Matricule « 45 259 » à Auschwitz

Louis Boccard © Evelyne Dupard
Louis Boccard à Auschwitz
Louis Boccard : né en 1907 à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) ; domicilié à Boulogne-Billancourt (Seine) ; communiste ; arrêté le 22 décembre 1939 ; 3 mois à la Santé avant le procès (6 mois avec sursis) ; arrêté le 26 octobre 1940 ;  aux camps d’Aincourt, Rouillé et Compiègne ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz, où il meurt le 2 novembre 1942.

Louis, Marius Boccard est né le 18 octobre 1907 à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) au 11, rue de la Verrerie (1).  Il habite au 82, rue Thiers à Boulogne-Billancourt (Seine / Hauts-de-Seine) au moment de son arrestation.
Il est le fils d’Anne Desvignes, 27 ans, sans profession et de Isidore, Jean, Louis Boccard, 27 ans, verrier, son époux. Son père a été gravement blessé par 3 balles (épaule, bras et main) dès les premiers combats de 1914. Médaillé militaire, décoré de la Croix de guerre avec palmes, il est réformé et pensionné en 1916. Louis Boccard est adopté par la Nation, suite au jugement du Tribunal civil de la Seine du 18 avril 1923.
En 1913, la famille habite au 10, rue de la Verrerie. Puis à Paris en 1916 (registre matricule militaire de son père). Louis Boccard est ajusteur-tourneur chez Renault à Billancourt.

Louis et Marthe Boccard
Passionné de moto

Louis Boccard épouse Marthe Godfrin le 14 janvier 1928 à Boulogne-Billancourt. Elle est cartonnière, 20 ans, née le 24 mai 1907 à Sedan ((Ardennes). Elle est domiciliée au 13, rue d’Aguesseau à Boulogne Billancourt. A la date de son mariage, Louis Boccard est ajusteur et domicilié chez ses parents au 13, rue de l’Eglise à Boulogne-Billancourt. Le couple a un fils, Jacques, Maurice, qui naît en 1932.

Louis Boccard est passionné de moto.
Il est adhérent du Parti communiste depuis 1936 (rapport de police). Travaillant pour une entreprise 
relevant de la Défense nationale, lors de la déclaration de guerre en septembre 1939, il est mobilisé sur son poste de travail en tant qu’affecté spécial (Renault étant considéré par l’Armée comme relevant de la Défense nationale, il est classé « affecté spécial » au titre du tableau III, mobilisable sur son poste de travail en cas de conflit armé).

L’Humanité clandestine du 14 décembre 1939, © collection Claudine Cardon-Hamet

Le 22 décembre 1939, Louis Boccard est arrêté par les agents du commissariat de Boulogne-Billancourt pour diffusion de tracts « sur son lieu de travail » (il s’agit vraisemblablement de L’Humanité clandestine du 14 décembre 1939).
« Il fut arrêté le 22 décembre 1939 pour avoir distribué à la sortie des usines Renault des tracts et l’Humanité clandestine. Il fut inculpé de « détention en vue de leur distribution de tracts anonymes d’origine ou d’inspiration étrangère non soumis à la censure » et de « détention de matériel de diffusion tendant à propager les mots d’ordre de la 3ème Internationale ». Il avait été arrêté en même temps que l’épouse d’un collègue alors mobilisé, Juliette Zalkinow, épouse Moyen. Remis en liberté le 17 mars 1940, il fut condamné le 10 mai 1940 par le tribunal militaire de Paris à six mois de prison avec sursis ». (in Le Maitron, notice de Jean Pierre Besse).
Louis Boccard est écroué à la Maison d’arrêt de la Santé. Il est libéré le 17 mars 1940 avant son procès (le procès a lieu le 10 mai 1940). Il est embauché le 21 mars, par la Société des Avions Henry, Maurice et Dick Farman (Société générale de fabrication aéronautique) 8, rue Paul-Bert à Boulogne. Celle-ci travaillant également dans le cadre de la défense nationale, il est à nouveau « affecté spécial ».

Mais il est radié de l' »AS » le 24 mai (décision du général commandant la place de Paris) comme la plupart des anciens communistes connus des services de police et incorporé à la 24ème compagnie du Train au fort d’Ivry.

