de la caisse des Ecoles.
Légende de la photo : de gauche à droite : 3è Georges Galbrun (ancien conseiller municipal de Fresnes, qui a remis la photo à Roger Pélissou, rescapé du convoi du 6 juillet 1942, qui vint habiter Fresnes à la Libération, 5è Elie
Batôt (45205), 6è Odette Soupion, 7è Henri Soupion, 8è Marcelin Camusson (déporté avec lui).
Henri Soupion est mouleur en fonte de métier, mais il ouvre un débit de boisson en juillet 1932 : le 16 décembre 1933, il est condamné par la 10è chambre du tribunal correctionnel de la Seine à 100 + 500 F d’amende pour « ouverture illicite » de ce débit de boisson en 1932.
Henri Soupion adhère au Parti communiste en 1934. La famille déménage pour Fresnes, et en janvier 1935, ils habitent au 1, rue Voltaire. En juin 1935, Henri Soupion est condamné à 50 F d’amende pour « outrage à agents »… Il tient par la suite avec son épouse un petit commerce d’épicerie en 1936.
Ils déménagent alors au 71-73, avenue de Versailles à Fresnes, puis après 1937, au 8, avenuePaul-Vaillant-Couturier à Fresnes.
En 1939, Henri Soupion est « rappelé à l’activité militaire» à la déclaration de guerre et mobilisé le 2 septembre 1939 au bataillon de l’air 109 à Tours.
Le conseil municipal de Fresnes est suspendu par le décret Daladier du 4 octobre 1939 « jusqu’à la fin des hostilités » et remplacé par une « délégation spéciale » nommé par le préfet (2). Henri Soupion est déchu de son mandat le 9 février 1940, par le conseil de préfecture en application de la Loi du 21 janvier 1940 (3). Lire dans le site : La municipalité communiste élue de Fresnes élue en 1937 décimée par Vichy et l’occupant nazi.
Le 13 juin 1940 les troupes de la Wehrmacht occupent Créteil et Fresnes le 15 juin (elles investissent la prison). Le 14 juin elles sont entrées dans Paris, vidée des deux tiers de sa population. La ville cesse d’être la capitale du pays et devient le siège du commandement militaire allemand en France. Les troupes allemandes occupent toute la banlieue parisienne et les départements voisins les jours suivants. Le 10 juillet 1940 le maréchal Pétain, investi des pleins pouvoirs par l’Assemblée nationale, abolit la République et s’octroie le lendemain le titre de « chef de l’Etat français ». Il lance la « révolution nationale » en rupture avec nombre de principes républicains (confusion des pouvoirs législatifs et exécutifs ; rejet du multipartisme, suppression des syndicats et du droit de grève, antisémitisme d’état…).
Démobilisé, Henri Soupion est arrêté par la police française le 5 octobre 1940, avec douze autres membres du Conseil municipal déchu en 1940, et trois autres militants communistes de la commune, dans la grande rafle (4) organisée, avec l’accord de l’occupant, par le gouvernement de Pétain à l’encontre des principaux responsables communistes d’avant-guerre de l’ancien département de la Seine. 210 élus, cadres du parti et de la CGT sont ainsi arrêtés. Sept anciens conseillers municipaux de Fresnes et trois autres de ses camarades Fresnois seront déportés avec lui vers Auschwitz le 6 juillet 1942, comme otages communistes.
Henri Soupion est emmené au Dépôt de la Préfecture puis interné, avec ses camarades, au camp de « séjour surveillé » d’Aincourt ouvert spécialement, le 5 octobre 1940, par le gouvernement de Vichy pour y enfermer les communistes arrêtés.
Lire dans le site Le camp d’Aincourt .
Sur la liste « des militants communistes « concentrés » le 5 octobre 1940» reçue par la direction du camp, figurent des mentions caractérisant les motifs de leur internement (C 331/7). Pour Henri Soupion on lit : « 42 ans. Communiste notoire. Participe à la propagande communiste. Ex conseiller municipal de Fresnes».