Le 14 juin 1940, les troupes de la Wehrmacht entrent dans Paris, vidée des deux tiers de sa population. La ville cesse d’être la capitale du pays et devient le siège du commandement militaire allemand en France. Toute la banlieue parisienne est occupée les jours suivants. Le 22 juin, l’armistice est signé. Le 10 juillet 1940 le maréchal Pétain, investi des pleins pouvoirs par l’Assemblée nationale, s’octroie le lendemain le titre de « chef de l’Etat français » et lance la « révolution nationale » en rupture avec nombre de principes républicains (confusion des pouvoirs législatifs et exécutifs ; rejet du multipartisme, suppression des syndicats et du droit de grève, antisémitisme d’état…).

Louis Boccard est démobilisé le 10 août 1940. Il s’inscrit au « fonds national de chômage », de Boulogne
du 22 août au 11 octobre. Il retrouve du travail dans une entreprise de la métallurgie.
Dès septembre 1940, le ministre de l’intérieur de Vichy, Marcel Peyrouton, s’alarme de la recrudescence de la propagande communiste chez Renault (lire dans Le camp d’Aincourt, la note qu’il adresse au Maréchal Pétain, qui aboutira à la décision d’interner les militants communistes de Renault (actuels et anciens) – connus et jugés particulièrement actifs – dans les bâtiments du sanatorium d’Aincourt près de Magny-en-Vexin).
Considéré par les services de police comme « communiste notoire, déployait une grande activité dans la propagande clandestine » (note au directeur du camp de Rouillé), Louis Boccard est arrêté à nouveau le 26 octobre 1940 à Boulogne. Lire dans le site : 26 militants communistes et syndicalistes des usines Renault de Boulogne-Billancourt déportés à Auschwitz le 6 juillet 1942.

Le Préfet de police de Paris, Roger Langeron, ordonne son internement au camp d’internement administratif d’Aincourt, où il est transféré le jour même. Ce camp dit de « Séjour surveillé » a été ouvert spécialement, le 5 octobre 1940, par le gouvernement de Vichy pour y enfermer les communistes arrêtés. Lire dans le site Le camp d’Aincourt.

Le camp de Rouillé, © VRID

Le 6 septembre 1940, il est transféré avec 150 internés d’Aincourt au CSS de Rouillé (2) pour
l’ouverture de celui-ci. Il  reçoit à Aincourt une première visite de Marthe le 5 juin 1941 (son épouse a noté ces visites récapitulant son parcours carcéral et militaire depuis le 22 décembre 1939 jusqu’à Compiègne). Deuxième et troisièmes visites les 20 août .

Le 14 octobre 1941 le commandant du Centre d’Internement Administratif de Rouillé s’adresse au Préfet de la Seine pour obtenir des informations concernant 149 internés provenant d’Aincourt et arrivés à Rouillé le 6 septembre (doc C-331.24).

Le 3 novembre 1941, il reçoit la visite de son épouse. Le 27 décembre 1941, il a la visite de son fils Jacques, ainsi qu’au début de 1942.

Début mai 1942, les autorités allemandes adressent au directeur du camp de Rouillé une liste de 187 internés qui doivent être transférés au camp allemand de Compiègne.
Le nom de Louis Boccard (n° 35 de la liste) y figure et c’est au sein d’un groupe de 168 internés (2) qu’il arrive au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Frontstalag 122) le 22 mai 1942. La plupart d’entre eux seront déportés à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet.

Il est immatriculé avec le n° 5838. Après avoir été affecté à une grande chambrée de 52 internés, il est affecté au bâtiment C5, chambre 5, où ils ne sont plus que quatre : « nous sommes bien à 4 au lieu d’une grande salle« , écrit-il le 19 juin.

Lettre de Compiègne (7 juin 1942) © Evelyne Dupard

Louis Boccard envoie une lettre à sa famille le 7 juin 1942 depuis le camp de Compiègne, où il décrit les contraintes du courrier et des colis, parle des horaires de visite et des camarades d’Aincourt retrouvés et d’un autre resté à Rouillé.

« Mes chéris. Je suis en bonne santé et ne vous faites pas de mauvais sang pour moi. Ecris à tout le
monde qu’ils ne peuvent m’écrire, car je n’ai droit qu’à quatre lettres par mois. Si papa avait quelque chose pour moi, qu’il te l’envoie et expédies moi le, n’ayant droit qu’à deux colis de 2 kg 500, surtout de la nourriture, mais pas à cuire. En plus joins moi mon rasoir à main et mon cuir, sans aucune crainte. Un
peu de savon blanc si tu peux. J’espère que tu n’as pas envoyé le colis d’outils à Rouillé. Pour le colis, va à la Croix Rouge avec mes lettres si tu n’as pas de marchandises. J’ai retrouvé beaucoup de camarades d’Aincourt qui sont là depuis 11 mois, en autre le Nagoué. Moyen depuis 1 mois. Nous sommes partis de
Rouillé à 150, tous de la Seine. Donc Pion est resté là bas
. Les visites ici, sont très courtes, 15 minutes je crois.Pour cela il faut que tu fasses une demande à Mr le Commandant du Frontstalag 122 à Compiègne, Oise, qui te fixera la date, si c’est accordé. Pour les mandats, maximum 600 francs par mois adressés à monsieur le trésorier payeur pour Monsieur Boccard, etc…etc… J’attends depuis mon arrivée une lettre
de toi. Les premières sont arrivées hier soir à certains copains. Je me suis pesé hier (effacé) mais je me portes bien. Si papa a du tabac, qu’il n’oublie pas et embrasse tout le monde sur tes lettres pour moi. Tranquillises les tous sur mon sort. Je vous quitte mes deux chéris, en vous embrassant de tout mon cœur,
ainsi que toute la famille. Loulou ».

Depuis ce camp administré par la Wehrmacht, il va être déporté à destination d’Auschwitz. Pour comprendre la politique de l’Occupant qui mène à sa déportation, on lira les deux articles du site qui exposent les raisons des internements, des fusillades et de la déportation : La politique allemande des otages (août 1941-octobre 1942) et «une déportation d’otages».

Lettre jetée du train le 6 juillet 1942, pages 1 et 4

Le 6 juillet 1942, depuis les wagons à bestiaux qui les emportent à
Auschwitz, de nombreux déportés jettent sur les voies des dizaines de lettres, petits mots, carnets, lors des arrêts dans les gares françaises. En effet, à cause des restrictions du courrier au Frontstalag 122 à Compiègne, la plupart d’entre eux n’ont pu prévenir leurs familles d’un départ imminent.
Certains ont préparé une lettre la veille, d’autres le font dans le wagon. C’est le cas de Louis Boccard, qui commence à écrire sa lettre sur ses genoux en gare de Compiègne, et qu’il va continuer lorsque le train s’ébranle. Lettre que – écrit-il – « je vais confier au hasard ». Lire dans le site l’article : les Lettres jetées du train.

Lettre jetée du train, pages 2 et 3

A la différence de beaucoup d’autres déportés sa lettre est longue (2 pages recto-verso) et très lisible. « 9 heures moins le quart et le train s’ébranle à l’instant, ainsi que l’écriture. Nous sommes 45 par wagon, avec deux petites ouvertures et un vieux bidon pour nos besoins. çà
va sentir bon plusieurs jours comme çà. Enfin faut pas s’en faire et le moral est toujours excellent
 ». Il essaie de rassurer son épouse « Je tiens à te dire de ne pas t’étonner si tu
reste longtemps sans nouvelles de moi. Peut-être un mois, peut-être deux ou plus ».
Il donne les noms de camarades qui sont dans le même wagon que lui : Burette (BURETTE Léopold), Moyen (MOYEN Raymond, Victor), un petit gars  de la Chaussée du Pont nommé Guilbert (GUILBERT Marcel, Emile, Louis dit « Mickey » ), un de la rue d’Aguesseau (il s’agit de LAFENETRE Fernand, Henri, Georges), Platteaut (PLATTEAUT Marcel, Roger), Henri Duplat (DUPLAT Henri, Lucien) etc…
Il revient sur la question des colis et la nourriture « Peut-être mangerons-nous mieux si on nous fait travailler » (car les internés ne travaillaient pas à Compiègne). Et ces belles paroles : «…Ne te fais pas de mauvais sang pour te rendre malade, cela n’avancerait à rien et songes que tu as un grand fils à finir l’éducation honnête et droite que j’avais commencée ».

Depuis le camp de Compiègne, Louis Boccard est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942.

Cf Article du site : Les wagons de la Déportation. 