Le camp est administré par le commissaire Andrey, qui multiple brimades et sanctions à l’égard des communistes. Pour protester contre le refus de visites qui leur est opposé, les épouses, mères, fils et filles des détenus de Fresnes signent le 29 mars 1941, avec leurs noms et adresses (dont celui de Mme Soupion et de sa fille Odette) une lettre adressé au Préfet de la Seine :
« Nous venons solliciter de votre haute bienveillance, l’autorisation de rendre visite à nos maris et pères, qui (sont) internés administrativement à Aincourt (Seine-et-Oise). Attendu que les prisonniers de droit commun (criminels, voleurs) ont droit à des visites, nous ne pouvons comprendre que nos maris et pères, étant des hommes honnêtes, n’y ont pas droit. Espérant que vous voudrez bien prendre notre requête en considération. Veuillez recevoir nos salutations empressées».
La lettre, enregistrée le 3 avril, est barrée de la mention : Rep : impossible, à Mme Soupion qui portera cette décision à la connaissance des co-signataires.
L’écriture de Mme Soupion étant parfaitement reconnaissable, c’est à elle que le chef de cabinet du Préfet charge le 11 avril le commissaire de la circonscription de Choisy-le-Roy « d’avertir les pétitionnaires, en la personne de Mme Soupion, que le règlement intérieur du camp (ne permet pas) les visites au détenus ».
Le 6 septembre 1941, Henri Soupion est transféré au camp de Rouillé (5) dans un d’un groupe de 149 internés.
Le 14 octobre, le directeur du camp demande au préfet de la Seine les dossiers des internés arrivés à Rouillé 4 mois auparavant, dont celui d’Aristide Bessé. Ces dossiers lui sont envoyés par les Renseignements généraux le 28 octobre 1941. La mention le concernant est quasiment la même qu’à Aincourt : « Ex conseiller municipal de Fresnes. Communiste notoire. Participe à la propagande clandestine. ».
Lire dans ce site : le camp de Rouillé
Le 9 février 1942, Henri Soupion fait partie des 52 internés communistes remis aux autorités allemandes et transférés au camp allemand de Royallieu à Compiègne (le Fronstalag 122). 36 d’entre eux seront déportés à Auschwitz avec lui. Lire dans ce site : La solidarité au camp allemand de Compiègne et Le « Comité » du camp des politiques à Compiègne.
Depuis ce camp administré par la Wehrmacht, il va être déporté à destination d’Auschwitz. Pour comprendre la politique de l’Occupant qui mène à sa déportation, on lira les deux articles du site qui exposent les raisons des internements, des fusillades et de la déportation : La politique allemande des otages (août 1941-octobre 1942) et «une déportation d’otages». Le 6 juillet, à six heures du matin, il est conduit sous escorte allemande à la gare de Compiègne avec ses camarades, puis entassé dans un des wagons de marchandises qui forment son convoi. Le train s’ébranle à 9 heures trente.
Depuis le camp de Compiègne, Henri Soupion est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942.
Cf Article du site : Les wagons de la Déportation.
Ce convoi est composé au départ de Compiègne, de 1175 hommes (1100 « otages communistes » – jeunes communistes, anciens responsables politiques et élus du Parti communiste, syndicalistes de la CGT et délégués du personnel d’avant-guerre, militants et syndicalistes clandestins, résistants – de cinquante « otages juifs » et de quelques « droits communs »). Il faisait partie des mesures de terreur allemandes destinées à combattre, en France, les judéo-bolcheviks, responsables aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le Parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d’août 1941.
Lire dans le site le récit des deux jours du transport : Compiègne-Auschwitz : 6-8 juillet 1942.
Sur les 1175 otages partis de Compiègne le 6 juillet 1942, 1170 sont présents à l’arrivée du train en gare d’Auschwitz le 8 juillet 1942. Ces derniers sont enregistrés et photographiés au Stammlager d’Auschwitz (camp souche ou camp principal, dénommé en 1943 Auschwitz-I) entre les numéros « 45 157 » et « 46 326 », d’où le nom de « convoi des 45 000 », sous lequel les déportés du camp désignaient ce convoi. Ce matricule – qu’il doit apprendre à dire en allemand et en polonais à toute demande des Kapos et des SS – sera désormais sa seule identité.
Lire dans le site : Le KL Auschwitz-Birkenau.