Ce convoi est composé au départ de Compiègne, de 1175 hommes (1100 « otages communistes » – jeunes communistes, anciens responsables politiques et élus du Parti communiste, syndicalistes de la CGT et délégués du personnel d’avant-guerre, militants et syndicalistes clandestins, résistants – de cinquante  « otages juifs » et de quelques « droits communs »). Il faisait partie des mesures de terreur allemandes destinées à combattre, en France, les judéo-bolcheviks responsables, aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d’août 1941. Lire dans le site le récit des deux jours du transport : Compiègne-Auschwitz : 6-8 juillet 1942. Sur les 1175 otages partis de Compiègne le 6 juillet 1942, 1170 sont présents à l’arrivée du train en gare d’Auschwitz le 8 juillet 1942. Ces derniers sont enregistrés et photographiés au Stammlager d’Auschwitz (camp souche ou camp principal, dénommé en 1943 Auschwitz-I) entre les numéros « 45157 » et « 46326 », d’où le nom de « convoi des 45000 », sous lequel les déportés du camp désignaient ce convoi. Ce matricule – qu’il doit apprendre à dire en allemand et en polonais à toute demande des Kapos et des SS – sera désormais sa seule identité. Lire dans le site : Le KL Auschwitz-Birkenau

Louis Boccard est enregistré à son arrivée à Auschwitz le 8 juillet 1942 sous le numéro «45 259» selon la liste par matricules du convoi établie en 1974 par les historiens polonais du Musée d’Etat d’Auschwitz.
Sa photo d’immatriculation (4) à Auschwitz a été retrouvée parmi celles que des membres de la Résistance intérieure du camp avaient camouflées pour les sauver de la destruction, ordonnée par les SS peu de temps avant l’évacuation d’Auschwitz.
Lire dans le site le récit de leur premier jour à Auschwitz : L’arrivée au camp principal, 8 juillet 1942. et 8 juillet 1942 : Tonte, désinfection, paquetage, « visite médicale ».  Après l’enregistrement, il passe la nuit au Block 13 (les 1170 déportés du convoi y sont entassés dans deux pièces). Le 9 juillet tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau, situé à 4 km du camp principal. Le 13 juillet il est interrogé sur sa profession. Les spécialistes dont les SS ont besoin pour leurs ateliers sont sélectionnés et vont retourner à Auschwitz I (approximativement la moitié du convoi. Les autres, restent à Birkenau, employés au terrassement et à la construction des Blocks.

Louis Boccard meurt à Auschwitz le 2 novembre 1942 d’après le certificat de décès établi au camp d’Auschwitz (in Death Books from Auschwitz Tome 2 page 107).
L’arrêté ministériel du 25 août 1987 apposant la mention « Mort en déportation » sur son acte de décès et paru au Journal Officiel du 2 octobre 1987, porte la mention « décédé le 15 octobre 1942 à Auschwitz (Pologne) ». Si dans les années d’après-guerre, l’état civil français a fixé des dates de décès fictives (le 1er, 15 ou 30, 31 d’un mois estimé) à partir des témoignages de rescapés, afin de donner accès aux titres et pensions aux familles des déportés, il est regrettable que le ministère ne prenne pas désormais en compte les archives du camp d’Auschwitz emportées par les Soviétiques en 1945, et qui sont accessibles depuis 1995 (certificats de décès de  l’état civil d’Auschwitz, documents officiels allemands, établis par les médecins du camp d’Auschwitz, à la mort d’un détenu).
Voir l’article : Les dates de décès des « 45000 » à Auschwitz..

Louis Boccard est homologué « Déporté politique » le 15 mai 1946.

  • Note 1 : Anecdote : le père de mon mari, Roger Cardon, est né en 1911 au 19, rue de la verrerie à Chalon-sur-Saône. Il était, lui aussi, fils de verrier. Comme la famille Boccard habite encore au 10, rue de la Verrerie en 1913, il est donc plus que probable que Roger Cardon et son frère André, né en 1906, soient allés à la même école que Louis Boccard, école où des générations d’enfants de verriers ont étudié sous la férule du fameux « père Coutu », un instituteur aux méthodes très sévères.
  • Note 2 : Le camp d’internement administratif de Rouillé (Vienne) est ouvert le 6 septembre 1941, sous la dénomination de «centre de séjour surveillé», pour recevoir 150 internés politiques venant de la région parisienne, c’est-à-dire membres du Parti Communiste dissous et maintenus au camp d’Aincourt depuis le 5 octobre 1940. D’autres venant de prisons diverses et du camp des Tourelles. / In site de l’Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé.
  • Note 3 : Dix-neuf internés de la liste de 187 noms sont manquants le 22 mai. Cinq d’entre eux ont été fusillés (Pierre Dejardin, René François, Bernard Grimbaum, Isidore Pertier, Maurice Weldzland). Trois se sont évadés (Albert Belli, Emilien Cateau et Henri Dupont). Les autres ont été soit libérés, soit transférés dans d’autres camps ou étaient hospitalisés.
  • Note 4 : 522 photos d’immatriculation des « 45.000 » à Auschwitz ont été retrouvées parmi celles que des membres de la Résistance intérieure du camp avaient camouflées pour les sauver de la destruction, ordonnée par les SS peu de temps avant l’évacuation du camp d’Auschwitz. A la Libération elles ont été conservées dans les archives du musée d’Etat d’Auschwitz. Des tirages de ces photos ont été remis par Kazimierz Smolen (ancien détenu dans les bureaux du camp d’Auschwitz, puis directeur du Musée d’Etat d’Auschwitz) à André Montagne, alors vice-président de l’Amicale d’Auschwitz, qui me les a confiés.

Sources

  • « Boulogne Billancourt » supplément au Bulletin Municipal n° 335 page 26 avril 2005.
  • Note d’Annie Lacroix-Riz « arrestations de militants communistes de Boulogne-Billancourt, décembre 1941- juillet 1942 ».
  • Le Maitron, dictionnaire du Mouvement ouvrier et du mouvement social. Notice de Jean Pierre Besse, 2008.
  • Archives communales de Boulogne-Billancourt, recherches de MmeEdith Bauer, archiviste (juillet 1988) : extraits de naissance.
  • Liste de détenus transférés du camp de Rouillé vers celui de Compiègne en mai 1942. Archives du Centre de documentation juive contemporaine : XLI-42).
  • Mémoire de maîtrise d’Histoire sur Aincourt d’Emilie Bouin, juin 2003. Premier camp d’internement des communistes en zone occupée. dir. C. Laporte. Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines / UFR des Sciences sociales et des Humanités.
  • Death Books from Auschwitz(registres des morts d’Auschwitz), Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, 1995 (basé essentiellement sur les registres (incomplets) des certificats de décès établis au camp d’Auschwitz ayant enregistré, entre le 27 juillet 1941 et le 31 décembre 1943, le décès des détenus immatriculés).
  • Fichier national de la Division des archives des victimes des conflits contemporains (DAVCC), Ministère de la Défense, Caen. Fiche individuelle consultée en juillet 1992.
  • Liste (incomplète) par matricule du convoi du 6 juillet 1942 établie en 1974 par les historiens du Musée d’Etat d’Auschwitz-Birkenau (Bureau des archives des victimes des conflits contemporains (Ministère de la Défense, Caen) indiquant généralement la date de décès au camp.
  • © Camp de Rouillé. VRID
  • © Site Internet Légifrance.gouv.fr
  • © Site InternetWWW. Mortsdanslescamps.com
  • Archives de la Préfecture de Police de Paris. Occupation allemande.
  • Photo d’immatriculation à Auschwitz : Musée d’état Auschwitz-Birkenau / collection André Montagne.
  • © Photo de la porte d’entrée du camp d’Auschwitz : Musée d’Auschwitz-Birkenau.
  • Photos de famille et lettres : envois de sa petite fille madame Evelyne Dupart, née Boccard et son mari, que je remercie vivement tous deux (mars 2019).

Notice biographique (complétée en 2016, 2019 et 2021), réalisée initialement pour l’exposition sur les «45000» de Gennevilliers 2005, par Claudine Cardon-Hamet, docteur en Histoire, auteur des ouvrages : Mille otages pour Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 dit des « 45000 », éditions Graphein, Paris 1997 et 2000 (épuisé) et de Triangles rouges à Auschwitz, le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, Paris 2005. Prière de mentionner les références (auteur et coordonnées du blog) en cas de reproduction ou d’utilisation totale ou partielle de cettenotice biographique. Pour la compléter ou la corriger cette biographie, vous pouvez me faire un courriel à deportes.politiques.auschwitz@gmail.com 

Un Commentaire

  1. Un grand merci pour ce remarquable travail de mémoire qui m'a permis de mieux connaître la vie de mon grand père.

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