Henri Soupion est enregistré à son arrivée à Auschwitz le 8 juillet 1942 sous le numéro «46 110» selon la liste par matricules du convoi établie en 1974 par les historiens polonais du Musée d’Etat d’Auschwitz. La photographie anthropométrique correspondant à ce numéro d’immatriculation n’a pas été retrouvée parmi celles que des membres de la Résistance intérieure du camp avaient camouflées pour les sauver de la destruction, ordonnée par les SS peu de temps avant l’évacuation d’Auschwitz.
Lire dans le site le récit de leur premier jour à Auschwitz : L’arrivée au camp principal, 8 juillet 1942. et 8 juillet 1942 : Tonte, désinfection, paquetage, « visite médicale ».
Après l’enregistrement, il passe la nuit au Block 13 (les 1170 déportés du convoi y sont entassés dans deux pièces). Le 9 juillet tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau (Brzezinka), situé à 4 km du camp principal. Le 13 juillet il est interrogé sur sa profession. Les spécialistes dont les SS ont besoin pour leurs ateliers sont sélectionnés et vont retourner à Auschwitz I (approximativement la moitié du convoi. Les autres, restent à Birkenau, employés au terrassement et à la construction des Blocks.
Aucun des documents sauvés de la destruction ordonnée par les SS peu de temps avant l’évacuation d’Auschwitz, ne nous permet de savoir dans quel camp il est affecté à cette date.
Henri Soupion meurt à Auschwitz le 4 décembre 1942 d’après le certificat de décès établi au camp d’Auschwitz (in Death Books from Auschwitz Tome 3 page 1150). Après guerre, le ministère des Anciens combattants a fixé fictivement celle-ci au 15 décembre 1942 (dates de décès fictives (le 1er, 15 ou 30, 31 d’un mois estimé) à partir des témoignages de rescapés, afin de donner accès aux titres et pensions aux familles des déportés.
Voir l’article : Les dates de décès des « 45 000 » à Auschwitz.
Un arrêté ministériel du 28 juillet 2003, paru au Journal Officiel du 27 septembre 2003, porte apposition de la mention «Mort en déportation» sur les actes et jugements déclaratifs de décès d’Henri Soupion. Cet acte reprend la date fictive, certes proche, mais le ministère aurait pu prendre en compte les archives du camp d’Auschwitz emportées par les Soviétiques en 1945 et accessibles depuis 1995.
Le 24 août 1944 lors de la séance en Mairie qui consacre la « Libération de Fresnes et la reprise des pouvoirs par l’ancienne municipalité et Comité local de Libération », Maurice Catinat est désigné à l’unanimité comme président. Les membres du Comité local de Libération décident de céder leur place au conseil à leurs collègues internés et déportés au fur et à mesure de leur rentrée (décision conforme à l’esprit du gouvernement d’Alger). Henri Soupion est indiqué : interné et déporté en Allemagne.
Le 1er octobre 1944, Eugénie Soupion, son épouse est désignée comme déléguée à l’hygiène et sécurité de la « délégation spéciale » de Fresnes, qui sera entérinée le 15 novembre 1945 par le Préfet.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la commune, dans le cimetière, et sur la plaque commémorative dans le hall de la mairie de Fresnes : « Hommage du conseil municipal et de la population de Fresnes à leurs conseillers municipaux victimes de la barbarie Nazie. Le 11/11/1945 ».
A son retour de déportation, le 18 mai 1945, le plus jeune des déportés communistes de Fresnes à Auschwitz en 1942, et seul rescapé, Raymond Saint-Lary, libéré le 5 mai 1945, annonce le décès de ses camarades à leurs familles.
Henri Soupion est homologué comme Résistant, au titre de la Résistance Intérieure Française (RIF) comme appartenant à l’un des cinq mouvements de Résistance (FFC, FFI, RIF, DIR, FFL). Cf. service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 554687.
- Note 1 : Aux élections du 12 mai 1935 la liste d’Unité d’action antifasciste est élue. Maurice Catinat est désigné comme premier adjoint. Mais, le conseil de la préfecture annule l’élection au conseil le 26 juin 1935. « Maurice Catinat conduisit alors à un succès total une liste de vingt-trois candidats communistes aux élections municipales partielles des 27 juin et 4 juillet 1937. Il remplaça Arthur Tellier dans les fonctions de maire. Solidaire du Parti communiste lors du Pacte germano-soviétique, Catinat fut envoyé en séjour surveillé le 19 décembre 1939 » (Le Maitron, notice Jean Maitron, Claude Pennetier).
- Note 2 : Le gouvernement Daladier promulgue un décret le 4 octobre 1939, en application de l’article 3 du décret du 26 septembre précédent, qui suspend les conseils municipaux à majorité communiste élus dans 27 communes de la Seine et 34 en Seine-et-Oise « jusqu’à la fin des hostilités » et les remplace par des « délégations spéciales ».
- Note 3 : La loi de déchéance du 21 janvier 1940 stipule dans son article 1 «Tout membre d’une assemblée élective qui faisait partie de la Section Française de l’Internationale Communiste, visée par le décret du 26 septembre 1939, portant dissolution des organisations communistes, est déchu de plein droit de son mandat, du jour de la publication de la présente loi, s’il n’a pas, soit par une démission, soit par une déclaration, rendue publique à la date du 26 octobre 1939, répudié catégoriquement toute adhésion au Parti Communiste et toute participation aux activités interdites par le décret susvisé ».
- Note 4 : « PC. La répression s’est exercée avec des moyens accrus. En effet, à la suite de démarches pressantes faites auprès de l’autorité occupante, la préfecture de police a pu obtenir qu’il ne soit pas mis obstacle à l’application des décrets-lois des 18 novembre 1939 et 3 septembre 1940 ». Rapport des Renseignements généraux du 7 octobre 1940.
- Note 5 : Le camp d’internement administratif de Rouillé (Vienne) est ouvert le 6 septembre 1941, sous la dénomination de «centre de séjour surveillé», pour recevoir 150 internés politiques venant de la région parisienne, c’est-à-dire membres du Parti Communiste dissous et maintenus au camp d’Aincourt depuis le 5 octobre 1940. D’autres venant de prisons diverses et du camp des Tourelles. / In site de l’Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé.
Sources
- Archives en ligne du Maine-et-Loire.
- © Registres matricules militaires du Maine-et-Loire.
- Plaquette-souvenir éditée par la municipalité de Fresnes.
- Recherches menées en 1973 et 74 par Roger Pélissou, rescapé du convoi du 6 juillet 1942, qui vint habiter Fresnes à la Libération. © Il a fait reproduire certaines photos de famille par la FNDIRP.
- Souvenirs de René Denizou, fils de Géry Denizou.
- Témoignages de Maurice Catinat, arrêté le 5 octobre 1940, ancien maire, d’Auguste Monjauvis et Roger Pélissou.
- Archives de la Préfecture de police, Cartons occupation allemande, BA 2374.
- Le Maitron, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Claude Pennetier (dir), éditions de l’Atelier, CD-Rom édition 1997. Edition informatique 2012.
- Mémoire de maîtrise d’Histoire sur Aincourt d’Emilie Bouin, juin 2003. Premier camp d’internement des communistes en zone occupée. dir. C. Laporte. Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines / UFR des Sciences sociales et des Humanités.
- Délibération du 24 août 1944, photocopie fournie par Maurice Catinat (21 avril 1993).
- Photo de la fête des Ecoles 1938 : remise à Roger Pélissou (45957) par Georges Galbrun.
- © Site Internet Mémorial-GenWeb.
- © Site Internet Légifrance.gouv.fr
- © Site InternetLesmortsdanslescamps.com
- © Site Les plaques commémoratives, sources de Mémoire.
- © Musée d’Auschwitz Birkenau. L’entrée du camp d’Auschwitz 1.
- M. Jacques Potel. Témoignage 2020.
Notice biographique rédigée en 2007, mise en ligne en 2012, complétée en 2010, 2012, 2015, 2019, 2020 et 2024 par Claudine Cardon-Hamet, docteur en Histoire, auteur des ouvrages : «Triangles rouges à Auschwitz, le convoi politique du 6 juillet 1942 » Editions Autrement, 2005 Paris et de Mille otages pour Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 dit des «45000», éditions Graphein, Paris 1997 et 2000 (épuisé). Prière de mentionner ces références (auteur et coordonnées de ce site) en cas de reproduction ou d’utilisation totale ou partielle de cette notice biographique.
Pour la compléter ou la corriger, vous pouvez me faire un courriel à deportes.politiques.auschwitz@gmail.com